Salaga venait de quitter Sekai no Kami, de manière relativement peu orthodoxe et méthodique. Elle avait filée en vitesse sur un coup de tête, ayant la subite envie de revoir ses parents. -Pour plus de détails, veuillez vous référer au tome précédent des aventures fantastique de la Majin Doo, Ohana, aux éditions foutage de gueule père et fils, pour la modique somme de vingt-neuf euros quatre vingt dix neuf.- Elle se retrouva ainsi de nouveau dans l'espace immense et froid. L'endroit qui l'avait vu naitre. Et elle se dirigeait vers l'endroit qui l'avait vu grandir. La terre. Ses grandes plaines verdoyantes, sa nourriture galactiquement reconnue, son tournoi d'arts martiaux, ses T-rex, ses organisations militaires inutiles, ses stars salvatrices, ses vaches, ses lapins, ses boules de cristal. Et sa famille adoptive ! Après quelques heures de voyage, elle lança, après avoir appuyé sur quelques touches au hasard, le système de respiration et de cryogénisation avancé de la capsule, afin de ne pas sentir le temps passer lors de ce voyage, qui allait être long de plusieurs semaines.

La petite capsule de survie haut de gamme fraya à travers les galaxies, voguant a son rythme entre les comètes, les planètes, les nébuleuses. Le voyage fut plutôt monotone. Tout au plus, le pilotage automatique évita de justesse quelques astéroïdes dans une ceinture, mais au final, il n'y eu guère de remous ni de péripéties avant qu'elle n'arrive à portée de la Terre. Ha, la terre ! Ses grandes plaines verdoyantes, sa nourriture galactiquement reconnue, son tournoi d'a..euh... Oui, je radote. Bien. Reprenons. Donc, la petite capsule en forme de suppositoire fini par pénétrer l'atmosphère terrestre, s'enflammant en entrant après tant de jours sans subir la moindre force de frottement dans une zone bourrée de particules. Azote, hydrogène, dioxygène. Dioxyde de carbone, argon... Tous les gaz, nobles ou non, semblaient s'être donnés rendez vous ici, pour freiner la chute de l'objet extra terrestre, brulant joyeusement sous la pression exercée, dans une fiesta endiablée et ouverte a tous. Même quelques molécules d'eau auto-protolisante s'étaient invitées au bal, mais n'arrivèrent guère a calmer l'ardeur générale.

Et ce qui devait arrivé arriva. Le pilotage automatique, déjà relativement peu fiable à la base, avait fini par être déréglé totalement par les diverses manipulations de la Majin inexpérimentée, et décida de rendre l'âme à quelques kilomètres du sol. Et, bien sur, au lieu d'atterrir bien sagement dans un astroport, ou sur un héliport, ou même un terrain de football ou une autoroute, la capsule rutilante alla se crasher dans la foret. Projetée à grande vitesse, elle entra d'abord dans la canopée, délogeant les oiseaux multicolores avec forces cris et piaillements. Un véritable concert dis-sonique de gammes diverses, toutes plus chaotiques et anarchiques les unes que les autres, accompagné d'une centaines de plumes flottant dans les airs, fruit de l'agitation aviaire. Puis, se succédant a une vitesse folle, toute les strates de la foret défilèrent. La strate arborée, puis la strate arbustive. De plus en plus vite. Bruit de bois qui craque, de branches qui raclent le métal. Puis la strate herbacée, dans un bruit mou et glissant. Et enfin la strate cryptogamique, suivie immédiatement de la strate hypogée, dans un grand bruit de métal contre terre, retournant les deux dernières strates pelle mêle. Le choc de l'atterrissage déclencha le processus de mise en veille, et le cockpit s'ouvrit dans un jet de vapeurs froides, après que la cryogénisation fut annulée.

