Gouverneur

Date d'inscription : 30/11/2008

Gouverneur

Chapitre 1: Un nouvel ennemi, un nouveau seigneur

Le soleil se leva et commença à illuminer l'intérieur de la demeure du seigneur de Sayen. Aujourd'hui était un grand jour, ce genre de jour si atypique qu'on n'en revivra jamais un aussi ressemblant tout au long de sa vie. Evan ne le savait pourtant pas... Mais aujourd'hui allait être le jour ou il se rendrait vraiment compte de la personne qu'il était devenu aux yeux de Sayen et de son peuple. Un sentiment de puissance, de grandeur, un sentiment qui séduit tant... Le démon avait d'ailleurs d'ores et déjà trouvé un nom pour qualifier ça. Malsain. Oui, ressentir un tel sentiment ne pouvait être que malsain. Mais bon dieu, qu'est-ce que c'est agréable...

"Monseigneur? Monseigneur! Le peuple aimerait vous voir de leur propres yeux, ils ont encore du mal à se faire à l'idée que leur roi ait changé par ce que l'on pourrait purement et simplement "un coup d'état". Bien sur, prenez votre temps."

Un coup d'état? Sur le coup, c'est vrai qu'Evan ne l'avait pas vu sous cet angle. Mais le fait était que le peuple considérait son ancien roi comme quelqu'un de bon, et que le fait qu'il ait été tué par ce démon suscitait chez ces sayens une haine. Une haine que Evan se devait de calmer, mais comment? Il fallait gagner la confiance du peuple, de son peuple! Il n'allait pas tenter de leur faire croire que leur ex-roi n'était qu'un salaud, même si ce n'était que vérité. Et il n'avait aucune idée du discours qu'il allait bien raconter. Mais il n'avait pas le temps de se préparer. Il entendait déjà des cris de révolte, de rage, de colère venant du bas de son palais. Le démon suivit celui qui l'avait averti de l'arrivée du peuple. Un homme dont il se méfiait, mais s'il était seul, que pouvait-il faire? Un bon millier de sayens étaient rassemblés autour de la demeure du roi. Au-dessus d'eux se trouvait un balcon orné de cristal. Un balcon magnifique, sur lequel Evan arriva pour constater la colère des sayens. Impressionnant. Ces gens, criant à la mort du seigneur, seigneur qui se trouvait une centaine de mètres plus haut, et qui regardait son peuple. Ce n'était qu'un peuple. En les regardant ainsi, c'est ce que le démon se dit. Vu de haut, ce n'était qu'une misérable fourmilière qui ne résisterait pas à une secousse. Une misérable fourmilière qui s'est pourtant fait avoir, et en beauté! Ils avaient été libéré, mais ils ne s'en rendaient pas compte. pas encore.

"J'ai tué votre roi. Je l'ai tué en y prenant un plaisir sadique même, et je ne le regrette pas. Aimiez-vous ce roi? Je pourrais vous raconter des choses à son sujet qui vous ferez le haïr durant le reste de votre vie, si vous étiez aptes à me croire, ce qui n'a malheureusement pas l'air d'être le cas. C'est pourquoi je ne vais pas tenter de me justifier. Qu'allez-vous me faire? Je n'aimerais pas devoir gouverner pas la menace. Je veux faire de vous des sayens libres, mais si vous ne l'entendez pas de cette oreille, alors je vous montrerais de quoi peut être capable un roi..."

*Et vous éliminerais jusqu'au dernier*

Le seigneur avait retenu ses paroles, ou plutôt celles de Satan. Il guettait toujours, profitant de chaque occasion pour reprendre le dessus. Lui aussi avait été séduit par le plaisir que procurait le fait d'être roi. Et il voulait le ressentir à travers la haine et la peur. Evan ne voulait pas construire un monde basé sur cela. Mais c'est vrai qu'il pouvait faire ce qu'il voulait, c'était son peuple après tout. Il pouvait installer des règles, tuer en toute légalité, être roi donnait des droits si alléchants que même sans Satan, Evan aurait du mal à ne pas se faire corrompre par le pouvoir. Il fallait résister...

Les "A mort!" fusaient de plus belle dans les cris de révolte du peuple. Non pas que leur nouveau roi ne leur plaisait pas, mais que l'ancien leur paraissait beaucoup mieux, et quelle que soient les raisons du meurtre du roi, Evan était considéré comme un meurtrier de la pire espèce. Tant pis. Le démon endosserait ce titre, celui du tueur du roi jusqu'à ce qu'il arrive à gagner la confiance du peuple. L'ancien sayen rentra dan sa demeure, accompagné des cris de fureur du peuple. Il allait regagner sa chambre pour pouvoir réfléchir un peu lorsqu'il sentit quelqu'un arriver. Il se retourna, et vit un jeune homme aux cheveux bruns et à l'allure chevaleresque. Fort d'un charisme indéniable, n'importe qui aurait pu le percevoir, si cet homme en avait l'envie.

"Qui es-tu?
- Je me présente, Durfah, une des rares personnes de confiance de l'ex-roi. J'étais au courant de ses véritables convictions.
- Et alors? Si tu étais dans sa confidence, étais-tu un traître ou non?
- Disons que... Au commencement, je partageais ses idéaux. Au commencement seulement. J'ai vite voulu m'emparer de son empire.
- Et qu'aurais-tu fait si tu avais réussi? Tu aurais fait ce qu'il n'aurait pas pu accomplir? Et pourquoi venir me voir?
- Je ne sais ce que j'aurais pu faire si je n'avais connu l'échec à plusieurs reprises. Et si je suis venu vous voir, c'est pour vous prévenir d'un danger imminent.
- Tu as donc déjà tenté de l'assassiner? Et tu crois qu'après me révéler ça, je pourrais avoir confiance en toi et te croire? Dégage, et que je ne te revois plus.
- Très bien. Je me retire et vous souhaite bonne chance, monseigneur."

