Résurrection [solo] {en cours}

Date d'inscription : 19/08/2009

- Tu peux, à nouveau, retourner dans le monde des vivants, bonne chance Dabra.

Ce fut les ultimes mots du Roi Enma pour la résurrection et le retour du Roi des Enfers et des Démons dans le monde des vivants, monde qu’il avait connu il y a de cela bien des années. Mais il était revenu, après avoir passé de longs moments en Enfer où il s’ennuya plus qu’il ne s’entraina. Il était donc plus faible qu’autrefois mais cela n’est qu’actualité l’espace d’un temps, il retrouverait d’ici peu sa force d’hantant. Juste le temps de combattre, de voyager, de conquérir, de gagner à nouveau et Dabra montera les échelons très rapidement. Hélas pour le moment il ne signifiait rien si ce n’est un simple Démon ayant le titre honorifique de Roi qui ne lui était apparemment pas destiné par sa puissance, cela changera se dit-il observant ses mains. Puissantes, grandes, rouge, les ongles tranchants et menaçant. Il se ressentait vivre, à nouveau, le lieu où se trouvait Dabra était un cimetière. Plus même, un cimetière d’être comme lui, de Démons. Il connaissait bien car la particularité de ces lieux, c’est qu’à la différence de la plupart, les cimetières de Démons sont marqués, déjà par la terre battue au sol dans un premier temps mais notamment par la marque magique au sol. Une marque signifiant les origines de l’individu mort, une langue que seul lui et bien d’autres de sa race peuvent comprendre. Cette marque au sol, sur la terre battue où repose à quelques pieds sous terre le défunt, scintille en rougeâtre sang, à en éclairer les environs. Le cimetière en était donc illuminé de cette couleur qui ressemblait familièrement à la peau de Dabra. Le Démon respira un bon coup, l’air était si bon. Il avait reconnu la planète, une planète qu’il affectionnait particulièrement : Namone, la planète Démons. Accroupi sur une tombe, les symboles ne lui revinrent difficilement, longtemps qu’il n’avait plus lu sa langue natale. Un bruit se fit sentir dans son dos, le bruit d’un craquement, très identique à un bout de bois. Dabra sans faire face à l’être présent derrière lui se releva et posa sa question avec assurance :

- Qui est-ce ?

Pas une réponse alors que les secondes défilaient, Dabra réitéra sa question une nouvelle fois, toujours avec assurance mais aussi agaçement le « qui est-ce » sonna comme une mise en garde. La réponse se fit toujours attendre alors dans un geste vif, le Roi des Démons pivota à cent quatre-vingt degré sur lui-même et ne vit personne. Vide. L’être avait du partir sous la question de Dabra. Celui-ci n’en fit pas plus attention et démarra sa marche, les cimetières Démons sont grands, extrêmement grand et si ces souvenirs sont bons et s’il se trouvait bien sur Namone comme il le supposait, c’était le grand cimetière de Namone. Un cimetière carré, de cinquante kilomètres de largeur de part et d’autres, une immense étendue de morts, et tout cela dans un labyrinthe où l’on ne peut ni voler, ni manger. Boire serait se donner la mort, des fontaines par-ci et par-là sont de mauvais breuvages, un poison mortel et vous rejoignez vos camarades ici bas. Heureusement, Dabra connaissait tout ceci et il continuait sa route. Il prit colère à se rendre compte que le Roi Enma ne lui avait pas rendu service en le réanimant ici même à un lieu où la mort peut surgir sans que l’on s’y attende. Contrairement aux contes, les Démons morts, ne sortent pas du sol, ce ne sont que des spéculations pour rendre l’endroit encore plus cruel, vicieux, démoniaque, magique et aussi attractif. Un lieu de tourisme pour Démons vagabonds. Dabra marchait tout droit, autant que possible en tout cas, toujours d’un calme olympien alors qu’il aurait moult raisons de s’emporter, il rageait de l’intérieur. Souvent il lui arriva de se retrouver sur un cul-de-sac, pénible. Souvent il comprit qu’il était déjà passé par là et sur cinquante kilomètres, cela veut dire que l’on perd un temps extrêmement précieux mais il avait aussi compris autre chose : il était suivi. Mais tant pis, continuons après tout. Une main dans sa poche, Dabra pensait beaucoup, il caressait, il frottait sa liberté, plus clairement, il gardait comme en sécurité l’objet qui le délivra sans doute de l’emprise de Babidi sur lui : la carte.

