Entre deux planètes

Date d'inscription : 18/12/2008

Entre deux planètes

Chapitre Premier

Entre plusieurs étoiles, entre plusieurs galaxies, entre plusieurs planètes : une Capsule Corp voyageait dans l’inconnu, sans destination précise si ce n’était le départ vers le destin, la destinée de Thomas Polpot dit Alicante qui sommeillait à l’intérieur. Assis dans son siège, la tête penchée vers ses cuisses dans un sommeil profond. Il rêvait paisiblement après avoir dépensé ses quelques sous à l’achat de ce moyen de transport interplanétaire chez Corporation sur Terre la planète d’où il venait et y avait vécu vingt longues années passé le plus clair de son temps à s’y entrainer : son Art Martial, ses techniques, se forger son caractère et sa philosophie. Fatigué, à peine avait-il décollé qu’il s’était endormi très tôt, dans ce décors tel que l’univers, il n’y avait pas grande place à la lumière et si ce n’est la beauté de quelques planètes ou constellations que l’on pouvait croiser à de rares occasions : on s’ennuyait très vite. Mais Alicante ne tarderait pas à se réveiller car quelque chose approchait à vive allure, quelque chose de mobile. Cet objet non identifié par l’appareil pour le moment n’avançait pas aussi vite que la Capsule mais ça bougeait légèrement sur le radar du véhicule. L’alarme n’allait plus tarder à s’activer alors que le jeune Terrien devait se trouver dans un monde parallèle ; remplit de choses complètement absurde et impossible : un monde beau, un monde féérique ou presque. La grande aventure pour Alicante avait enfin commencé et elle démarrait timidement, après quatre heures de voyage, rien ne s’était encore présenté à lui. Ni planètes, ni Soleil. Seulement un objet non identifié sûrement dangereux dont il se rapprochait. Comme attendu, l’alarme s’enclencha alors que la chose devenait peu à peu visible. Réveillé en brusque, Alicante sortit de sa rêverie comme jamais : l’alarme lui indiquait que quelque chose approchait ou plutôt qu’il approchait de quelque chose. Fixant tout d’abord la vitre du cockpit pour voir ce qui se signalait, le jeune homme finit finalement par se référer au tableau de bord et à son radar. Son vaisseau était des plus simples, il n’avait aucune arme pour se défendre, c’était un véhicule simple de voyage. Assez inquiet pour la suite des évènements qui pourrait se produire, s’imaginant le pire – tel qu’un vaisseau ennemi qui ne ferait qu’une bouchée de lui ou peut-être des pirates – son voyage aurait prit vite fin. Ne pouvant pas faire grand-chose, Alicante prit le risque de se rapprocher encore un peu ; déverrouillant le guidage automatique, prenant les commandes à son compte. Tentant son visage au plus près la vitre gelée par le froid horrible de l’espace comme si en faisant ce geste il arriverait à mieux apercevoir ce qu’était la chose dont il n’avait aucune idée de son identification. Lorsque soudain, un petit « bip » sur le panneau de bord attira son attention : la chose avait donc une identité, la Capsule l’avait reconnu c’était une Station Spatiale. Pas tout à fait rassuré mais n’ayant pas le choix, Alicante n’avait pas beaucoup de denrées, d’eau et d’essence. Il finit par prendre la décision de s’y arrêter après s’être posé plusieurs fois la question s’il était bon d’y aller au risque de croiser de mauvaises personnes. Mais après tout le danger ne devait pas lui faire peur, il n’était pas si inoffensif que ça. Il pouvait se défendre en cas de mauvais pépin. Plus il s’approchait de la Station, plus celle-ci semblait grande. Alicante comprit très vite comment on se garait dans ce genre d’engin volant et fit la manœuvre nécessaire en s’aidant d’un individu qui s’était arrêté en même temps que lui. Une fois accroché à une sorte de pied accrocheur qui agrippa le vaisseau sans difficulté pour que celui-ci ne s’échappe, Alicante sortit du vaisseau et entra dans la grande Station Spatiale, une barrière face à lui l’empêchait d’avancer et à sa droite une petite machine à Zénies : il comprit. Payant le prix indiqué, les barrières se soulevèrent et le jeune Terrien pu gambader dans l’immensité de l’endroit à sa guise. Apparemment la Station n’était pas un lieu où l’on s’arrêtait longtemps, quelques bancs et chaises, quelques boutiques et rien. Croisant des êtres de toutes races, certaines parfois très étrange, il n’attira pas l’attention sur lui plus que cela : ça lui fit bizarre. En principe tout le monde le regardait bizarrement mais là non, il pouvait marcher tranquillement. S’approchant d’un comptoir avec pour titre « essence » il demanda un plein au vendeur qui se trouvait derrière. Celui-ci demanda le numéro de la place où le jeune Terrien s’était garé, malheur, il n’avait pas regardé, lui demandant juste un instant il put revenir avec la connaissance de sa place qu’il indiqua au vendeur : « C6 ». L’homme appuya sur un simple bouton et le fit payer sa commande de quelques Zénies. Le plein était fait. Alicante continua donc de marcher dans cette Station Spatiale, histoire de se dégourdir les jambes du voyage mais aussi pour découvrir un peu cet avant-goût d’un monde qu’il ne connaissait pas encore et ses boutiques. Peut-être y avait-il des choses intéressantes ? Croisant quelques regards, il y avait beaucoup de vagabonds se dit-il, des hommes encore plus étranges que lui ; des femmes aussi, celle-ci était d’ailleurs en majorité pour les ventes derrière les boutiques. Intéressé par l’une d’entre elle, vendant des denrées, Alicante acheta pour de quoi faire pendant trois jours en alimentation et eau. Il n’y avait plus grand-chose d’autres à faire ici, c’était assez vide trouva t-il mais avant qu’il ne parte, sur son chemin une autre boutique l’intéressa. Celle-ci vendait des armes et des boucliers, intrigués par l’un d’entre eux : un mince, léger et qui ne se verrait absolument pas sous ses habits. Pour un montant de mille Zénies, Alicante n’hésita pas un instant et se le paya en toute honnêteté. De retour à sa Capsule, les bras plein autant que le moteur du véhicule, il rangea toutes ses denrées un peu partout et se dénuda du haut pour essayer cette armure. Un peu élastique, elle s’adapta très bien à la carrure et aux épaules du jeune Terrien, il se rhabilla et eut la belle surprise de s’apercevoir que celle-ci ne se voyait pas. Voilà quelque chose qui était utile. Redémarrant le véhicule, lâché par l’emprise de la Station Spatiale, le jeune Terrien pu repartir, ses emplettes terminées, le voyage continuait.

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Date d'inscription : 01/11/2008

Alicante 56 Lignes = 5600 XP & 2800 Zénies.