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 Mon oncle, ce salaud

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Extraterrestre

Hyaku

Hyaku
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Nombre de messages : 636

Age : 34

Date d'inscription : 26/08/2010


Fiche du guerrier
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Niveau: 187+5=192Mon oncle, ce salaud _

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Mon oncle, ce salaud _
MessageSujet: Mon oncle, ce salaud   Mon oncle, ce salaud Icon_minitimeLun 20 Déc - 14:56

Mon oncle, ce salaud

1ère Partie

"C'est encore loin?
-Non. Ah, on commence à la voir d'ici."


En effet. Peu à peu, une forme se dessinait dans le ciel: ce n'était d'abord que des traits, ressemblant de l'endroit ou j'étais à un vulgaire enchevêtrement de câbles, puis ce fut toute une ville qui se dessinait sous mes yeux, flottant au-dessus des nuages. Après le temps passé dans ce dôme lugubre, cette vision me donna une véritable bouffée d'air frais. J'accélérai le rythme. Au fur à et mesure que je m'approchais, je voyais de plus en plus nettement les buildings, des habitations à la taille démesurée, d'énormes palais toisant les citoyens de leur imposante supériorité. Une ville à l'air aussi libre me donnait des frissons d'excitation. J'allais de plus en plus vite. Miku me suivait, sans dire un mot. Il n'était pas très motivé par la rencontre que nous allions faire. Il aurait préféré l'éviter. Mais moi, j'en avais besoin. Je volais toujours vers la cité lorsque soudain, je me heurtais à un mur invisible. Je mis mes mains dessus, essayai de voir d'où cela venais: fus-je bête. La ville était englobée par une paroi de verre -d'une extrême résistance, surement.Finalement, je me demandais si le dôme d'hier n'était pas mieux: au moins, il ne donnait aucune fausse illusion. Je me retournai vers Miku.


"Il y a un poste de garde juste un peu plus bas."


Il descendit alors et je le suivis: en effet, deux gardes étaient postés dans une porte qui donnait accès à la ville. Ils étaient d'une immobilité stupéfiante. Lorsque je m'approchai, ils tournèrent la tête vers moi d'un geste vif et inhumain: c'était des machines. Je m'adressai à elles:


"Pouvons-nous passer s'il vous plait?

-Avez-vous des passeports.
-Nous voulons voir une certaine personne, mais je doute que vous l'ayez dans votre base de données si vous êtes programmés pour surveiller cette porte. Amenez-moi un de vos supérieurs.
-*Une seringue accrochée à un bras métallique sortit du torse de la machine pour venir piquer Miku dans le cou. Celui-ci ne bougea pas. Il savait ce que le robot faisait.*Analyse positive. Ses intentions sont vraies. Je vais chercher un supérieur.*Le robot se retourna, la porte s'ouvrit et il y pénétra.*"


~Un jour plus tôt~

Je me trouvais sur le lit d'hôpital d'un village situé près du dôme. Toutefois, je n'avais reçu aucune grave blessure et et je serais guérie ce soir. C'était un vieil homme qui m'avait soigné. Le visage sombre, la moustache grisée, et une grosse balafre allant de son cou jusqu'à son oreille droite le caractérisait. Et ses yeux semblaient morts. Mais qu'importait, il avait bien fait son travail et c'était le principal. Tout de même, je le plaignais. Il devait bien être cinq heures du soir. J'étais toujours allongée dans le lit, vêtue de ce vêtement blanc puant l'hôpital. Si j'étais toujours faible, j'avais été cherché mes armes dans l'armoire en face de moi pour y prendre mes affaires -armes y compris, donc- pour les mettre sur la commode juste à côté de moi, et je les cachais lorsque quelqu'un entrait. Je préférais les avoir à côté de moi. Je me sentais plus en sécurité, avec. Lorsque je vis la poignée se tourner, d'un geste vif je mis mes affaires juste entre le lit et la commode de manière à ce qu'elles ne se voient pas. Ce fut mon médecin qui entra. Son air usé n'avait toujours pas changé. Il me fit un signe de tête que je rendis, puis il se dirigea vers l'armoire qui se trouvait sur le côté droit de la pièce. Il prit un bout de coton et l'imbiba du liquide d'une petite bouteille.


"C'est à passer sur votre blessure au front. Je crois que l'os a été touché, mais rien de très grave pour quelqu'un de votre constitution. Avec ça, cela aura cicatrisé ce soir et plus rien ne paraitra demain matin. *Le médecin s'approcha de moi, le morceau de coton à la main.*

-Donnez, je m'en charge. *Je me passai le coton sur le front, et le médecin alla ranger la petite bouteille dans l'armoire*

-Et donc vous êtes tombés sur un monstre dans le vieux ravin non loin d'ici? Y cherchiez-vous quelque chose de particulier?

-*Je jetai un regard étonné sur le médecin. Il trifouillait des objets dans l'armoire.* Ouais, je... En fait, je viens pas d'ici, et je cherchais une relique. Je viens de la Terre, je suis archéologue. Et c'est là que je suis tombé sur cette bête.
-*Le médecin se tourna vers moi et me regarda droit dans les yeux.* Vous êtes au courant pour tout le raffut qui a été fait dans le village maléfique? Et le roi a disparu. D'après ce qu'on raconte sur l'apparence des personnes qui ont provoqué tout ça... Il parait que ce sont des étrangers et l'un deux est une femme...
- Et ca vous amènera à quoi de savoir ça? *Je jetai désormais sur lui un regard haineux: il avait compris que j'étais à l'origine de la bataille qui avait eu lieu.*

-Rien. Je n'aime pas que l'on me mente, voilà tout. Le nom que vous m'avez donné étant certainement faux, pouvez-vous me dire votre véritable prénom, s'il vous plait? Je ne vous veux aucun mal, c'est juste pour les registres...
-*J'hésitais avant de répondre. Puis, sur un ton sec:* Hyaku.
-*Le médecin fit un grand regard étonné qu'il dissimula vite en reprenant son air impassible. Puis il se retourna et ouvrit un petit tiroir pour prendre d'autres choses.* C'est original comme nom, on a pas l'habitude de ça ici. Il vous reste encore quelques crèmes à passer sur vos blessures... Hyaku, ne serait-ce pas originaire de la planète Sayen? Vous savez la planète qui...
-Non, c'est un nom sayen, mais ça ne vient pas de la planète du même nom.

-Vous êtes sayen?
-Ouais. Enfin, à moitié.
-Je pensais que je ne rencontrerais jamais de sayen de ma vie, les pensent tous exterminé. J'ai toujours été intrigué par cette race... Vous avez de la chance d'être en vie, vous savez... Et votre famille va-t-elle bien? Vous savez, cette race doit être absolument préservée...

-En quoi cela vous sert-il? ... Je n'ai connu que mes parents dans ma famille, et seule ma mère, une vraie sayen, est encore vivante. Enfin, même si j'ai découvert que j'avais un oncle décédé il y a peu de temps...

-*Il s'arrêta de trifouiller et resta immobile un moment.* Vous êtes Hyaku, vous avez découvert que votre oncle est décédé et vous êtes demi-sayenne?"


Le médecin se releva doucement. Je mis la main sur mon pistolet, dissimulé entre mon lit et la commode: il était louche. Puis il se retourna, un pistolet à la main. Braqué sur moi il allait tirer: mais malgré son avantage, je fus plus rapide et braquai mon pistolet à son tour sur lui. Une détonation retentit, et la balle que je tirai réduisit le ventre du médecin en bouillie. Il tomba à genoux, suffoquant. Je m'approchai de lui rapidement et lui fit lever la tête vers moi. Il crachait abondamment du sang.