Evan avait rarement rencontré des personnes aussi étranges. Pourquoi avoir fait ça? Ce n'était pas normal. Cela le mettait mal à l'aise. Il hésita à envoyer Durfah dans l'autre monde. Il lui suffisait juste de tendre la main et de lui craquer le cou, cela paraissait tellement simple. C'était comme écraser un vulgaire moustique. Mais il n'en avait pas envie. Sur le coup, il ne saurait dire pourquoi. Peut-être cette force mystérieuse qui se dégageait du jeune garçon. L'homme avait était maintenant trop loin pour que Evan prenne une décision. Il reprit le chemin vers sa chambre. Et s'arrêta net. Une puissance, une incroyable puissance se faisait sentir dehors.Le démon se précipita hors du château et vit ce qui n'avait d'une personne que la silhouette. Il portait un masque, de longues griffes s'étendaient au bout de ses doigts. Il était d'une incroyable maigreur. Il dégageait une aura écrasante. A ses pieds gisaient des cadavres, totalement déchiquetés. Le monstre, car on ne pourrait lui trouver d'autre nom, tourna la tête brusquement vers Evan.

"Tuer..."

A peine ces paroles furent-elles prononcées que le monstre était sur Evan et lui déchiqueta une partie du bras droit à l'aide de ses puissantes griffes. Le seigneur de Sayen poussa un rugissement de douleur. Il avait été surpris et n'avais eu le temps d'esquiver. Il sortit son épée et passa au super sayen niveau 4. Il donna des coups de vain, le monstre était trop rapide. "Gekiritsu". C'est en prononçant ses mots qu'Evan tenta une énième attaque qui se solda elle aussi par un échec. Puis il se prit un autre coup. De pied, cette fois-ci, et qui lui brisa 2 bonnes côtes. Nouveau cri de douleur. Evan ne pouvait rien faire. Il s'écroula au sol et fut à nouveau rué de coup. Le monstre avait pris confiance en soi et arrêta de marteler le démon. grossière erreur. Profitant de ses dernières forces. Evan lui agrippa le bras droit d'une main, et le sectionna à l'aide de son autre main. Le monstre poussa un énorme cri traversant la ville, et s'échappa. Evan ne tenta pas de le rattraper. Il avait réussi à s'en sortir vivant, c'était l'essentiel. Il regarda le bras qu'il avait coupé. Il était recouvert de bandages et puait la mort. Evan défit les bandages. Sur un des doigts du bras, figurait une bague sur laquelle était marqué "Kanasa" en or. Une bague royale, la bague du roi...

Il avait donc combattu le roi? Il était pourtant mort. Un ancien roi, peut-être? Cette idée était partie lorsque Evan avait vu une griffure sur ce bras qu'il avait faite lors de son coup d'état. Et il ne croyait vraiment pas que cela pouvait être une coïncidence. Et puis, ce bras... Il dégageait une odeur de putréfaction. Puis le visage de Durfah lui traversa la tête. Il tenta de se rappeler son aura, puis la chercha. Elle était dans la ville inférieure, à quelques centaines de mètres de la colline ou se trouvait le château. Quand le démon s'y rendit, la puissance disparut brusquement. Le gouverneur de Sayen chercha dans les ruelles et les bars, mais il ne le trouvait plus.

"Seriez-vous en train de me chercher, monseigneur?"

Evan se retourna de surprise, et dans son élan laissa partir un rayon d'énergie. Durfah, car c'était bien lui qui lui avait parlé se prit l'attaque énergétique. Un nuage de poussière se souleva, et lorsqu'il se dissipa, l'étrange jeune homme semblait indemne et seuls ses vêtements en avaient pris un coup. il avait un sourire toujours aussi détestable, et un air dérangeant qui ne laissait transparaître aucune émotion.

"Voyons, vous devez être très nerveux, non? Calmez-vous, je vous prie. Je vous avais prévenu, non? vous auriez pu éviter d'être blessé ainsi. Une chance que personne ne vous ait vu dans un si piteux état.
- Écoute, je ne te connais pas, et sache que je n'aurais jamais la moindre confiance en toi. Je ne te demanderais donc pas d'où du tu viens, et ni qui tu es vraiment. Mais...
- Entendu. Si vous ne me faites pas confiance, ce n'est pas la peine que je vienne vous parler. Je n'aurais donc qu'une seule chose à vous dire."

Evan calma son énervement après s'être fait couper la parole. Il fallait en finir avec cet homme avant que ça n'aille trop loin. Puis Durfah, après un bref instant de silence, reprit la parole.

"Craignez-moi."

Il était ainsi parti, et l'idée de le retenir n'avait même pas effleuré l'esprit de Evan. Il sentait que, en ce Durfah, il y avait une puissance qui était à craindre, une puissance plus grande que celle du démon. Il fallait absolument qu'il s'en débarrasse au plus vite. Il détestait ce genre de personnes. On ne connaissait rien d'eux, et on ne sait pas à quoi s'attendre. Et le peuple qui continuait de faire entendre haut et fort son mécontentement... Evan ne savait plus où donner de la tête, il était complètement perdu. Ce n'était vraiment pas mince affaire d'être seigneur. Et avait-il ressuscité le roi? Le gouverneur s'en alla d'un pas rageur vers sa demeure. Il voulait aller consulter le registre et voir si ce Durfah y figurait.

