[Pensant que j'aurais pas forcément le temps et le courage de me hasarder à faire un rp de commencement(mais quand je serais lancé dedans ça ira), j'ai pris un vieux rp solo que j'ai trouvé dans mes documents et que j'avais jamais posté (il date d'avant le grand bordel) et j'ai adapté la fin pour que ça se termine en une rencontre... Tout ça pour dire que tu m'excuseras si ça fait un peu fainéant hein Ah, et j'ai mis le sujet libre, au cas quelqu'un voudrait nous rejoindre.]











Mes mains sont d’un rouge magnifique en ce jour de beau temps. Mon regard se fixe dessus, comme hypnotisé par cette vision. Ce n’est pas désagréable, loin de là. Ce n’est pas plaisant non plus. A vrai dire, je ne sais pas quoi en penser. Ca me parait normal, d’avoir ce sang sur les mains. Bah, l’habitude peut-être ? Peut-être que je deviens une sorte de monstre qui agis en fonction de ses désirs bestiaux. Tiens, et si je tuais quelqu’un ? De plus, ça ne me parait pas comme une mauvaise idée, alors pourquoi s’en priver ? Je regarde autour de moi avec les yeux d’un enfant venant de découvrir un monde complexe et malsain, son monde, ce monde dans lequel il vit. Pourtant, quoique malsain, le monde dans lequel je me trouve n’est pas le mien. Je ne pourrais expliquer pourquoi je le sais, mais je le sais, c’est tout.

« Cela faisait longtemps. »

Le temps d’un battement de paupières, et Kenihichiro est devant moi, arborant un sourire radieux, chose qui ne convient pourtant pas au personnage que j’avais connu. Mais quelle importance ? J’affiche moi aussi un sourire idiot pour lui donner une franche poignée de main, trop heureux de voir la seule personne que j’aie jamais considérée comme un ami. Je me retourne, et aperçoit mon château. Plus imposant que jamais, il semble avoir doublé de taille. Je me retourne, et cette fois c’est Satan qui a prit la place de Kenihichiro. C’est bien dommage, moi qui voulais lui montrer mon palais. Et Satan connaît déjà très bien ce palais, il en est le maître en quelque sorte ! Mais bon, peu importe, de toute façon, j’ai envie d’y aller. J’ouvre les immenses et magnifiques portes de ma demeure et me trouve nez à nez avec d’autres portes, plus immenses mais plus inquiétantes. Ce sont les portes de l’enfer. Je les ouvre nonchalamment, et remarque cet endroit putride où il avait vécu l’espace de quelques mois. Je n’ai pas le temps de faire un pas que je suis déjà en plein milieu d’un gigantesque désert, et les portes sont maintenant loin derrière moi. Ou devant moi, j’ai complètement perdu le sens de l’orientation. Toujours sans crainte, je remarque que quelqu’un est en train de me parler. Je ne sais pas de quoi il parle, et pourtant j’entends parfaitement le son de sa voix. Alors je l’écoute, ne cherchant pas à chercher le pourquoi du comment. Mon démon est statique, et j’ai l’impression que seule sa bouche est en mouvement. Tout le reste semble figé. Puis je me lève, ainsi sans raison, sans même m’être rendu compte que j’étais à genoux. J’ai envie de tuer. Alors je regarde. Derrière moi, à gauche à droite en haut. Sans esquisser le moindre regard, sans faire le moindre mouvement, je vois tout ce que l’on peut voir. Puis je vois kenihichiro, à quelques centaines de kilomètres d’ici. Ah, non, il est devant moi maintenant.

« Tu veux me tuer ? Mais pourquoi ? Tu tues sans raison maintenant, tu tues lorsque tu en a envie ? Quel genre de personne es-tu ? Un monstre ? Un démon ? »

C’est simple, Satan est en moi, je suis un démon. Kenihichiro avait entendu la réponse. Pourtant, je ne me rappelais pas l’avoir prononcé. Et quelqu’un d’autre avait entendu la réponse. Satan était derrière Kenihichiro, les ailes déployées.