"Pourquoi t'as fait ça? Qu'est-ce que tu m'veux? C'est en rapport avec Evan, c'est ça?

-Kof... Il... Tout de lui... Est habité par le mal... Tu ne sais pas le bien que... *Il cracha à nouveau du sang. Il respirait de plus en plus faiblement.* Le bien que ça nous a fait, sa mort... Ce qu'il était... Peux-tu comprendre... Tout ce qui est en rapport avec lui n'est que... N'est que corruption... Nous ne pouvons... S'il te plait... *Il changea doucement de ton.* Laisse-moi... Vivre... Je peux encore... Être sauvé...

-Nous? C'est qui, nous? Dis-moi et je te laisse ta chance!
-La... La ville solaire... Demande... Ersah... Maintenant, laisse-moi... *Des larmes commencèrent à rouler sur sa joue puis peu à peu se mélangèrent au sang qui lui coulait de la bouche et des narines.* Ma chance..."

Je lâcha sa tête, me levai et reculai un peu. Le médecin avait la tête basse et sanglotait, les mains ensanglantées posées sur sa blessure. M'aurait-il laissé ma chance, à moi? Je levai mon pistolet dans sa direction. Je l'entendis pousser un dernier râle exprimant sa peur et la balle que je lui envoyai lui traversa le crâne, et fit s'en déverser un flot de sang qui alla tacher le sol. Puis je sortis de la salle précipitamment et alla voir Miku. Me voyant ainsi sur les nerfs il me demanda ce qui s'était passé.


"Je veux en savoir plus sur mon oncle. Et je sais comment."


***

Le robot revint au bout d'une minute passée à attendre devant les portes de la cité. Il était accompagné d'une personne dotée d'une armure signifiant son appartenance à l'armée. Reluisante et dorée, elle faisait comprendre que l'humain qui venait d'arriver était un haut gradé.


"Qui cherchez-vous?
-Ersah...
- Nous allons voir si le général Ersah sera prêt à vous recevoir. Nous allons vous faire voyager dans notre capsule blindée jusqu'à sa villa. Vous nous donnerez le motif de votre visite durant le trajet..."
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Hyaku

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MessageSujet: Re: Mon oncle, ce salaud   Mon oncle, ce salaud Icon_minitimeMer 22 Déc - 12:15

2ème partie:

Nous étions monté, Miku et moi dans une sorte de fourgonnette propulsée par des réacteurs situés à l'arrière de l'engin. A l'arrière du véhicule, sur une banquette peu confortable, nous étions serrés, entourés par deux robots. Des sièges avant nous séparait des rayons rouges formant une grille. Le conducteur -si l'on pouvait l'appeler ainsi pour le peu qu'il avait à faire- était un humain. Il indiqua l'endroit ou nous allions nous rendre. Une voix de femme lui répondit et la voiture se mit en route. La ville en elle-même semblait être à la pointe de la technologie: les bâtiments, à défauts d'avoir une réelle dimension artistique impressionnaient par leur taille. Ils étaient cependant gris, et les vitres teintées noir ne laissait pas voir ce qui se passait à l'intérieur. Ce qui rendait toutefois cette ville fascinante, outre le fait qu'elle lévitait dans les airs (ce qui, de nos jours devient de plus en plus courant!) c'était la manière dont elle était approvisionnée en énergie; manière qui justifiait d'ailleurs le surnom de cette ville -la ville solaire. En effet, la cité était fournie en énergie par un soleil artificiel créé par une élite de scientifiques. Ce "soleil" était le fruit d'un demi-siècle de travail, et était situé dans une énorme boule noire, gravitant en plein milieu de la ville. Y était relié un nombre incalculable de fils électriques et autres câbles, eux-mêmes se ralliant à toute la ville. Lorsque le véhicule passa devant, une petite idée me vint à l'esprit. Je me demandais comment ferais les gens si ce soleil -seule source d'énergie de la ville- ferait pour s'en sortir s'il venait à y avoir des problèmes et qu'il devenait "hors-service". Pendant le trajet, la personne qui se trouvait à l'avant se retourna vers nous. Il était vêtu de l'uniforme des forces de l'ordre de la ville. Chauve, Il avait un visage aux traits assez marqués.

"Pourquoi désirez-vous voir le général Ersah?
- Nous voudrions lui poser quelques questions.
-Ne croyiez pas que vous pourriez lui poser des questions ainsi. Vous avez peut-être l'impression qu'il est simple de le rencontrer pour l'instant, mais mes collègues vont vous soumettre à un interrogatoire. Ce n'est pas n'importe qui que vous voulez voir, vous savez. Préparez-vous mentalement... *L'homme appuya alors sur un bouton et soudain, les robots qui se trouvaient à côté de nous s'éteignirent. L'homme prit un air plus grave.* Vous trouvez pas ça bizarre qu'on vous laisse entrer si facilement en ville pour que vous puissiez voir le général? En temps normal, vous n'auriez même pas franchi la porte.
-Qui êtes-vous?
-C'est plutôt à moi de vous demander ça. Vous êtes au courant? Dans la lointaine campagne, un médecin a été assassiné. Il a prit deux balles. Une dans le ventre et une dans la tête...
-Je ne comprends pas ou vous voulez en venir... *Je posai la main sur l'arme cachée sous mon kimono, prête à attaquer s'il le fallait.*

- C'est vous, n'est-ce pas? Aucun média n'a parlé de cette affaire. Tout le monde s'en fout. Mais ça a foutu les boules à Ersah. Lui et ce médecin sont liés.

-... Lorsque le médecin a su que Hyaku -c'est ainsi qu'elle s'appelle- était la nièce de feu Evan, il a essayé de la tuer. Elle a riposté, bien entendu.
-La nièce de Evan? Hoho! Ça c'est un scoop! Et ça ne vous fait pas peur de tout me déballer comme ça?
-Il ne me faudrait pas plus d'une seconde pour vous tuer à l'instant... Alors... *Miku regardait l'humain d'un air provocateur.* Je peux vous raconter ce que vous voulez, puisque je suis sur que vous ne le répéterez à personne. Bon, qui êtes-vous?
- *Il semblait comme refroidi par les paroles de Miku. Pas étonnant!* Je suis juste un policier. Simplement, il y a une dizaine d'années j'ai mené une enquête sur un trafic d'esclaves. Je suis remonté jusqu'à la planète Sayen, ou le trafic semblait être mené par deux personnes: Grishtov et Ervil. Maintenant, ils s'appellent Razbek et Ersah. Razbek était le médecin. Et Ersah, vous savez ce qu'il est devenu. Je n'ai jamais été très loin dans cette affaire car on me l'a retiré pour d'obscures raisons, mais j'avais été assez loin pour trouver un lien avec le gouvernement d'Evan sur Sayen. Et puis, j'ai lâche l'affaire assez vite pour ma sécurité: c'est déjà un miracle que je sois en vie en sachant ce que faisait Ersah autrefois, alors vous savez... Mais ayant eu vent de la mort de Razbek, autant dire que toute cette histoire à resurgi en moi et je me suis débrouillé pour vous accueillir. Bon on est arrivé... *La voiture s'arrêta et les portes s'ouvrirent lentement. Le policier ralluma les robots.* Enfin, je dis que je n'ai pas été loin, mais j'ai quand même découvert quelques trucs qui me dégoûtent trop pour que je vous les raconte...
-Je vous remer...
-Vous avez enfreint l'article n°108 du code des forces de l'ordre. Vous n'étiez pas en droit de nous désactiver."