Après deux bonnes heures de recherche dans la bibliothèque du château, il finit par trouver un Durfah. C'était le bras droit d'un grand commandant proche du roi. Durfah disait être un homme de confiance du seigneur... Peut-être communiquait-il avec l'ex-roi par l'intermédiaire de son commandant. Il regarda ensuite les autres informations sur cet étrange personne. Il avait déjà prouvé sa force dans des campagnes. Il était âgé de 30 ans seulement. Recueilli alors qu'il n'avait que trois ans, son père adoptif, un grand commandant, le prit plus tard en tant que bras droit. Sa véritable famille, personne n'en sait rien. Pourtant, il a un immense potentiel de combat. Evan ferma le registre dans lequel il avait trouvé tout ça. Il n'était pas tellement plus avancé, mais il était fixé sur au moins une chose: il devait aller voir le père adoptif pour en apprendre plus. Il avait quitté son poste pour aller à la retraite, après avoir été blessé durant une campagne. Il demeurait maintenant dans une vieille bâtisse non loin de là capitale...

Deux jours plus tard, Evan s'était rendu chez l'ancien commandant. C'était un endroit calme et assez isolé. le père adoptif de Durfah ouvrit la pote et laissa le démon entrer. La vieille demeure était plutôt modeste pour un ancien et important commandant. Le vieillard, quant à lui, avait l'air usé, fatigué. L'ex-guerrier s'assit sur une chaise et proposa à Evan de s'asseoir lui aussi. Il le fit, et le commandant prit la parole.

"Etes-vous un gens de la populace ou un noble? Vous savez, je n'ai jamais reçu tant de visites, et c'est devenu très rare de parler à des personnes. Je vous remercie, mais qu'est-ce qui peux vous amener à venir voir un vieillard comme moi? Je suis à la retraite, je ne vaux plus rien...
-Je ne vais pas y aller par quatre chemin. Je me nomme Evan et suis le gouverneur de Kanasa, que j'ai renommée Sayen. Je suis venu vous voir car j'aimerais en savoir plus sur votre fils. Racontez-moi s'il vous plaît.
-Alors l'ancien roi est-il mort? Comment êtes-vous arrivé au pouvoir? Et pourquoi avoir le culot de renommer ainsi notre planète kanasa? Quel genre de roi êtes-vous?
-Répondez à ma question, s'il vous plait. J'aimerais savoir d'où vient ce Durfah.
-De toute façon, mon fils voulait prendre le pouvoir. Il est sur que si vous l'avez, alors il vous tuera. Je n'ai rien de plus à vous dire. Maintenant, allez-vous-en, s'il vous plait.
-Vous êtes têtu... Veuillez répondre à moins à cette question. Durfah a-t-il le pouvoir de ressusciter les morts?"

Le vieillard se mit à palir. Il regarda Evan. Le démon le regardait d'un oeuil qui criait de souffrance et de questions sans réponses. Cet homme n'avait plus le choix. Il se ferait tuer s'il ne répondait pas au gouverneur. Il prit une longue inspiration. Et commença son histoire. Le vieil homme, ou de son nom commandant ratzchieff, commença par le commencement, là ou toute ces horreurs ont commencé...

Date d'inscription : 30/11/2008

Chapitre 2: Durfah

Le soir commençait à pointer le bout de son nez lorsque le vieil homme, qui se nommait Nigmia, commença à raconter comment il avait été recueilli… Jusqu’à maintenant.

[Flash back on]

C’était il y a quarante ans, où les croisades de Kanasa battaient son plein. Menées par le roi, elles consistaient à détruire les peuples qui s’opposaient à la doctrine imposée par le seigneur. Celui-ci se voulait seigneur de la planète entière, et avoir tout le monde sous son joug. Pour ce faire, il était accompagné de son meilleur guerrier et homme de confiance, Nigmia. Nigmia ! Véritable légende dans ces contrées, celui qui a remporté tant de batailles pour l’unification de Kanasa. Unification obtenue 17 ans plus tard. Mais revenons à l’époque ou les batailles faisaient rage. Ce jour-là, le roi avait demandé à Nigmia de prendre la ville de Stunka, Ville en plein centre de l’immense empire du roi, et qui contenait beaucoup de personnes qui venaient « de l’autre côté de la grande mer ». Ils avaient ainsi pris le contrôle de la ville. Le roi avait alors confié la mission à Nigmia de reprendre la cité. Une semaine plus tard, la bataille avait déjà commencé. Le commandant avait élaboré une stratégie en une petite semaine et lorsqu’il avait lancé l’assaut, la victoire était déjà presque entre ses mains. La cité, sans recevoir de trop gros dégâts avait été encerclée de toutes parts et les cris faisaient rage. Il ne resterait plus longtemps avant que les armées de Nigmia finissent les troupes ennemies, et il ne restait comme ennemi que l’on pouvait craindre que celui qui avait organisé la prise au pouvoir de la cité. Nigmia et dirigeait vers sa position et l’éliminer. L’ennemi ne tarda pas à apparaître. Il faisait bien deux mètres, et avait une forte carrure. Il avança vers Nigmia.