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FLASHBACK

Les mains empoignant sévèrement le coup de l’Homme-Dragon, Dabra les yeux plein de haine et de vengeance soulevait de la force de son bras gauche tout le corps de la bestiole contre une paroi de l’Enfer. Du monde autour de lui l’observait, curieux.

- Où se trouve t-il ?

- Je … kof … chais rien moi !

- Tu veux rejoindre le Néant ou tu préfères dénoncer un de tes plus loyaux amis ?!

Le Roi de l’Enfer lâcha le coup de l’Homme-Dragon qui tomba à terre, à genoux, sur le sol caillouteux et poussiéreux de la chaleur des laves des Enfers. Ses mains de volatile sur son coup, le massant de douleur, il était complètement perdu, ne sachant plus quoi faire, plus quoi répondre. L’émotion prenait le pas sur lui et des larmes coulèrent sur ces joues, un Dragon qui pleurs ? Levant la tête face à l’air hautain de Dabra, celui-ci pu lire beaucoup de peines sur le visage de Dank l’Homme-Dragon. Comment se faisait-il qu’un être comme lui se retrouve ici bas en Enfer se dit-il, il n’est pas à sa place, malgré les meurtres, malgré tout, il n’est pas fait pour ça mais aujourd’hui la sentence est irrévocable et il est condamné. Le tuer serait le plus raisonnable, le Néant, ne le fera pas souffrir au moins, il ne saura même pas qu’il vit. Cependant, une réponse était attendue et ensuite, il en finirait avec lui. Les faibles n’ont rien à faire en ce lieu, le Paradis est très bien pour ce genre d’êtres futiles. La main sur le crâne du Mutant, Dabra attendit mais Dank semblait ne pas vouloir répondre, il ne savait que choisir entre trahir un ami ou perdre toute connaissance. Le choix était difficile et le Roi des Démons le savait mais il le pressait, il voulait le mettre à bout, la dernière sensation de Dank : une immense peur.

- Dépêche ! Il s’enfuit !

- Je ne sais pas, mais pourquoi ?

- Pourquoi quoi ? Chien !

- Pourquoi moi ? Pitié !

- Pitié ? Tu ne sais même plus ce que tu dis, la peur te rend fou, laisse-moi t’achever !

- Noooon. Pitiiiié.

Dank pleurait toutes les larmes de son corps, dans un piteux état, rien ne me faisait plaisir là-dedans car ce Dank je le connaissais bien. Un être fidèle autrefois, un compagnon de tout instant, je m’étais attaché à lui, il était con, peu puissant mais il avait des valeurs et de la bravoure. Je ne le traitais peut-être pas avec autant d’intérêt qu’une cuisse de poulet à déguster mais au moins, je le considérais, ce qui étais déjà pas mal. Cependant il m’a trahit et je connaissais bien cette manie qu’il avait à décevoir les autres. Les valeurs disparaissent et derrière se cache une mauviette qui ne cherche qu’à tirer profit de la situation, comme à chaque fois. Agenouillé, la tête appuyé contre le sable fin, il me demanda pardon.

- Pardon de quoi ?

- Pour ce que je t’ai fais Dabra, je ne voulais pas, je.. On m’a obligé, comprends-le, ce n’est pas de ma faute !

- Tu mens comme tu respires mais je vais arranger ça dans deux secondes si tu ne me dis pas où il est parti.

- Il a monté les marches verticales, il se trouve dans les grottes du passé, tout en haut. Il y a une cachette là-bas mais je n’en sais pas plus. Il ne m’y a jamais emmené. Désolé.

Chouinant pour l’ultime fois, accroupie vers Dank, la main sur son crâne, Dabra laissa échapper les derniers mots alors qu’une petite foule se pressait autour de lui, attendant ce qui allait se passer.

- Tu es pathétique et humiliant. Traitre et ragoteur. Mais tu as été un bon collaborateur. Rayon perçant !