Les robots allaient prendre le policier lorsque celui-ci sortit un pistolet qu'il braqua sur sa tempe. Je faillis être prise du réflexe de l'en empêcher. Pourtant, quelque chose me disait que ce n'était pas la peine. Comme si de toute façon, il ne pouvait que mourir dans un futur proche. Miku n'avait même pas ciller. Le policier appuya sur la détente, envoyant des gerbes de sang dans le véhicule, nous éclaboussant le visage. Je ne savais pas comment réagir. Les robots sortirent alors du véhicule, nous intimant de faire pareil, puis l'un d'eux nous mena vers un bâtiment tandis que l'autre appelait "une équipe de nettoyage". Nous entrâmes dans une grande pièce, puis la machine nous guida vers une sorte de cellule ou il nous y enferma, nous demandant de patienter. Nous étions désormais seuls, Miku et moi. Je me demandais comment il faisait pour toujours garder son calme: il m'adressa la parole le plus normalement du monde:


"Prépare-toi à te battre. On va certainement essayer de nous tuer...

-*Je pris ma pipe, la bourrai de tabac et me dépêchai de l'allumer, comme si c'était un besoin vital. La première bouffée me fit un bien fou.*Mais merde, je comprends plus rien... Dans quoi est-ce qu'on s'est fourré? Et pourquoi est-ce que l'autre s'est suicidé?
- Il était malade. Tu ne l'as pas remarqué? A sa gestuelle, à son ton, et son visage. Je ne sais pas de quoi il était atteint, mais il était surement en phase terminale.

-Tu arrives vraiment à percevoir ce genre de trucs? C'est peut-être lié à son enquête? Si c'est lié à mon oncle, tu sais peut-être quelque chose sur cette histoire, toi aussi, non?
- Cette capacité à pressentir les maladies chez les autres, cela me doit venir de Evan... En tout cas, j'ai déjà croisé ces deux personnes dont il parlait. Pourtant, je n'avais pas reconnu l'autre dans son accoutrement de médecin... Bah, ce n'était qu'une horreur d'Evan parmi tant d'autres, et je ne retenais pas le visage de ses "associés". Qui étaient le plus souvent des victimes. Cela se passe il y a à peu près douze ans, et Evan était bien installé sur son trône..."


~12 ans auparavant~

La pluie s'abattait froidement sur les funestes contrées de la récente Sayen. Une région avait été dévastée par une catastrophe naturelle. Evan et moi nous y étions rendu, et étions tombé, à notre grande surprise, sur un village qui tenait encore debout. Nous nous en étions approché, et, avant d'entrer dans le village, Evan mit la main devant moi.


"Tu trouves pas que ça pue?
-Qu'est-ce que tu entends par là?
-Que ça pue. Je ne donne pas cher de ta peau si tu entres dans ce village. L'air est pourri. *Evan entra alors dans le village, me laissant sur le carreau.*

-Mais qu'est-ce que tu?...
-Tu crois vraiment que moi, j'aurais à le craindre? Ne t'inquiète pas, je reviendrai ici si je trouve des personnes vivantes qui pourront m'expliquer la situation.


Et je le vis s'éloigner. Avec tout le brouillard qui venait de s'installer, il ne fut bientôt plus qu'une ombre, puis, assez vite, disparut complétement. Je pouvais repérer sa position grâce à sa force. Puis je sentis une autre force. Une force qui s'écrasa bien vite devant celle de Evan. Je pouvais déjà imaginer la scène. Puis il revint. Et bientôt, je vis deux silhouettes dans le brouillard. Evan revenait avec une autre personne: celle-ci avait le visage apeuré et son bras, qui venait d'être sauvagement brisé -je vous laisse deviner par qui-, pendait mollement à son épaule. Intrigué, lorsque Evan fut sorti du village avec sa nouvelle connaissance, je lui adressai la parole:


"Alors?
- Et bien figure-toi que cela fait dix ans que cette personne fait du trafic d'esclaves ici même, dans mon dos! Haha! Et depuis toujours, le village est infesté par cette odeur infecte qui refilerait -parait-il- une maladie mortelle. Enfin, je crois que le monsieur que j'ai amené saura m'en dire plus... *Evan regardait l'habitant du village d'un sourire vainqueur. Celui-ci était effrayé.*

-C'est... Je prends des cachets pour éviter d'être contaminé mais quiconque respire cet air devrait mourir... La maladie qui est transmise est incurable, et s'étale sur une dizaine d'années... Alors vous aussi, vous auriez du au moins tousser, bordel! *Le fait qu'Evan ne semble pas avoir été contaminé l'effrayait, son trafic d'esclaves étant protégé par cet air empoisonné.* Mon... Il y a une base, juste en-dessous du village, ou je fais naitre des personnes, puis les vends lorsqu'elles ont 5 ans...

-Ou?
-... Celestia...
-Donne-moi ton vrai nom, et aussi celui de ton acolyte qui récupère les esclaves sur Celestia.
-Mais je n'ai pas d'aco..."


Un coup de poing partit en plein figure du trafiquant d'esclaves. Il poussa un cri de douleur. Sa joue avait été comme déchirée par le coup, et du sang en coulait. Au milieu de la gerbe de sang qu'il cracha se trouvaient quelques dents. En un seul coup, il avait été complétement défiguré. Il se mit à sangloter. Evan prépara un autre poing dans sa direction, et le trafiquant le supplia d'arrêter avant de lâcher enfin ce que nous voulions savoir.


"Je... Je m'appelle Grishtov... Et... Et mon acolyte s'appelle Ervil...

- *Je tournai la tête vers Evan; celui-ci semblait satisfait. Et maintenant?* Et maintenant, Evan, que pourrions-nous faire? C'est bien beau d'avoir percé ce trafic à jour, mais...
-Et bien on va le faire tourner. Grishtov, tu vas appeler ton associé et lui demander de venir sur Sayen le plus vite possible. Refuse et je te tue. Bien entendu, vous n'aurez plus les commandes de ce commerce. On va vous cloîtrer dans la prison nord d'Elka, et vous en ressortirez pas avant votre mort.

-Mais... Mais...
- *Evan rigola d'un rire tonitruant, puis regarda Grishtov bien dans les yeux.*Quoi, tu me trouves injuste? Sache que c'est un véritable miracle que je te laisse en vie, alors évite de te plaindre! Je suis de bonne humeur aujourd'hui, et en plus ce commerce va me faire gagner beaucoup d'argent alors je veux bien laisser la vie sauve à celui qui m'a permis tout ça... Sache que les personnes dérangeantes que j'ai laissé en vie se compte sur les doigts de la main... Et ton copain, s'il ne vient pas avec toi, je te tue. Si tu fais venir quelqu'un d'autre, je le saurais, crois moi et je te tuerais aussi. Alors je te préviens: fais attention."

Grishtov était assis sur le sol, et son visage ensanglanté exprimait la peur. Jamais quelqu'un ne lui avait parlé avec autant d'assurance. Il n'avait jamais vu Ervil, comment aurait-il pu deviner que c'était lui s'il ramenait quelqu'un d'autre? Quelque chose en lui lui disait "il le saura". Après tout, n'avait-il pas deviné que l'air était empoisonné dans ce village? Grishtov ne regardait pas le seigneur comme l'on regarde une personne de haut rang; il le regardait comme l'on regardait un démon.

***


"Et ensuite?
-Ensuite, comme tu peux le deviner, ça s'est vite compliqué. Mais Grishtov a bien ramené Ervil sur Sayen... Mais tous deux ne sont pas sagement restés en prison et ont assez rapidement élaboré un plan et..."