« Et bien, serais-tu le fameux Nigmia ? On raconte partout vos exploits de combattant depuis le début des sanglantes croisades, on ne parle que de vous dans ces contrées. Vous… Vous n’êtes qu’un sale chien ! Pourquoi être aussi dévoué à un roi qui partage de tels idéaux ? Il va construire son monde sur la peur, la terreur et la guerre ! Ce n’est qu’un salaud ! Un chien galeux ! Et toi, as-tu vu ta force ? A 54 ans, tu te dresses encore sur les champs de batailles, en meilleure forme qu’un guerrier qui a la vingtaine ! Tu as l’expérience, tu as la force, tu as l’intelligence d’un commandant de guerre, et même d’un roi ! Tu gâches tes compétences !
-Où veux-tu en venir ? Je partage les convictions du seigneur, tu n’as pas ton mot à dire sur cela ! Si ce que tu dis est vrai, alors selon ton point de vue la seule chose qui me fait défaut serait ma façon de penser ? Tu n’as pas à me dicter ma conduite. Je vais t’éliminer, et le seul souvenir qu’on aura de toi sera que tu auras été une nouvelle victime de ma force. Mais avant, dis-moi qui tu es.
- C’est bien dommage… Il est vrai que je n’ai aucune chance contre vous. Vous devez pourtant savoir qui nous sommes, non ? Nous sommes ceux qui viennent de l’autre côté de la mer, des guerriers froids et sans pitié, comme le dit votre roi. Mais nous se sommes que des personnes comme vous et vos guerriers venus explorer. Mais dès notre arrivée, nous avons été considérés comme des ennemis à abattre car l’on ne connaissait pas nos origines ! Pour survivre, nous avons du avoir une base, et avons pris d’assaut cette cité, et nous savions que cela allait nous attirer de nouveaux ennemis. Mais de l’autre côté de la mer aussi, nous avons un conquérant qui nous gouverne et qui aimerait unifier ce monde en un seul empire : le sien. Il ne nous reste donc plus qu’à nous battre ! Mais avant, laisse-moi me présenter. Je suis un des dix grands commandants de l’empire du sud, un des rares descendants de la lignée de savants nécromanciens. Toi, ce n’est pas la peine de te présenter. Je ne te connais que trop bien par les racontars… »

Sur ces paroles, le commandant qui venait « de l’autre côté de la mer » se mit en garde. Il était armé d’une longue épée fine. Nigmia, quant à lui, sortit son énorme épée. Puis ils engagèrent le combat. Bien sur, Nigmia n’eut de mal à prendre l’avantage et ce dès le début de l’affrontement. Malgré son arme énorme, il était bien plus rapide que son adversaire qui avait pourtant une épée qui laissait prévoir une stratégie basée sur la vitesse. Il y avait aussi une différence d’expérience flagrante. Même un novice qui regarderait le combat verrait l’énorme différence de force. Le serviteur du roi était plus rapide, plus précis, plus puissant, plus calculateur. Il donna un coup de pied dans les côtes de son adversaire pour le déstabiliser et en profita pour lui sectionner un bras. Le manchot tomba à genoux en criant de douleur. Nigmia leva son épée juste au-dessus de la tête du vaincu et poussa un cri de victoire. Avant d’abattre son arme sur la tête de son adversaire, celui-ci prononça des dernières paroles.

« Tu n’as pas usurpé ta réputation, guerrier. »

Ces paroles prononcées, le crâne de « commandant venu de l’autre mer » se vit pourfendre en deux. Puis il s’écroula au sol, raide mort. Le combat avait été rapide et net. Nigmia rangea l’épée dans son fourreau et monta en haut de la tour où avait eu lieu son combat. En haut, sur le toit, il leva les mains au ciel.

« Leur commandant est mort ! Nous avons gagné ! Soldats, donnez la mort aux derniers survivant et nous rentrerons chez notre bien aimé roi pour nous faire couvrir de prestiges ! Nous allons devenir, des héros ! Des légendes ! »

Ces paroles mirent en confiance les hommes du serviteur du roi et ne tardèrent pas à remporter la totale victoire. Puis Nigmia redescendit, fier de sa victoire éclatante. Il allait sortir de la tour, quand il aperçut un jeune garçon de dix ans, penché sur le cadavre que le « héros ? » avait tué il y a quelques minutes. Il tenait la tête de celui qui était peut-être une de ses connaissances. Ses mains étaient tachées de son sang. Pourtant, le jeune garçon, qui devait avoir dix ans, n’avait pas le moindre trace de peur dans ses yeux. Il contemplait juste le cadavre. Nigmia s’approcha et questionna l’enfant pour savoir d’où il venait. Celui-ci ne répondit pas. Il continuait de regarder le mort. Puis le serviteur de roi remarqua un collier sur le cou du jeune garçon. Dessus, il était marqué, « Durfah »…

[Flash back off]

« En le voyant ainsi, je ne pouvais pas le laisser partir ainsi. Je ne suis peut-être qu’un salaud, mais je n’irais pas jusqu’à abandonner un gosse. Je l’ai donc pris sous mon aile. Et l’ai entrainé. A la guerre. Il avait un énorme potentiel de combat. Seulement, il y a toujours eu quelque chose qui m’a gêné en lui. Il était très intelligent, trop même. Il donnait toujours cette désagréable impression de se sentir supérieur, de l’être, même. Et, j’avais l’impression qu’il me manipulait. Les années sont donc passées, et, vous savez, mon fils adoptif a été la cause ma déchéance. Il m’a fait passer du statut de légende vivante à celui de vieillard rabougri et inutile. Car, voyez-vous, à 64 ans, j’avais toujours la même force, la même énergie que lors de mes vingt ans. Mon corps était parfaitement entretenu, et même les plus jeunes ne pouvaient me vaincre. J’étais invincible ! Seulement, Il m’a un jour montré toute l’étendu de son pouvoir… »