La fillette sorti du vaisseau miniature, encore légèrement engourdie, titubant, se tenant la tête.
La jeune Majin n'eu pas le temps de terminer sa phrase que son bras manqua de justesse d' être arraché après un vif et distinct bruit de reptation végétale. Aussitôt, elle bondi en arrière.
Un autre bruit de froissement de feuilles et de lianes se fit entendre, et encore un autre. Autour d'elle émergeaient de grandes plantes, de plus de trois mètres de haut. Enfin, plantes. Choses végétales en tout cas. Elles ressemblaient a d'immenses sarments, trifides, bulbeux, suintant, toutes les trois. Une sorte de carcasse humaine semblait incrustée dans les divers tortis de racines et de tige, laissant apercevoir des côtes, des intestins, un crâne. Une odeur immonde de putréfaction avancée exhalait du tout. Doo' fut heureuse de ne pas avoir besoin de respirer soudainement, et coupa son souffle immédiatement après avoir été assaillie par cette odeur immonde.

Spoiler:

Elle réfléchissait. Elle détestait combattre, mais apparemment, elle n'y couperait pas. Elle était encerclée. Bon. Que faire ? Leur puissance intrinsèque semblaient supérieure à la sienne, bien qu'actuellement, acculée, elle se sente capable de rivaliser avec elles. Ses techniques spéciales ne fonctionneraient pas. Dépourvues d'yeux et de tympans, elles ne serait pas réellement susceptibles de se faire aveugler, endormir, ou pétrifier d'un simple regard...


La jeunette fit un bond de côté, évitant une attaque frontale, mais se fit bousculer violemment par la plante à sa droite. Déstabilisée, elle trébucha, et tomba au sol. Une roulade lui permis d'éviter in-extremis l'attaque de la troisième plante. Consciente de sa position peu enviable, au sol, elle se releva, lévitant à quelques centimètres du sol, et commença a froncer les sourcils. Décidément, ses plantes n'était pas vraiment marrantes.


Elle fit un pied de nez à la première plante, voletant autour de sa tige torsadée, évitant de peu la gueule emplie de crocs aiguisés, et sans doute empoisonnés. Puis, agile comme un frelon, elle dansa entre les attaques des plantes. Sa dextérité hors norme lui était plutôt utile, au final. Tout en esquivant les attaques basiques, de plus en plus difficielement au fur a mesure que les plantes s'enervait, elle tendit les bras vers la première.


De chaque bras, à tour de rôle, lors de l'évocation du nom de la technique, sortir trois boules d'énergie bleutées, de forme vaguement ecureuilesque, qui se précipitèrent vers la cible. Et ils la heurtèrent de plein fouet, dans une explosion crépitante d'énergie. La chose se tortilla de douleur, mais ne sembla guère affaiblie par ces attaques énergétiques basiques. Elle semblait plutôt … plus énervée, et plus dangereuse. Elle fondit a toute vitesse sur la pauvre fille rose, qui cria par réflexe une autre incantation.

A l'instant ou la gueule béante et bavante de la trifide putrescente allait la happer, une énorme créature bleuté s'échappa des deux bras unis de Salaga. Un écureuil impressionnant, d'énergie pure, qui entra en contact avec la plante dans un fracas de chaire végétale et d'énergie électrique pure, dans une odeur de mais grillé et un bruit de friture. La chose, gravement brulée, recula dans un cri strident, à la fois frustré et douloureux. La Majin quand a elle fut projetée légèrement en arrière par la puissance du souffle, et l'une des autre plantes en profita pour lui mordre la cheville, et la projetter contre un arbre, de toute ses forces, le déracinant dans un bruit sec et lugubre. La fillette se releva, bougeant avec difficulté. Ces créatures n 'était pas très rapides, pas très malignes, et ne savaient pas utiliser leur ki. Mais fichtre ce qu'elles tapaient fort. Elle les regarda, souriant encore un peu, se tenant le dos.