La porte s'ouvrit: un robot entra et nous fit signe de le suivre. Je jetai un regard à Miku. Celui-ci se leva et suivit la machine calmement. Je fis de même, sans savoir ce qui pouvais m'attendre...
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MessageSujet: Re: Mon oncle, ce salaud   Mon oncle, ce salaud Icon_minitimeSam 25 Déc - 20:14

3ème partie

Ersah habitait une villa luxueuse, située dans la partie nord haute de la ville solaire. Il avait tout ce qu'il désirait lorsqu'il n'était pas en mission: les sommes d'argent faramineuses qu'il gagnait, il s'en servait pour acheter de nouveaux bolides, des pièces de collection. Il avait aussi une deuxième villa, qu'il avait achetée un an auparavant hors de la ville solaire. Sa femme, qui ne lui donna jamais d'enfant était très jeune, mais aigrie et usée. Quand il se lassait d'elle, il allait voir une de ses nombreuses maitresses. Il avait la vie dont il avait toujours rêvé, toutefois, tout cela bascula le jour ou il apprit la mort de son ancien associé, Grishtov. Après leur fuite de la planète Sayen, il s'était reconverti en médecin sous le doux nom de Razbek. Il ne s'était depuis plus jamais vu, et ne s'était jamais contacté. Il y avait toujours cette peur qui les oppressait si "quelque chose", si "il" le voyait. Et cette peur lui avait toujours noué l'estomac, qu'il arrivait toutefois à oublier. Et cela ne l'avait en aucun cas empêché de vivre, jusqu'à il y a encore quelques jours: régulièrement, Ersah lisait les nouvelles du continent celestien: les informations y étaient diverses et variées, même si elle était concentrées surtout sur les grandes villes. Le village maléfique, ou encore la ville solaire, entre autres. Pourtant, il y avait malgré tout toujours deux pages consacrées aux faits divers qui n'intéressent personne en particulier: chacun des articles était de très petite taille, n'étant qu'un tout petit bout de texte. On y retrouvait des cas étranges survenus on ne sait ou, des attaques de monstres ou encore des meurtres non élucidés mais ne se passant pas dans un endroit assez connu pour être placé en première page. Ersah prenait toujours plaisir à les lire. Et ce jour-là, comme d'habitude il prenait un café sur sa terrasse tandis que son majordome-robot lui apportait le journal. Ce jour-là, il commença directement par les faits divers. La peur lui noua le ventre lorsqu'il lut en coin de page:

"Un médecin assassiné dans un petit village des plaines nord de Celestia. La victime a pris deux balles. Les enquêteurs sont toujours à la recherche de l'assassin."
Bon. Surement le hasard. Grishtov était un médecin, certes, il habitait dans les plaines nord de Célestia, certes, mais il n'était surement pas le seul dans ce cas-là. Malgré tout, il voulait s'en assurer. Il courut à toute vitesse dans son bureau, ouvrit son tiroir et retira le double-fond: dessous, un petit papier avec marqué l'adresse de Grishtov. C'était la première fois qu'il prenait ce bout de papier depuis dix bonnes années. Il alluma son ordinateur et tapa l'adresse dans la base de données: il tomba alors sur un article du journal consacré au petit village dans lequel le crime avait eu lieu: c'était bien lui. Il ferma la fenêtre. Son cœur battait de plus en plus fort. Il était pourtant mort! Il voulait croire que c'était un hasard, qu'il avait été victime d'un mauvais coup sans aucun rapport avec leur passé commun... Mais après ce qui leur était arrivé, il ne pouvait y croire. Il en était persuadé.

~Douze ans plus tôt~

Ersah avait mis une semaine pour aller sur Sayen. Grishtov ne lui avait pas raconté la vérité, au début. Il avait juste que c'était important, qu'il fallait qu'il vienne. Lorsqu'il atterrit sur le sol de Sayen, des gardes l'attendait, et son associé lui avait expliqué, la tête basse et rongé par la honte, que le seigneur Evan avait mis à jour leur trafic et s'en était emparé. Et qu'ils allaient finir leur vie en prison. Fallait-il se résoudre à ça? De toute façon, avaient-ils vraiment le choix? Evan les avaient les oublié. La journée qui suivit l'arrivée d'Ersah, lui et son acolyte furent jeté en prison, sans jugement. C'était un endroit lugubre à l'air abandonné ou les prisonniers déambulaient sans but. On aurait dit une ville fantôme. Tous semblaient avoir perdu leur volonté. Ce ne fut que le soir que Ersah et Grishtov comprirent le fonctionnement de la prison: c'était comme une gigantesque fosse on l'on y jetait les prisonniers, sans que personne ne s'en occupe ensuite. Des véhicules arrivaient une fois par semaine pour récupérer les personnes décédées que les prisonniers entassaient eux-mêmes dans la cour principale, pour éviter qu'ils restent dans la prison et empestent les lieux encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Et de trois à six fois par semaine, des nouveaux condamnés étaient littéralement jeté dans la prison par quinzaine. Même si le renouvellement des prisonniers étaient donc très actif, le lieu restait toujours surchargé. Autant dire que la durée de vie dans cet endroit ne devait pas dépasser la semaine. Il fallait trouver un moyen de s'échapper. Et vite... Grishtov et Ersah ne voulaient pas désespérer: ils devaient absolument s'en sortir. Durant leur première journée, ils ratissèrent la prison de long en large pour en tirer un plan clair et précis: ils comptaient aller se reposer un peu, lorsqu'ils virent quelqu'un se faire attaquer durant son sommeil. Il eut à peine le temps de se débattre: un de ses agresseurs lui rompit le cou. Nulle doute sur ce qu'ils allaient faire de leur victime ensuite: manger, pour survivre un peu plus longtemps. Ce fut durant la nuit, alors qu'ils s'étaient réfugiés dans une cellule pour être loin des rixes qui se déroulaient dans la cour principale qu'ils aperçurent un groupe de personne à l'air calme passer devant eux. Intrigués, Grishtov et Ersah les suivirent discrètement: le groupe prit un large couloir que les deux prisonniers avaient omis volontairement lors de leur ratissage: le sol de ce couloir était infesté de cadavres et ne laissait plus voir la couleur du plancher. Les murs tapissés de sang séchés n'étaient pas en contrastes avec ce chemin de mort. Pourtant, ce couloir puait la vie et était toujours en mouvement: partout, sur le sol le mur et le plafond, des nuées d'insectes, les plus gros faisant un bon mètre. Ils grouillaient sur les cadavres, coupant définitivement l'envie à quiconque de traverser ce couloir. Pourtant, le groupe que les deux prisonniers suivaient se bouchèrent le nez et se mirent à la traverser le plus vite possible. Inutile de préciser qu'un seul reniflement dans ce couloir était synonyme d'asphyxie. Les deux compagnons se regardèrent: de toute façon, qu'avaient-il à perdre? Il prirent leur souffle et foncèrent. Il atterrirent alors dans une autre salle aussi grande que la principale, étonnamment propre: au milieu, un groupe de personnes semblait discuter. L'un d'eux virent les deux nouveaux arrivants: Grishtov et Ersah, repérés, furent d'abord sur la défensive. Mais ils comprirent vite que ce n'était pas la peine. Une des personnes, qui avait tout l'air d'être le chef, s'avança vers nous:


"Bienvenue, cela nous fait plaisir de voir de nouvelle têtes...

-Qui êtes-vous exactement? *Demanda Grishtov, intrigué par cette rencontre.*
-Nous sommes un peu la "société secrète" de cette prison. Comme jamais personne ne pénètre dans cette partie à cause du couloir, nous pouvons y faire les activités que nous voulons.