[Flash back on]

Il y a trente ans… Nigmia avait plus de 64 ans, et pourtant il bataillait toujours fermement. La fougue d’un jeune et l’expérience d’un vieillard, ce qui le rendait quasi invincible. Durfah, quant à lui, avait atteint ses vingt ans. Il était fort et accompagnait déjà son père dans les champs de bataille. Il était devenu son meilleur guerrier. Il ne lui avait fallut beaucoup de temps pour commencer à dépasser nombre des meilleurs soldats de Nigmia en force. Et, pour fêter ses vingt ans, le serviteur du roi allait offrir un cadeau à son fils… Ils iraient traverser la mer pour aller chez les ennemis et faire une razzia. Ainsi, comme tous les habitants de Kanasa, Durfah fêterait Son passage à l’âge adulte qui s’obtenait à vingt ans, mais sur mer. Age adulte qui s’obtient six mois après les vingt ans. En traversant la mer, il créerait un passage de navigation pour y envoyer des troupes. L’unification était toute proche…

Les bateaux naviguaient tranquillement. La mer était calme, et il ne risquerait pas d’y avoir une tempête dans les jours qui suivent. Durfah était sur le bord du bateau et contemplait la mer. Il la contemplait… Une cérémonie allait bientôt débuter pour son passage à l’âge adulte. Le ciel commençait à se couvrir un peu… Puis il vit au loin. Des bateaux ennemis. Durfah courut voir Nigmia pour l’avertir du danger qui se profilait à l’horizon. Une petite heure plus tard, la bataille avait déjà commencée. Et, bien sur, l’avantage était pour Nigmia et ses troupes. Il n’avait eu qu’une heure pour préparer sa stratégie, et pourtant elle était sans faille. De plus, elle était totalement dans le style du guerrier : il voulait toujours se réserver le chef. Il avait donc réussi à percer les lignes ennemies. Et se retrouvait déjà devant le commandant ennemi. Celui-ci était deux fois plus jeune que lui. Il était baraqué, armé d’une énorme hache, et affublé d’une énorme balafre sur sa joue.

« Serais-tu le fameux Nigmia ?
- C’est cela, en effet. Et toi ? Encore un commandant du roi de l’autre mer ? Je suis désolé de te l’annoncer, mais je vais devoir te tuer ici, sur le champ.
- Ha ! Tu étais certes un grand guerrier dans le temps, mais maintenant tu n’es plus qu’un vieillard rabougri par le temps ! A 64 ans, ta place n’est pas sur un champ de bataille. On ne peut se battre contre le temps, pauvre imbécile. Tu devrais retourner garder tes petits enfants au lieu de donner la mort. Tu ne peux être aussi puissant que les racontars sur toi à cet âge. Il est temps de mourir, vieillard !
- Imbécile… Tant pis pour toi, mais je pense que tu vas avoir une grosse surprise… »

Puis il engagea le combat. Mais, à la grande surprise de Nigmia, sn adversaire était de force égale. Pourtant, il avait l’impression d’en avoir affronté des plus puissants. Et si son adversaire avait raison ? Et si c’était réellement l’âge qui le rendait ainsi ? Avait-il vraiment sa place sur un champ de bataille ? Etait-ce la fin ? La fin de la légende ? Il finirait tué par le temps ? Tourmenté par cette pensée, il ne réussit à se concentrer sur son combat. Dommage. Il sentit une arme s’abattre sur son épaule. Tout devenait flou. Puis il tomba au sol. Il n’y pensait plus. Plus du tout. Il était… Mort. Le commandant ennemi leva sa hache vers le ciel.

« J’ai réussi ! Ha haha ! Je suis celui qui a tué le grand Nigmia ! je vais entrer dans la légende ! Soldats, écoutez-moi, allié ou ennemis ! Ecoutez le nom de celui qui va entrer dans la légende ! Je suis… ! »

Il s’arrêta net. Il tenta de pousser un cri, mas aucun son ne sortait de sa bouche. Il baissa les yeux et remarqua une lame qui avait pénétré son corps par derrière. Sans un autre mot, il tomba à son tour au sol. Derrière lui, son tueur, Durfah… Il avait beau avoir fait gicler le sang du corps du commandant, il n’en avait pas reçu une goutte. Puis il s’approcha du cadavre de son père adoptif, posa sa main sur sa blessure…

[Flash back off]

Nigmia avait arrêté son histoire ici. Il avait eu comme un haut-le-cœur. Il ne semblait pas avoir envie de raconter la suite. Mais, il déglutina, et se força. Se força a raconter une vérité, aussi difficile soit-elle à avouer.

« Il… Il m’a… Il m’a ressuscité. J’étais mort, et je me sui réveillé, comme si je n’avais jamais quitté ce monde. Puis nous avons continué les croisades pendant sept ans, et lors de la réunification, j’ai décidé de me retirer du monde de la guerre. Non pas parce que mon âge de soixante-et-onze ans était bien trop élevé, mais parce que… je ne voulais plus… depuis cette époque, je n’ai plus jamais parlé à mon fils, et à son pouvoir se ressusciter les morts. Mais, ce qui est le pire dans cette histoire, c’est que… Mon corps, il a pourri. Je suis sur que vous avez senti cette odeur de putréfaction en rentrant chez moi, n’est-ce pas ? Je me suis renseigné sur Durfah. Il était le fils de l’homme que j’avais abattu à Stunka. C’est le fils d’une grande lignée de savants qui avaient basé leurs recherches sur la nécromancie. Ils ont du trouver un moyen d’avoir le pouvoir de ressusciter les morts, voilà tout. Je m’en veux, vous savez. C’est de ma faute si Durfah est en vie. Mais je me demande pourquoi il était là à Stunka. Ce n’était pourtant pas un guerrier. Vous, seigneur, il est ainsi que je dois vous appeler c’est cela ? Seigneur, allez voir le quartier nord de la capitale, on y trouve des immigrés de l’autre côté de la mer. Vous y trouverez peut-être quelques informations… »