« Je ne suis pas en toi, Evan. Regarde, je suis hors de toi et tu as pourtant envie de tuer. »

Je ne peux le nier.

D’un geste brusque, je me lève de mon lit. Mes yeux sont écarquillés et mon front dégoulinant de sueur. J’essaie de calmer les battements de mon cœur, et de reprendre mon calme. Je sens Satan au fond de moi, l’air satisfait. Voyant que Satan a du être la cause de ce réveil, je décide de lui poser la question qui me taraude l’esprit de puis trop longtemps.

*Qui es-tu réellement ? Tu ne peux tout de même pas être Satan.
- Hmmph… Tu le sais très bien au fond de toi… Je suis une partie de toi après tout.
- Tu crois vraiment que je ne suis pas au courant ? Ce que je te demande, c’est quelles sont les raisons pour lesquelles tu es apparu ? Que veux-tu ?*

Il n’y eut de réponse. Après tout, je m’y attendais. Je n’ai plus la tête à me reposer, ou encore me déplacer. Je n’ai la tête à rien. Je me laisse tomber sur mon lit et regarde par la fenêtre. L’absence de nuages révèle de magnifiques étoiles, donnant une petite lumière dans ma chambre. Au loin, dans la ville, une énorme tour brille de milliers de couleurs différentes, accompagné d’une musique entrainante qui se ferait entendre à des kilomètres à la ronde. Et moi, je suis toujours assis, dans ce château morne, attendant une réponse qui n’arrivera pas. Je pousse un soupir, et décide de me lever. Je vais craquer. Je ne sais même plus pourquoi je suis devenu roi, je ne sais même plus pourquoi j’ai cette personne au fond de moi, j’en oublie jusqu’à ma véritable identité. Moi qui n’étais qu’un sayen arrogant et méprisable comme tant d’autres, me voilà au sommet d’une magnifique planète avec un compagnon qui n’est autre que moi-même. J’ai envie de parcourir l’univers et de lâcher cette planète ! De partir pour ne plus jamais la revoir !

*Je ne sais pas si tu pourrais bien le comprendre, mais je pense être né d’un des traits de ton caractère.*

Mes pensées s’interrompent et se braquent sur Satan.

*Lorsque Satan t’as transmis son pouvoir, il était énorme. Tu n’en as utilisé qu’une partie en enfer. Je pense que ton subconscient a du se rendre compte que tu ne pourrais maitriser une telle puissance, et je suis né de là, pour pouvoir contenir cette puissance. Je suis un canalisateur, si tu veux.*

Ca, au moins, ça avait le mérite d’être clair. Etrange, bizarre, certes, mais clair. Mais si c’était aussi simple que cela, alors pourquoi ce canalisateur se serait vu affublé d’une personnalité ? Cela n’avait aucun sens. Si ce n’était qu’une sorte de sceau, alors pourquoi prendre ainsi le contrôle de son corps ? Pourquoi avoir des désirs ? Pourquoi vivre ? C’était tous sauf cohérent !

* Durant ma naissance, tu étais encore troublé parce ce qui était arrivé en enfer, tu étais encore troublé par Satan. J’ai donc eu sa personnalité, mais sache que je suis aussi vivant. Je peux ressentir la peur, je peux ressentir la joie. Je suis vivant, et je suis là, voilà tout. Si je ne serais plus là, ce serait une partie de toi qui ne serait plus là, une partie de ta personnalité. Il est temps que tu acceptes ma compagnie, même si risques d’y perdre le raison.*