-Quoi? Mais... Vous avez vécu ici assez longtemps pour...

-Non. Pour ma part, cela fait un mois depuis mon arrivée, mais un mois, c'est énorme comme durée dans cette prison. Le renouvellement était vraiment très fréquent, nous avons un livre ou chacun marque ce qu'il a fait, et nous nous transmettons à chaque fois les avancées du "plan"... Cela fait à peu près deux ans qu'il est en préparation. Bien entendu, plus personne n'est là pour témoigner de sa toute première ébauche.

-Et... Ce plan, c'est pour vous évader, je suppose...
-Hahaha! Tu crois qu'une personne préparerait un plan durant les maigres jours qui lui reste en espérant que cela permette à une personne qu'elle ne connait même pas de pouvoir à nouveau jouir de sa liberté? Non, nous avons une conviction beaucoup plus noble... *L'homme regarda tour à tour Grishtov et Ersah: ils étaient pendu à ses lèvres.* Nous ne voulons ni plus ni moins que la mort de Evan. Suivez-moi... *L'homme se retourna et fit signe au deux prisonniers de le suivre: des machines étaient installées un peu partout dans la grande salle.*Je crois que vous arrivez au bon moment: l'exécution du tyran est prévue dans deux jours. Nous avons des contacts à la surface et Evan va passer bientôt dans cette prison pour tous nous éliminer: il est au courant de notre existence. Nous nous sommes arrangés pour qu'il la connaisse. Ce qu'il ne sait pas, c'est que nous sommes prêts à l'éliminer. Une fois Evan attiré dans notre repaire, nous allons tous nous faire exploser. Les machines que vous voyez là amplifient la puissance de nos atomes en nous faisant sauter, ce qui donnerait à chacun de nous la force, en explosant de dévaster le continent entier. Cependant, d'autres machines ont été créées pour éviter que notre énergie ne s'éparpille trop: elle sera concentrée uniquement dans cette salle. Nos informateurs ont fait un compte-rendu de la puissance moyenne d'Evan: si toute les prisonniers prennent part, le tyran n'aura aucune chance de survie. Vous serez de la partie, hmm?


***

Mais Ersah aurait voulu oublier ce qui s'est passé ensuite. Il aurait voulu tout oublier. Car ce qui s'était passé ensuite l'avait marqué à vie. C'était comme si ce jour, son destin avait été scellé. Comme si maintenant, il n'y avait plus d'échappatoire et qu'une mort prématurée finirait par lui tomber dessus comme une fatalité. Il avait effroyablement peur. Il sentit la fièvre commencer à monter. Il ne devait pas se laisser faire: très vite, il se reprit. Il prit des mesures, contacta ses troupes d'élite, mobilisa de lourdes troupes pour le protéger puis alla se réfugier dans une sorte d'abri anti-atomique qui produisait ses propres sources d'énergies, au cas ou le soleil artificiel subissait une panne. Quel ne fut pas son soulagement lorsque l'on lui signala que l'on tenait peut-être les coupables! La consigne était simple: il fallait s'en débarrasser le plus vite possible...

***

Miku et moi avions été conduits dans un vieux bâtiment plutôt immense, situé en périphérie de la ville. Autant dire que cela sentait fort l'entourloupe: c'était bien évidemment le cas. Des soldats étaient postés partout dans la salle. Un homme de petite taille était posté sur l'endroit le plus haut dans le bâtiment. L'air vicieux, il nous adressa un sourire narquois.


"Alors c'est vous ceux que je dois éliminer? Hmmmf, vous m'avez l'air assez fort. J'aurai peut-être du être payé un peu plus cher, alors...

-Un mercenaire? Bien que j'ai été de ceux-là il n'y a pas si longtemps, je n'aime pas ces personnes qui combattent juste pour l'argent d'autres qui ont des intérêts ou des choses importantes à faire. Dégage de mon chemin avant que je ne te tue... Cela vaudrait mieux pour tes intérêts personnels."


Le mercenaire eut un léger rire. Puis il disparut. je sentis un brusque courant d'air, et le mercenaire réapparut à l'endroit ou il était posté quelques secondes avant. Dans sa main, il tenait ma pipe. Surprise, je fouillai rapidement mes poches. Il me l'avait vraiment prise, et je n'avais même pas réussi à suivre son mouvement! Il l'alluma et commença à fumer.

"Je crois que vous avez tendance à sous-estimer vous adversaires, je me trompe? Bon, et bien j'y vais. Quand je vous aurai vaincu, je vous achèverais sans que vous souffriez, ne vous inquiétez pas..."
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Hyaku

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MessageSujet: Re: Mon oncle, ce salaud   Mon oncle, ce salaud Icon_minitimeLun 27 Déc - 15:27

4ème partie

Mon adversaire était d'une rapidité hors norme. Seulement, cela semblait être son seul atout. En effet, lorsque le duel commença l'ennemi se déplaça à nouveau d'une vitesse hallucinante, et je le sentis me donner un coup dans le dos. Je n'avais pas eu le temps de l'esquiver, mais la puissance du coup était ridicule. Je le sentais trotter autour de moi, toujours plus vite. Il multipliait les assauts, ne me faisant toujours aucun effet. Mais il préparait quelque chose, j'en étais persuadée: il ne pourrait se contenter de m'attaquer ainsi sans relâche. Miku, assez éloigné de moi, regardait l'affrontement qui semblait pour l'instant aller à sens unique: je ne trouvais pas mon adversaire et ne trouvait aucune occasion de riposter. Miku semblait analyser le combat: lui aussi voulait savoir quel était le piège que me préparait l'ennemi. Lorsque soudain, je vis ses yeux s'écarquiller: il avait enfin décelé l'objectif de mon adversaire.

"Hyaku! Il pose des micro-bombes sur ton corps tout en te ruant de coups! C'est ça, sa technique!"


Mon adversaire s'arrêta et redevint alors visible: il avait un air amusé par le fait de s'être fait démasquer aussi vite. Il tenait dans sa main un petit détonateur. Je ne savais combien de bombes il avait posé sur mon corps, mais il n'y avait aucun doute quant au fait que si elles explosaient ainsi j'aurais très peu de chances de survie. Je déploya alors une barrière d'énergie qui éjecta les bombes posées sur mon corps. Je les vis alors: désormais collées à ma barrière protectrice, des points noirs vraiment minuscule. Les petites bombes explosèrent dans un fracas assourdissant manquant de briser mon barrage de ki. Je résistai toutefois à la déflagration: lorsque celle-ci fut terminée, l'entrepôt dans lequel nous nous trouvions avait été détruit. Miku lévitait juste à côté de moi, tandis que mon adversaire, juste en face, avait l'air énervé par le fait que j'ai contré ainsi son attaque. Mais, plus important encore, il semblait déjà essoufflé. Pas beaucoup, certes, mais essoufflé tout de même. Il avait intérêt à me montrer ce qu'il gardait en réserve, sinon je m'en débarrasserais avec une facilité déconcertante. Car il gardait forcément quelque chose sous la pédale: il me le fit montrer à l'instant. Une longue lame à l'air très aiguisée sortit doucement de sa manche. Miku se mit alors lui aussi en position de combat: si l'ennemi avait une arme tranchante, il lui serait aisé de m'empaler vu que je n'arrivais pas à suivre ses mouvements. Je fermai les yeux et me concentrai: je devais capter ses mouvements. Il se déplaça. Je le sentis faire le tour: il allait attaquer par derrière? J'allais esquiver. J'en avais toutes les chances! Puis je perdis son mouvement. Je gardai mon calme. J'essayai de le retrouver le plus rapidement possible. Je ne le sentais plus! J'ouvris les yeux en pestant et regarda autour de moi: impossible de détecter sa position. A côté de moi, Miku avait toujours les yeux fermés, attendant le moment propice. Puis je le sentis: sur mon côté gauche, arme à la main, prêt à m'empaler. Je n'aurais pas le temps d'esquiver. Etait-ce la fin? Un éclair, et je sentis la lame à seulement quelques millimètres de mon ventre. Miku avait attrapé l'ennemi par les bras. Celui-ci poussa un grognement. Il essayait de se dégager de l'étreinte de mon compagnon, mais il n'avait pas assez de force. Je le regardais en arborant un sourire vainqueur.