Evan ne dit rien. Il avait beau savoir plus d’informations sur ce Durfah, il avait toujours l’impression que c’était un parfait inconnu. Il voulait le cerner… Il remercia Nigmia et partit vers le quartier nord…

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Chapitre 3: le respect d'un peuple

Un long soupir s’échappa de la bouche du vieux Nigmia. Cet homme était parti, et il était probable qu’il n’allait pas tarder à faire du bruit dans cette bonne vieille Kanasa, ou Sayen, comme il l’avait renommée. Quant à l’ex-commandant, il resterait à l’écart de tout ça… Mais, c’était lui qui avait engendré tout ça. Il voulait avoir son rôle dans cette histoire ! Il voulait une dernière fois entrer dans la légende ! Il se leva de son siège. Il ne pourrait combattre du haut de ses 94 ans, et il ne tarderait pas à mourir de manière naturelle. Mais cela ne lui plaisait pas. Quelqu’un qui a continué à faire la guerre jusqu’à ses soixante-et-onze ans ne pouvait mourir ainsi ! Il était temps qu’il quitte sa vieille chaumière. Il ouvrit la porte… Et sentit une énergie familière. Il avança un peu plus dehors. Il regarda autour de lui. Il n’y avait personne. Puis il sentit une lame lui transpercer la poitrine. Il poussa un cri vite étouffé par la douleur, et, alors qu’il allait sombrer, vit son tueur... Tueur dont l’identité ne l’étonna pas tellement. Pourtant, il voulait tellement vivre plus longtemps. Lui qui était coupé du monde, il avait déjà eut le temps d’imaginer son retour. Retour qui fut vite gâché. Finalement, il sera mort ainsi, et sera reconnu comme un grand guerrier et non comme un véritable héros… D’autant plus que les croisades commençaient à être sévèrement critiquées. Mais il n’avait pas le choix. Il ferma doucement les yeux. Avant de pousser son dernier souffle, il regarda une dernière fois Durfah, qui rangeait l’épée tâchée du sang de son père adoptif. Et sombra une nouvelle fois pour aller dans l’au-delà. Et cette fois, il ne sera pas ramené…

Evan était arrivé dans le quartier nord. Il ne différait pas tant des autres quartiers. Mais une fois ici, un problème se posait. Par où commencer ? Il alla dans une boutique pour demander s’il n’y avait pas une personne ayant connu les croisades. La personne répondit que non, et continua son travail. Il était vrai qu’Evan n’était pas très apprécié par son peuple. Mais, alors qu’il allait s’en aller sans trop insister, un vieillard l’interpella.

« Hé ! Si vous voulez voir quelqu’un qui connaît très bien le côté battu, vous devriez aller au manoir au peu plus au sud du magasin. On ne voit pas souvent la personne qui y habite, mais on sait qu’elle a beaucoup vécu. Du moins, c’est ce que disent les rumeurs. »

Evan le remercia brièvement et partit vers l’endroit indiqué par le vieillard. C’était une vieille bâtisse qui avait du voir de nombreuses époques se dérouler. Les volets étaient fermés, et ne laissaient rien paraître de l’intérieur de la maison. Le démon toqua à la gigantesque porte, et il n’y eut aucune réponse. Il retoqua, toujours rien. Il attendit encore un peu, et remarqua qu’il y avait bien signe de vie dans cette demeure. Il mit sa main alors devant la porte, et d’un Kikoha l’ouvrit brusquement. Il entra sans gêne, et regarda autour de lui. L’endroit était poussiéreux, il semblait à l’abandon. Alors d’où venait cette puissance qu’il sentait ? Il se concentra pour essayer de la ressentir, mais rien. Rien du tout si ce n’est l’étrange ambiance qu’il ressentit lors manoir dégageait une aura unique de son arrivée ici. Il se mit alors à visiter l’endroit, à la recherche d’un quelconque indice. Soudain, il sentit une aura. La même qu’il venait de ressentir avant d’entrer. Et c’était derrière lui. Un vieil homme. Il avait l’air fatigué. Il se gratta la tête, et semblait se demander ce qu’il faisait ici. Puis il regarda Evan.

« Ce n’est pas encore parfait, c’est cela ? Tss, j’en ai marre de tous ces échecs… Je vais encore devoir y retourner… »

Puis, comme si cette personne n’avait jamais foulé le sol de cette terre, disparut sans laisser de traces le temps d’un éclair blanc venu de nulle part. Le gouverneur ne comprit pas très bien à quel phénomène il venait d’assister. Rempli d’une certaine inquiétude, il se dirigea vers le lieu où avait disparu le vieillard pour essayer de discerner un quelconque indice lui permettant de découvrir comment il avait disparu, mais au fond de lui, il savait qu’il n’avait aucune chance d’en savoir plus. Quand soudain, une douleur lui traversa le crâne. Il se prit la tête. Mais qu’est-ce qu’il lui voulait encore ?