Et de la main posé sur la tête de Dank, un rayon rouge vif jaillit et explosa la tête du pauvre guerrier, il tomba par au sol, sur la poussière. Inerte, un visage en moins, le sang éjaculait à flot, le spectacle n’était pas beau à voir mais Dabra n’en avait que faire. Il enjamba le corps et se dirigeait vers les marches horizontales, vers le fuyard et lui faire payer.
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Il sortit de sa poche, la carte, en mauvais état, froissée, un peu déchirée mais elle indiquait toujours avec bonne précision la liberté du Roi de l’Enfer. Admirant cet objet, comme un enfant avec son dernier jouet à la mode, Dabra reçut un léger caillou à l’arrière du crâne. Stoppant net sa marche, sans se retourner, bouillant de rage, il prit sur lui et continua son chemin. Sortir d’ici ne serait pas une mince affaire surtout avec l’autre qui le suit et le nargue.

Date d'inscription : 07/06/2009

Dabra: 80 lignes = 8.000 Exp

Date d'inscription : 19/08/2009

Les heures passèrent et la fatigue s’accumulait avec le temps et la faim. Par plusieurs fois, Dabra fut tenté de boire cette eau que la rivière laissait belle, blanche et saine. Une goutte suffirait à renvoyer le Roi voir Enma, un autre Roi qu’il ne désirait pas revoir d’aussitôt. Assis sur un muret comme il en existe tant dans les labyrinthes, il se reposait quelques minutes, réfléchissant soigneusement au chemin qu’il avait déjà parcouru depuis tout ce temps et où pouvait se situer la sortie. Le seul coin où il n’avait encore pu arriver était vers le sud-ouest. Et sans aucun doute, ce fut là-bas que se trouvait la sortie mais comment y accéder ? Un seul et unique chemin pouvait l’y emmener mais dans un tel gouffre de direction, il lui était impossible de le trouver sans de quoi manger un peu. Voler lui aurait été bien utile se dit-il. M’enfin, les Démons ne sont pas sots à ce point, à quoi servirait un labyrinthe aussi grand si l’on pouvait le survoler ?

- Fatigué ? Héhé.

Dabra leva la tête, il n’y avait toujours rien, la voix avait résonnée, une voix fine et mesquine. Une voix portée par, sans aucun doute, un petit corps. Celui qui le narguait depuis tout à l’heure. Le Roi des Démons comprenait qu’il puisse autant le faire chier, ce petit être ne devait pas avoir couramment de la visite, logique dans un tel lieu. Mais cependant, le savoir dans son dos l’agaçait, il aurait préféré au moins l’avoir devant lui.

- Sors de ta cachette, je ne te veux aucun mal.

En fait en prononçant ces mots, Dabra n’en savait foutrement rien. Ne pas lui faire de mal, Lui faire du mal ? Ni l’un ni l’autre ne le tentait, il s’ne foutait royalement. Il voulait juste voir qui il était mais aucune réponse comme d’habitude ne vint dans ce monde de morts et de silence lugubre. D’un bond, il se releva de toute sa hauteur et de son gabarit très imposant et choisit un chemin parmi six autres. Il se dirigeait désormais vers le sud – ouest, vers la sortie, vers la liberté, mais pas des plus totales.

- Hihi !

Toujours là ce on se dit-il, mais Dabra savait pertinemment qu’il était encore là. Il le sentait le suivre mais jamais il ne tenta de se retourner pour l’apercevoir, il est vif. Très vif. Une saloperie du cimetière, là pour faire chier quiconque. Un nouveau « hihi » interrompit ses pas, il en avait ras-le-cul. Cet individu n’arrêtait pas et Dabra perdait patiente. Chose qu’il n’avait pas reçu comme don. Alors qu’il se préparait à poser un nouveau pied sur le sol pour reprendre sa marche, un nouveau caillou mais plus douloureux cette fois-ci s’entrechoqua sur son crâne. Bouffé par la rage, il se retourna, les yeux hostiles, le visage menaçant et les dents serrés. Personne. Comme il s’en doutait. Reprenant son calme, le Roi dit :

- Sort de là pauvre con ! J’ai à te parler, marre de jouer.

Rien.

- Hihi !

Ah si.

Date d'inscription : 01/11/2008

Dabra 21 Lignes = 2100 XP