"Maintenant que tu es bloqué, n'espère pas te dégager aussi tôt. Il suffisait de t'attraper pour ta vaincre voilà qui est fait...

-Bande de lâches! Si je vous prenais en duel un contre un, la victoire me serait déjà acquise!
-*Miku poussa un léger rire avant de répondre.*Un mercenaire qui parle de combat à la loyal, nous prendrais-tu pour des idiots? Toi qui ne fait ça que pour amasser de l'argent n'a pas de leçon à nous faire. Et maintenant c'en est fini de toi! Hyaku, je le tiens bien, tu peux y aller..."


Je lui lançai d'abord un coup de genou en plein visage de l'ennemi. Celui-ci poussa un cri de douleur et tenta de se dégager. Mais je ne m'arrêtai pas en si bon chemin: d'autres coups volèrent dans la direction de mon adversaire. Bientôt, il laissa sa tête tomber en avant. Son visage était en sang et il haletait bruyamment. Miku le lâcha et il s'affala mollement sur le sol. Il crachait du sang. Je sortis mon couteau, m'agenouillai et prit la tête de mon adversaire désormais vaincu par les cheveux. Je le levai et brandit mon couteau dans les airs. Alors que j'allais l'abattre dans son cou pour l'achever, l'ennemi proféra ses dernières paroles:


"Hurgh... Je reconnais que vous avez raison, la loyauté n'a pas sa place dans un combat de mercenaires et... Je reconnais ma défaite. Mais je te le jure que, dans un autre contexte... Nous nous retrouverons et je me vengerais... Dans un combat à la loyale... En attendant... Je vais me retirer...

-Je crains que tu n'en ai pas l'occasion, mon pauvre... *J'abattis mon couteau sur la gorge de mon adversaire mais celui disparut au même moment. Raté.* Merde! Il s'est fait la malle...
-*La voix paraissait lointaine* Je te l'ai dit que nous nous retrouverons, héhéhé! En attendant, laisse-moi me présenter, Domei, mercenaire et bien plus encore... Nous nous reverrons bientôt..."

La voix s'évanouit dans les airs, me laissant seul, moi et Miku. Nous nous regardâmes: tout les deux étions intrigués par cet étrange personnage. Nous allions bientôt nous retrouver? Tant mieux, j'avais désormais envie d'en savoir plus sur lui. Mais pour l'instant, nous devions aller à la rencontre de ce Ersah... Les soldats, qui étaient restés passifs durant l'affrontement, constatant la défaite du mercenaire s'approchèrent de nous en tremblant. L'un d'eux tira. Que la balle était lente... J'esquivai et me lança sur le soldat: un coup bien placé dans la nuque et il tomba au sol, raide mort. Miku se jeta lui aussi sur les soldats. Ils étaient une bonne cinquantaine mais ils ne firent pourtant pas long feu. Il fallut à peine une minute pour s'en débarrasser. Nous avions toutefois pris soin de laisser celui qui avait l'air le plus gradé en vie: je n'avais fait que lui détruire son arme et lui planter un couteau dans la jambe. Il était désormais au sol, et nous suppliait de le laisser en vie: il y avait bien évidemment une seule condition à ça:


"Ou est Ersah?

-Je... Je vous en supplie, laissez-moi en vie... Euh... Le général se trouve dans la zone nord-ouest de la ville, dans un abri anti-atomique... C'est tout ce dont je suis au courant, je vous le jure! Maintenant, laissez-moi en v...

-*Je tirai une balle dans la tête du soldat, qui poussa un dernier râle avant de s'affaler sur le sol, raide mort.* Merci. De toute façon, tes supérieurs t'auraient tué pour nous avoir révélé ces informations."


Nous avions réussi. Il ne nous restait plus qu'à aller voir Ersah pour lui demander ce qui se tramait, pour connaitre le fin fond de l'histoire. Nous nous envolâmes en vitesse vers l'abri anti-atomique: il ne nous fallut pas plus d'une minute. Des gardes étaient postés tout autour, et nous étions pour l'instant caché. Les nouvelles de la défaite du mercenaire ne lui était certainement pas encore parvenu. Avant de lancer l'attaque, j'allumai ma pipe pour en tirer une bouffée. Après toutes ces histoires, j'en avais vraiment envie. Seulement, la première bouffée me procura d'étranges sensations. Un mal de crâne me prit soudainement; je me tins la tête en laissant tomber ma pipe et manquait de pousser un cri de douleur. Tout devenait flou. Je perçus Miku me demander ce qui s'était passé. Puis ce fut trop flou pour que je perçoive autre chose. Le monde qui m'entourait se détériorait jusqu'à devenir noir. Complétement noir. J'avais l'impression d'être transporté dans un autre monde. N'était-ce qu'une impression?