*Merde… Je ne savais pas qu’il existait encore des fous pour faire ce genre de choses…
- Encore toi… Que veux-tu dire ?
- Ecoute, j’ai beau être une partie de toi, lorsque Satan t’as transmis ces facultés démoniaques, il t’a aussi transmis le savoir, et j’en ai ensuite hérité lorsque tu m’as fait naître. Et ce vieillard… ce n’est pas n’importe qui. Il faut rester ici et tuer le malade qui a fait ça.
- De qui parles-tu encore toi ? Il n’est pas question de rester une seconde de plus ici. De toute façon, il n’y a rien ici, je perds mon temps.
-Hé ! Je rêve ou bien tu aurais pris peur ? Il n’y a pourtant pas de quoi. Tu es un gouverneur. Tu as le pouvoir, et tu fuis devant ça ? Tu as peur de l’inconnu, Evan ! Le grand empereur de Sayen aurait peur ? Tu me déçois !
- Ta gueule ! Et toi qui a l’air d’en savoir tant, qui est-ce ? A moins que tu ne me donnes une réponse satisfaisante, alors je partirais d’ici purement et simplement.

La conversation mentale s’arrêta ici lorsqu’une énergie arrivant ici se fit ressentir. Evan baissa sa puissance et se cacha. Une personne entra. Elle possédait une énergie bien connue du démon. Durfah… C’était donc sa demeure. Puis un nouvel éclair blanc. Et le même vieil homme apparut. Il prononça la même phrase que tout à l’heure, et re-disparut. Durfah n’avait pas cillé. Il poussa un long soupir.

« Ce n’est pas encore ça. Enfin, je progresse quand même à petits pas. Mais au vu du résultat que cela pourrait donner, je pense que cela vaut largement la peine de se donner tout ce mal. Bie, je vais devoir me replonger dans mes recherches… Mais avant, monseigneur, je vous en prie, sortez d’ici. Ne croyez-vous pas que se cacher ainsi n’est pas raisonnable pour quelqu’un de votre rang. »

Démasqué, Evan sortit de l’ombre. Quand soudain, Satan voulut prendre le contrôle du démon. Celui-ci poussa un cri. Il ne put résister. Et se laissa faire. Il voulut se remettre entre les mains de son démon intérieur. Il voulait savoir à quoi il se frottait. Il voulait savoir quel était ce vieil homme, et les origines de Durfah. Une aura malsaine avait déjà enveloppé son corps. Evan, ou plutôt Satan, sa double personnalité, prit la parole.

« Pauvre fou ! Tu souhaites le ressusciter ! Sais-tu au moins les dégâts que cela peut engendrer !
- Je suis au courant, figure-toi. Je fais ça en toute connaissance de cause. Seulement, cela m’étonne que quelqu’un puisse connaître l’existence d’une telle chose. Mais avec ça, si tu pouvais voir ce que j’aurais ! La puissance ! La gloire ! Tu as l’air d’avoir beaucoup de vice en toi, n’est-ce pas ? Un simple sayen ne pourrait avoir de telles connaissances ou encore une telle énergie. Tu es un démon, n’est-ce pas ? Ca se sent…
- Haha ! Tu es bien malin. Evan a trépassé il y a de cela quelques temps maintenant, et lorsqu’il est revenu, il avait le savoir, la connaissance et la puissance… Et moi.
- Toi ? Serais-tu devenu fou ? Tu parles de toi à La troisième personne et tu oses ensuite déblatérer de telles conneries ! Tu es pitoyable, Evan. Cependant, tu restes quelqu’un d’intéressant, car je me demande d’où tu tiens ce savoir.
- Peu importe ce que tu penses de moi. On ne doit pas réveiller une telle abomination. Je vais te tuer avant qu’il ne soit trop tard. »

Et ainsi, Evan, ou plutôt Satan, n’attendit pas pour commencer à porter des coups à son adversaire. Mais celui-ci arrivait à se défendre. Il se battait bien, très bien même. Il enchainait rapidement et sans fioritures. Mais l démon de son côté arrivait aussi à mener une technique des plus honorables. Et ainsi ils combattirent, faisant voler en éclats le manoir dans un fracas assourdissant. Puis, dans leur combat d’une incroyable intensité, en quelques fractions de secondes ils s’envolèrent dans les airs, à la vue de tous les habitants. Le gouverneur se transforma au niveau infernal pour abréger le combat. Il commençait à avoir le dessus. Les esquives de Durfah étaient de plus en plus rares. Les coups volaient et faisaient mouche. Satan prenait l’avantage. Ses ailes lui servaient de bouclier pendant qu’il attaquait de toutes ses forces. Cous de cornes, de pied, de poing. Durfah était comme vaincu. Quand soudain, il sentit une énergie. Il baissa les yeux. Lui. Il était là. Durfah avait enfin accompli son objectif. Satn poussa un cri de rage.

« Pauvre fou ! Comment as-tu fais ?
- Haha haha ! Il est loin de la prendre toute, mais il peut quand même devenir assez puissant pour que je puisse régner sur l’univers. Ta chance va tourner, Evan ! »