Je ferme les yeux et repensent à ce qu’il m’a dit. N’ai-je pas déjà perdu la raison ? Finalement, savoir ce que l’on a au fond de soi n’est pas si important. Maintenant que je sui au courant, je pense que j’aurais très bien pu m’en passer. Bah oui, c’est qu’un canalisateur, ce n’est pas vivant. Ce n’est pas un être. L’idée de partir d’ici est maintenant plus claire dans ma tête. Je ne peux gouverner avec ce truc qui trotte dans mon esprit. Et après tout, je n’ai pas non plus envie d’annoncer mon départ. Je monte sur le rebord de mon balcon. Ces étoiles dans le ciel, je compte les attraper. Je veux donner un but à ma vie, mais celui de protéger ma planète est trop inaccessible. Alors j’attraperais les étoiles ! Je deviendrais le plus fort ! Je n’aurais besoin de personne pour ce faire, je serais seul. J’ai toujours été seul, même avec ça dans ma tête. Surtout avec ça dans ma tête. Si ce n’est qu’un canalisateur, je n’ai qu’à le détruire pour faire exploser ma puissance absolue ! J’accomplirais Moi-même les objectifs que je me suis donné. J’atteindrais le sommet, j’atteindrais les étoiles. Elles ne sont pas si hautes après tout. Je déploie mes ailes, et plonge dans le vide pour me reprendre. Je vole. En-dessous de moi, des gens mal réveillés qui me regardent ne voient qu’une immense ombre. Je suis au-dessus d’eux, c’est un bon début.

…

Je n’entends plus que le battement de mes ailes. Un bruit doux, régulier, que je pourrai écouter inlassablement. Je suis bien loin de mon château, maintenant. J’ai beau voler très haut, je ne l’aperçois plus. Je n’aperçois pas même les lumières radieuses de la ville. J’aperçois au loin ce qui semble être une forêt, bien que je n’en sois pas complètement sur pour cause du noir absolu. Petit à petit, je perds volontairement de l’altitude, jusqu’à sentir le sol sous mes pieds. Ce que j’ai vu au loin, c’était bien une forêt, qui devait être magnifique vue aux premières lueurs du jour. Ma tête me faisant encore souffrir, j’avais décidé de me poser. Ne pouvant rester en place, je décide alors de continuer à pieds, et le battement d’aile est remplacé par le crissement des feuilles mortes sous mes pas. Crissement qui, comme le battement d’ailes, se veut régulier, lorsqu’il s’arrête. Quelque chose. Il y a quelque chose par-là. Je stoppe ma marche. Le bruit de mes pas ne se faisant plus entendre c’est maintenant un silence pesant qui s’installe. Quelqu’un, ou quelque chose est là, et ça ne semble pas être une vulgaire bête… Des énergies d’animaux, j’en sens des milliers. Mais une se démarque. N’esquissant pas le moindre mouvement, j’attends. J’attend que ce « truc » s’en aille, ou bien arrive dans le silence le plus complet, si je ne prends pas en compte les martèlements de Satan, hurlant pour prendre le contrôle de mon corps…

Thor avait l'univers autour de lui. Sa capsule s'y précipitait avec l'audace aveugle des machines. Une astéroïde pouvait la broyer, elle n'en continuerait pas moins à avancer, jusqu'à ce que son système soit véritablement hors d'usage.
A l'intérieur, le géant était replié sur lui-même. Il espérait vraiment réunir assez d'argent pour s'offrir un vaisseau avec la prime qu'il venait de récolter avec l'aide de Ryu... Ce n'était pas gagné. La Terre était encore loin. En outre, depuis son départ de la planète Dark, les mécaniques de la machine avaient des réactions inquiétantes. Thor n'avait pas pût se reposer. Il devait sans cesse rétablir un courant au moyen de son ki électrique, combler une brèche dans les circuits, vérifier la direction sur le radar, et quelque fois même prier pour ne pas croiser le chemin d'une météorite. Ah, qu'il en voulait au terrien de s'être acharné sur le vaisseau de leur adversaire! Il était pourtant flambant neuf, d'une technologie récente, voir avancée, rapide, et certainement plus fiable que l'épave à l'intérieur de laquelle il était contraint de voyager...

-Par l'enfer !