Spoiler:

A ces mots, la jeune fille relâcha la puissance cosmique emmagasinée dans son organisme. Ses yeux s'illuminèrent, brillant d'un feu surnaturel, bleuté, pendant que d'immenses arcs électriques parcouraient son petit corps d'enfant, refermant ses plaies, grillant la végétation alentour. Le sol humide et riche de la foret s'écartait sous elle, sous la puissance électromagnétique dégagée par la transformation. Une odeur d'iode et un bruit malsain, crépitant, emplissaient l'air.

Doo' était énervée. Et cela se voyait. Elle jeta un regard mauvais, chargé d'électricité statique, vers la plante déjà grièvement brulée.


Elle s'élança vers la créature, produisant une trainée profonde dans la boue sous elle, et bloqua la bouche grande ouverte à l'aide de ses pieds et de l'un de ses mains, dirigeant l'autre vers le fond de la gorge de la plantoide.


La chose pris trois salves de trois écureuils dans le gosier, qui commença à enfler, empli d'un lueur bleutée irréelle.


Une énorme rongeur d'électricité alla se joindre aux autres, tendant la membrane de ce qui servait de ventre au végétal à l'extrême.


Et une dernière salve, rouge, rapide, puissante, fut projetée dans l'estomac du monstre, faisant explosé tout le ki qu'elle contenait, éparpillant sa matière verdâtre et grillée sur l'humus de la forêt.


Et elle se mis à danser, et à chanter, tout en laissant une partie de son corps couler vers les restes de la plante.


Elle repoussa l'assaut d'une autre plante avec une salve d'écureuil géant.


Sa matière caoutchouteuse commençait à assimiler la plante, et à ramener le matériel génétique à elle.


Dans un dernier sursaut de dignité, la plante explosée se tortilla, avant d'etre amenée de force dans le corps de Salaga.


Et instantanément, les divers informations affluèrent en elle, fondant les deux codes génétiques en un. La bouche de Doo se déforma, devint une gueule béante, telle celle d'un serpent dégoulinant de chewing gum, hérissée de dents aiguisées. Son appendice crânien s'allongea, et deux petites feuilles roses germèrent à son extrémité.

Spoiler:

L'équilibre des forces était maintenant très clairement renversé. La fillette dominait les deux plantes restantes et de loin. Elle tendit les mains vers elles, et, faisant le vide dans son esprit, fermant ses yeux crépitant d'énergie, elle commença une petite comptine, laissant les deux choses essayer de la mordre. Elle pouvait bien essayer, après tout. Mais l'électricité était bien trop condensée autour de la Majin pour qu'elles ne puisse l'atteindre sans se bruler.


Et les végétaux d'obéir aux impulsions des fils de ki. S'entretuant. Enroulant leurs tiges sur elles même.


Folles de rage, du moins en apparence, les deux créatures se déracinèrent mutuellement, dans un cri d'agonie inhumain, puis cessèrent de bouger, définitivement. La petite fille laissa sa propre rage s'estomper, laissa la tension baissé. Elle se reposa au sol, l'énergie électrique se dissipant peu a peu. Puis elle recracha le reste de matériel génétique prélevé sur la première plante, reprenant une apparence normale.
Elle épousseta sa robe, et joyeuse, se dirigea vers la capsule, miraculeusement intacte, d'où elle extirpa l'écureuil, la peluche de Kuja, et son carnet multi-usage.


Elle transforma le vaisseau en gélule, et le fourra dans sa poche, avant de partir en sifflotant, une peluche par main, vers la sortie de cette forêt inhospitalière.

Demande comptage, bonus, et validation mission =D

Salaga : 138 Lignes = 13.800 xp et 6.900 zénies

Doola :

Originalité : Toujours aussi marrant à lire ! 5.000/7.500

Style : Toujours aussi plaisant à lire ! 6.000/7.500

Orthographe : Toujours aussi bandant à lire ! 5.000/7.500

Scénario : Toujours aussi changeant à lire ! 6.000/7.500

Et voilà de belles rimes !