*Mais de quoi parlez-vous depuis tout à l’heure ? Je ne comprends plus rien !
- Ce Durfah n’est qu’un pauvre fou ! Il veut ressusciter la créature la plus ancienne de tous les temps ! Ce vieillard de toute à l’heure n’en était qu’une petite partie, mais le vrai a une puissance inimaginable. Même s’il ne peut pas ressusciter entièrement sa puissance, il aurait de quoi faire trembler l’univers entier.
- De qui parles-tu ? Un monstre ? Nous n’aurons qu’à nous en débarrasser, voilà tout. Je ne reculerais pas ! Mais qui est-il pour te faire si peur ?
- je n’étais pas là, mais le véritable Satan connait toute l’histoire. Et nous l’a transmis. C’était lorsque notre univers n’était pas encore formé, alors que la matière n’existait pas. Alors que partout, c’était le néant, et qu’il n’y avait rien. Il est né. Comme ça, du néant, sans raison qui soit valable. Ce monstre était puissant, gigantesque. C’était le premier être vivant ! Mais, dans le néant, il s’ennuyait. Alors il décida de créer l’univers. Mais il était fainéant Il créa ensuite des Kaïo pour y régner. Et créa la vie. Mais un second problème se produisit. Lorsque les êtres vivants mourraient, ils arrivaient dans le néant, demeure du grand monstre pour y rester pendant l’éternité. Alors, pour être tranquille, il créa un endroit ou irait ceux qui meurent. Cet endroit était un tout, et le monstre créa des personnes pour les mettre au pouvoir de cet endroit. Ainsi naquit Satan et son frère. Mais ils ne s’entendaient pas et séparèrent cette terre réservée aux morts en deux. Satan voulut garder ceux qu’ils considéraient comme bon, et son frère fit de même. Ainsi naquit l’enfer, et le paradis. Le poste des frontières n’arriva que bien plus tard… Mais le monstre, quant à lui, on dit qu’il reste dans le néant pour nous regarder… Et ce Durfah veut ressusciter une partie de sa puissance.
- Si je comprends bien, nous allons affronter une partie du créateur de notre univers ?- haha haha ! Tu as tout compris, mon cher Evan. Mais je te préviens que nous n’allons pas gagner comme ça…*

Durfah prononça quelques formules et une énorme puissance apparut. C’était indescriptible. On ne pouvait comparer son anatomie à celle d’un autre être vivant. Cela dépassait de loin toute imagination. Et cette puissance… Elle faisait frissonner. Son corps, si ça pouvait recevoir cette appellation, était une sorte de grosse masse. Et autour, il n’y avait rien. Rien de visible, tout du moins. Car on sentait, on sentait, comme si il avait des armes invisibles. Le monstre s’approcha de Durfah.

« Haha haha ! Il va enfin m’offrir la puissance ! Evan, regarde ça ! Regarde ce qui provoquera ta future déchéance ! Haha haha ! »

Il ouvrit grand les bras, se préparant à recevoir l’énergie. Mais, au lieu de ça, il y eut un flash lumineux. Sans que personne ne puisse discerner la moindre chose, Durfah, désormais mort, fit une énorme chute et au fur et à mesure de sa chute commença à se désintégrer. Jusqu’à ce qu’une poussière tombe sur le sol, dernière trace de sa vie passée. Puis, le monstre s’approcha du gouverneur. Il pouvait tuer à tout moment, sans que l’on s’en aperçoive. Puis il y eut à nouveau un flash lumineux. Une douleur, puis rien. Comme si Evan et sa double personnalité n’avait jamais existé. Aucun sentiment, rien. Puis un autre flash. Et il se sentait fort. Satan avait lissé le contrôle du corps à Evan.

*Quand il y a eu ce flash, j’ai vraiment cru que nous nous étions fait avoir, mais ce n’était que toi. Mais je crois que tu as réussi à réveiller une puissance sans mon aide. Cependant, ne considère pas ça comme une bonne chose. Car avant, tu n’étais qu’un démon, mais là, on peut largement te classer au niveau de roi des démons. Tu as pris la place du vrai Satan, tu es comme le fils de cet abominable monstre que l’on combat. Mais, tu restes toi.*

L’apparence d’Evan n’avait pas changé. Il n’y avait plus qu’une aura sombre, noire tout autour de lui. Il se sentait bien, mais à la fois dans une étrange situation. Il était fort. Il avait atteint un nouveau stade de sa puissance. Le monstre se dirigea vers lui. Il y eut un flash lumineux, venu bien du monstre celui-ci. Mais Evan survécut. Maintenant, il possédait les mêmes atouts que Satan, et était immunisé contre les techniques de celui qu’il pouvait appeler dans un certain sens son père. Il s’approcha du monstre difforme pour lui donner un coup de poing dans l’énorme masse qui avait l’air d’être la seule chose matérielle de son corps. Puis il continua. Le monstre ne bougeait pas, comme immobilisé par les coups. Puis il y eut un bruit déchirant. Et plus rien. Le monstre avait disparu, envolé dans les abîmes du néant. Il ne pouvait rien contre son fils. Il avait gagné. De fatigue, il fit une chute de plusieurs mètres mais réussit à se reprendre de justesse. Il était maintenant à ras du sol, épuisé par l’effort qu’il avait du fournir. Et, autour de lui, le peuple. Il avait vu le combat, et l’effroyable puissance du démon. Ils se prosternèrent tous devant leur nouveau roi. Roi qui était à présent accepté… Mais a quel prix ? Evan avait gagné le respect du peuple, mais par la peur. Il ne pourrait bâtir un avenir solide ainsi. Il sentait Satan dans son for intérieur rire du destin. Evan posa le pied sur le sol, se retenant. Il voulait tous les éliminer. Une envie, qui le prenait comme ça. Et ce Satan, qui riait maintenant à gorge déployée dans son corps. Le gouverneur sentait sa folie s’aggraver. Il avait échoué. L’ironie du sort l’avait bien eue, et maintenant qu’il n’avait qu’à moitié gagné. Sans un mot, il s’envola vers son château, sous les yeux de personnes apeurés par sa puissance. Cela devait changer. Il fallait que ça change.

Date d'inscription : 01/11/2008

Evan 382 Lignes = 38200 XP

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