***

Noir. Puis blanc. Je me levai doucement. Qu'est-ce que je faisais ici? J'avançai à tâtons. Rien devant moi. Rien derrière moi. Juste le blanc. Le néant. Je pense d'abord que c'est la vue qui me fait défaut alors je me concentre sur mes autres sens: mais je ne ressens rien. C'est le vide. Le vide absolu. Je commence à paniquer. Je cours. De plus en plus vite, comme si j'allais finir par déboucher quelque part. Ce quelque part... Ne serait-ce pas cette porte, que je vois au loin? Enfin! Je cours encore plus vite, et perds la notion du temps. Je veux juste sortir d'ici! Et petit à petit, la porte se rapproche. Je suis fatiguée. Combien de temps cela fait-il que je cours? Mes jambes sont de plus en plus lourdes. J'aurais rarement autant couru. Cela fait bien deux jours que je me dirige vers cette porte. Je commence à avoir faim. Et soif. Enfin, j'y arrive. Je suis enfin devant cette porte. Le cœur battant, je pose ma main sur la poignée. Je la tourne, lentement. j'entends le léger cliquetis. Puis je la tire vers moi. En quelques milliardièmes de seconde, me voilà alors à nouveau transportée dans un autre monde. Si brusquement que j'en pousse un cri de surprise. Mais cette fois-ci, je ne suis plus dans le néant. C'est pire. Bien pire. Autour de moi, un décor apocalyptique. Les arbres sans feuilles desquels sont pendus toutes sortes de personne, enfants et adultes. Ils ont tous été préalablement égorgés. Le ciel est d'un rouge-noir ondulant et malfaisant. L'endroit est entourée par des montagnes aux formes rocheuses évoquant des visages remplis de douleur, de tristesse, de colère, de haine, de honte. Je tombe à genoux. Cette atmosphère m'oppresse! Plus que le décor, affreux, l'air corrompu me provoque bien plus que des frissons de peur. La peur. C'est ça. Je la ressens. J'ai envie de mourir. Le suis-je déjà? Lorsque soudain, je sens quelqu'un arriver. Je vois alors les visages gravés dans les montagnes commencer à s'animer: ils poussaient des cris de peur. Les pendus dans les arbres commençaient à gigoter. Je voyais leur lèvres bouger: ils essayaient de crier, mais leur gorge tranchée ne le leur permettait pas. Devant ce décor effroyable, je ne savais que faire. Pire, je ne pouvais rien faire. J'étais littéralement pétrifiée et ne pouvait que regarder des mes yeux transis par la peur ce qui allait arriver. Je vis sa silhouette. Bien que de forme et de taille tout à fait humaine, elle me paraissait d'une grandeur inouïe. Il approchait. Mais qui était-ce? C'était au tour des arbres dont les branches semblaient se rétracter, malmenant les pendus, d'être pris par la peur. Il approchait. A grands pas. Je sentais cette puissance, qui se déversait tout autour de lui. Une puissance emplie de haine. Puis je le vis: cheveux blancs, yeux rouges. Visage impassible. Je ne l'avais vu qu'en photo mais je connaissais l'identité de celui qui me toisait désormais du regard: mon oncle. C'était ça? Je ne l'imaginais pas ainsi. On me l'avait déclamé comme un monstre, comme le pire individu que l'univers ait connu, mais tous ces superlatifs n'étaient suffisants pour me faire prendre conscience de sa puissance faramineuse. Et de cette peur qu'il provoquait. Il m'écrasait. De son seul regard. De sa seule présence. Je n'osais bouger le petit doigt. Mon oncle ne disait mot. Il se contenait de me regarder. Je n'osais pas croiser ses yeux, de peur d'y rester. Les montagnes versaient désormais des larmes de peur. Les pendus, qui semblaient avoir retrouvé leur voix se mirent tous à crier en même temps, tandis que les cordes qui les retenaient se brisèrent. Les arbres se mirent à pourrir en quelques secondes. Tous les cris se mélangeaient en un tourbillon indescriptible me vrillant les tympans, tandis que l'image d'Evan semblait comme figée. C'était lui. Ca ne pouvait être que lui. Cela était totalement surréaliste, mais... N'était-il pas mort? J'aurais voulu lui adresser la parole, mais je n'en avais pas le courage. Je commençai alors à me rétracter sur moi-même. Il suffisait! Je ne voulais pas rester ici! Je voulais partir. L'atmosphère malsaine qui se dégageait m'était insupportable. Trop insupportable. Mon cri retentit alors et se mélangea à ceux des pendus et des montagnes. Dans un élan de peur, de douleur et d'inconscience, je sortis mon poignard et alla le planter dans ma gorge.

***


"Hyaku! Tu es folle?"


J'ouvris les yeux: mes mains tenait un poignard qui se situait à quelques millimètres de ma gorge. Miku me les tenait: s'il ne m'avait pas arrêté, je me serais transpercé la gorge à l'heure qu'il est. Les mains tremblantes, je lâchais le poignard, traumatisée par l'expérience qui venait de m'arriver. Ma pipe, éteinte, était juste devant moi. Miku avait renversé tout le tabac qu'elle contenait.


"Ça va, Hyaku? Quand ce mercenaire t'as volé ta pipe, il a du y mettre quelques substances... J'ai tout jeté.

- Oui. Ça va. Bon, allons voir ce Ersah. Il est temps de... De mettre cette affaire au clair une bonne fois pour toute."


Ces paroles sonnaient faux dans ma bouche, et je n'avais plus aucune assurance. L'avais-je vraiment rencontré? Mais n'était-il pas mort? Je préférais ne pas en parler à Miku. Maintenant, de nombreuses questions trottaient dans ma tête: Domei, le mercenaire que nous avions vaincu savait-il ce qu'il avait mis dans ma pipe? Savait-il l'effet que cela me provoquerait? J'étais vraiment impatiente de le rencontrer pour lui demander pourquoi il avait fait ça, et surtout avec quoi il avait bourré ma pipe... Lorsque nous nous dirigeâmes vers l'abri anti-atomique, je me portait toutefois un peu mieux. Et j'avais aussi un étrange pressentiment, comme si quelque chose d'incroyable venait de m'arriver: j'avais rencontré Evan, et cette personne qui me fit si peur n'était autre que mon oncle...
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MessageSujet: Re: Mon oncle, ce salaud   Mon oncle, ce salaud Icon_minitimeJeu 30 Déc - 13:35

5ème partie

Certes, j'étais impatiente de savoir comme cela allait finalement se dérouler. j'allais enfin savoir ce que ce Ersah avait de spécial contre nous, lui et feu son acolyte. Toutefois, la "rencontre" que je venais d'avoir était désormais au centre de mes préoccupations. Miku s'en rendait compte, et, alors que nous nous avancions discrètement vers l'abri anti-atomique ou se terrait l'ennemi, il posa sa main sur mon épaule. Je tournai la tête vers lui: il avait un air sérieux, dur. Il fallait que je me concentre sur ce qui allait se dérouler. Je fermai les yeux quelques instants. Me concentrer. Je les rouvris, et rendis à Miku un regard plein d'assurance. Celui-ci, l'air satisfait repris son chemin. Il fallait trouver un moyen de s'introduire discrètement dans le lieu pour ne pas qu'Ersah s'enfuie. Le bâtiment était assez grand et large. Dans ce genre de choses, il y avait forcément une sortie de secours. C'était le meilleur moyen pour rentrer. Nous fîmes le tour du bâtiment le plus discrètement possible: nous avions compté en tout cinq entrées différentes, chacune identique. De plus, le bâtiment était, et c'est pour cela que l'on appelait "abri anti-atomique" blindé. derrière les murs, et il y avait certainement plusieurs portes à traverser et une sécurité surement très difficile à transpercer. Une entrée ne s'improviserait pas comme ça... Un garde, qui patrouillait, était assez loin des autres pour que l'on puisse "l'aborder" pour lui demander quelques informations. Moi et Miku nous dirigèrent calmement vers lui. Il ne se doutait de rien. Je n'étais plus qu'à deux mètres de lui, dans son dos. Il avait pour seul objet de défense que le pistolet rangé dans sa ceinture. D'un geste vif et rapide, je me ruai sur lui; plaqua ma main sur sa bouche et dégaina son arme pour l'écraser dans la paume de ma main. Puis je lui susurrais à l'oreille de se taire sinon je le tuerai, et le retourna vers moi. Je tenais fermement son épaule et enleva ma main de devant sa bouche. Le soldat respirait bruyamment. Il était effrayé. Il sembla reprendre peu à peu son calme, et ne se fit pas prier pour parler: il savait ce qui l'attendait s'il ne disait rien.


"Je... Qu'est-ce que vous voulez savoir?

-Nous voulons entrer dans l'abri anti-atomique discrètement. Il nous faut un moyen qui ne laisse pas à ses résidents le temps de prendre la fuite.

-Je... Je ne suis qu'un garde qu'on a nommé à ce poste, mais je ne suis même pas rentré dedans! Je n'en sais rien, croyez moi! *Le garde commençait à paniquer: il parlait de plus en plus fort.*Je sais juste que... Que les personnes qui se trouvent dans le bâtiment sont entrés par l'entrée au nord... Pour le bâtiment en lui-même, je sais juste qu'il n'y a que deux "vraies portes", les autres sont des pièges pour ceux qui voudraient s'infiltrer...
-Et donc, quelle est la seconde porte, l'autre bonne en plus de celle dans laquelle Ersah est entré?
-Je n'en sais rien... Je vous le jure! Je vous en supplie, c'est tout ce que je sais, je veux juste que vous me laissiez en vie!"