D'un seul coup, le radar avait sauté. La capsule était agitée de soubresauts, comme si l'ensemble de l'appareil était prêt à se désolidariser. De la sueur perlait au front du colosse. Il n'avait pas de peur, mais il faudrait oublier le voyage sur Terre, pour l'heure. Il devait impérativement atterrir, aussi vite que possible.
Fermant les yeux, il s'efforça de situer les amas d'énergie les plus proches tout en gardant le contrôle de l'électricité du tableau de bord... Son cœur fit un bond à l'intérieur de sa poitrine. Il était tout proche d'une zone remplie de forces qu'il n'identifiait que trop bien. Un flux sanguin, puissant, parsemée d'à-coups violents. C'était au milieu de ce miasme qu'il lui faudrait se poser.
La capsule changea de direction, et perça l'atmosphère de la planète. Les derniers mètres furent très pénibles. L'habitacle était presque en chute libre. Avisant une forêt, Thor serra les dents et redressa légèrement la capsule, qui vint s'écraser dans une clairière. Il glissa sur l'herbe humide, et fût arrêté brutalement par deux grands et vieux chênes qui n'avaient pas la moindre intention de se laisser déraciner par si peu.

-Saloperie, va ! Bon débarras !

Armant son marteau, Thor fût contraint de défoncer le cockpit pour se sortir de son appareil. Une fois à l'air libre, il inspira profondément. L'atmosphère n'était pas si désagréable. Ses sens affutés percevaient, au loin, la présence de déserts arides et de villes étouffantes. Mais il y avait cet endroit, à l'écart, laissé hors de l'influence des terribles habitants du coin. Le géant renifla. Il n'aimait pas la tournure que prenait les choses. Il se sentait capable d'aller au combat avant même de s'être trouvé des compagnons pour sortir vainqueur de sa croisade... il savait que ce ne serait qu'un suicide inutile. Sa mâchoire se crispa, sous sa barbe. Pour l'heure, il allait devoir faire bonne figure jusqu'à ce qu'il ait un nouveau moyen de transport. Il n'était plus question de réparer celui qu'il avait utilisé jusqu'à maintenant. Il ne voulait plus en entendre parler.

Soudain, le géant détourna le regard en direction d'un creux où les bois se faisaient plus profonds, plus sombres. Le bois noueux dissimulait le visage d'une présence que Thor ne sentait que trop bien. Il fut pourtant plus intrigué qu'agacé. Ce n'était pas l'aura violente et présomptueuse d'un sayen, mais, au contraire, un ki dualiste, comme s'il reflétait deux identités, agressif, et d'une puissance ténébreuse déraisonnable. Avec toute l'estime qu'il pouvait avoir de lui-même, le guerrier n'en demeurait pas moins certain qu'il n'aurait pas la moindre chance contre un tel personnage. Mieux valait tenter de s'en faire un allié ou, au moins, de ne pas s'attirer son antipathie.
Poussé par la nécessité qu''il avait de s'échapper de cette forêt tout autant que par une certaine curiosité, Thor fit quelques pas en direction de la source d'énergie. Il se trouva en face d'un jeune homme, qui, bien que grand, ne lui arrivait qu'au dessus de la poitrine. Il n'avait l'air de rien, mais le géant ne s'y trompait pas: il était très fort.
Adoucissant ses manières, il prit soin de rompre un court silence. Pour rien au monde, il ne voulait réduire à néant ses espoirs de revanche. Peut-être trouverait-il quelques adversaires potentiels sur cette planète, mais pour l'heure, le combat était la pire des options.

-Oh, je pensais bien qu'il y avait quelqu'un par ici. Dis-moi, l'ami, je cherche un vaisseau. Je me suis échoué sur cette planète avec mon épave en cherchant à me rendre sur Terre.

Surprenant un mouvement étrange dans l'aura de l'inconnu, Thor se raidit. Il ne tenait pas à se battre tout de suite contre un tel guerrier. Il y risquerait aussi bien son honneur que sa vie.


[Hrp: ouai, ça serait sympa que d'autres viennent se joindre à la fête. J'en ai un peu marre des Rp à deux en ce moment.
Ah oui, au fait: espèce de flemmard, va ]