Le garde tomba à genoux; il était à la limite de craquer. De toute façon, il était évident qu'il n'en savait pas plus. Il ne restait donc qu'une seule chose à faire. D'un visage dépité -cela m'ennuyait de tuer un type qui ne le méritait pas- je sortis mon poignard et le leva en l'air. Je ne pouvais le laisser en vie, il donnerait l'alerte. Lorsqu'il me vit, prêt à l'assassiner, son visage blêmit encore plus. Je lui couvrais la bouche pour ne pas qu'il crie. Et plantai l'arme dans son cou. Le sang en jaillit et éclaboussa mon visage morose. Il voulut pousser un dernier cri, puis tressaillit. Une fois. Deux fois. Ses yeux devinrent tout blancs. Je retirai mon arme et ma main et le garde s'affala sur le sol, sans vie, le sang se vidant encore de son corps meurtri. J'essuyai la lame de mon arme, non sans une certaine honte avant de la ranger dans ma ceinture. Je m'agenouillai vers le cadavre et lui fermai les yeux, avant de le transporter et de le mettre dans un endroit ou personne ne risquait de le voir au moins pour les prochaines heures. Nous allions repartir en direction de l'abri pour glaner d'autres informations lorsque nous entendîmes quelque chose vibrer en direction du cadavre. Puis un petit "bip" et une voix venue de la ceinture du défunt. Miku et moi restions immobiles, attendant de voir la réaction de celui qui appelait.


"Soldat. Soldat, vous m'entendez? Je ne vous vois pas à votre poste de garde, retournez-y tout de suite ou ce sera une mise à pied! Soldat! ... Soldat, ou êtes-vous? ... Soldat si vous m'entendez: si vous ne retournez pas dans votre poste d'ici 10 minutes, nous viendrons vous cherch...

-*Miku se rua sur le talkie du défunt, et répondit:* Nous sommes attaqués! Je suis avec des collègues qui étaient en patrouille, et j'ai quitté mon poste lorsque je les ai vu en danger! Ce sont des terroristes, je crois, mais nous commençons à les maitriser! Laissez-moi encore cinq minutes, s'il vous... *Miku coupa la communication à cet instant, puis écrasa le talkie dans sa main. Il se retourna vers moi.* Tu crois qu'il y a cru?

-Non. Je crois qu'il ne nous reste plus que la manière forte... Tant mieux, je n'aurais pas de remords à avoir si des hordes de soldats se jettent sur moi et que je les élimine tous d'un clin d'œil..."


Nous nous précipitâmes alors en direction de l'abri: j'avais eu raison, la personne à l'autre bout du talkie n'y avait pas cru: des troupes de soldats nous attendait, arme au poing. Toutefois, l'attaque fut assez rapide. Miku sortit son épée et trancha dans le vif. Il avait l'air invincible. La taille démesurée de son arme lui permettait de tuer au moins cinq soldats d'un simple coup. Mais les ennemis n'étaient pas découpées... L'arme les déchiquetait, et lorsque, découpés en deux ils tombaient sur le sol on avait l'impression qu'on l'avait tiré des deux côtés jusqu'à ce qu'il craque. Il avançait avec aise dans la bataille, faisant tournoyer son arme de tous les côtés. Je ne le reconnaissais alors plus vraiment: Miku s'était transformé en véritable machine à tuer. Les cadavres s'entassaient derrière lui à une vitesse hallucinante. Il semblait que l'on ne pourrait pas l'approcher à moins de cinq mètres sous peine d'être charcuté. Et je remarquai aussi ce qu'il avait, lui, mais qui me manquait: l'expérience. Ma force avait beau lui être supérieure, il avait plus combattu que moi, et avait été de bien plus nombreuses fois que moi confronté à la mort. Il avait bien connu mon oncle, aussi... L'affaire fut vite bouclée: il ne resta bientôt plus qu'un soldat: le plus gradé. dans son carnage, Miku avait pris soin de le laisser en vie pour qu'il nous révèle des informations pour rentrer dedans. Je me jetai sur lui: il pointa son arme dans ma direction et allait tirer mais je fus plus rapide: d'un coup sec, je lui tranchai sa main avant qu'il n'appuie sur la détente. celle-ci tomba au sol, inerte mais toujours fermement accroché à l'arme. Le soldat poussa un cri de douleur et tomba à genoux. Je pointai vers lui mon poignard: l'interrogatoire pouvait commencer... Nul doute qu'il serait très coopératif.


"Nous savons que trois des deux portes sont des leurres destinés à ceux qui, comme nous voudraient rentrer. Nous voulons trouver un moyen de rentrer et de faire en sorte qu'Ersah ne puisse pas s'échapper directement."


Le soldat ne bougea pas. Il avait arrêté les cris. Je lui demandais de répondre une nouvelle fois, mais toujours rien: il respirait faiblement. Je sortis mon couteau une nouvelle fois, me préparant à le faire parler, mais ce fut alors que je le vis prendre une grande inspiration, les yeux fermés. Puis j'entendis un claquement sec, et quelque chose tomber par terre. Il s'était mordu la langue. il poussa un râle et le sang coulait désormais abondamment de sa bouche. je poussai un juron. Le soldat s'affala au sol. Même si je pouvais le sauver, il était désormais trop tard pour le faire parler. Je sortis mon pistolet et acheva le garde d'une balle dans la tempe. Il s'arrêta de tressaillir sur le coup. Il avait eu le courage de se suicider pour ne pas parler, il méritait au moins que j'abrège ses souffrances.Miku s'avança vers moi et nos regards se croisèrent: nous étions désormais dans la même optique: y aller à fond, et tout défoncer jusqu'à ce que nous mettions la main sur notre ennemi. Nous pénétrâmes alors dans une des portes: la vraie? Nous étions désormais dans une salle vide. La porte se referma brusquement derrière nous. Surement une des trois portes piégée... Je me mis d'abord avec Miku à inspecter la salle, cherchant un moyen de sortir. Il n'y en avait visiblement pas, si l'on enlevait la manière forte. Puis, petit à petit, je compris en quoi consistait cette pièce: c'était bien évidemment un piège et, petit à petit, la chaleur augmentait. Ce n'était au début qu'une petite bouffée de chaleur, ridicule. Puis ça allait de plus en plus vite. Les degrés montaient à une vitesse affolante. Miku commença alors à donner de grands coups dans le mur. Mais celui-ci était extrêmement solide et in ne laissa à peine quelques éraflures. Et cette chaleur qui continuaient d'augmenter... je posai ma main sur un des murs: brûlant. Il n'y avait donc pas d'entrée ou l'air chaud venait, c'étaient les murs qui chauffaient ainsi la pièce. Il fallait vite partir d'ici. Miku concentra toute ses forces et donna un ultime coup d'épée dans la paroi: il y eut un "Klang!" assourdissant et une petite fêlure apparut sur le mur. Miku commença à s'acharner dessus, mais, épuisé, ses coups n'étaient pas assez efficaces... La fêlure avait toutefois été augmenté et l'on pouvait voir dans le mur. J'en approchai mon œil:

"Je vois des circuits électroniques. C'est un système électronique qui provoque cette chaleur. Autrement dit... Il suffit de tout faire cramer et leur piège à la noix ne sera plus. Je vais m'en charger."


J'allumai ma pipe, tranquillement et en tirait une bouffée. Miku, ayant compris mon plan, s'éloigna un peu. La chaleur commençait vraiment à devenir insupportable. Je glissai alors ma pipe dans la fente créé par les coups de Miku, concentrai du ki dans ma bouche et soufflait dessus. Cela provoqua une énorme déflagration à l'intérieur du mur, et durant quelques secondes la chaleur devint plus qu'insupportable. Mais, une fois ces horribles quelques secondes passés, l'air baissa d'un seul coup. Le mur, de l'autre côté de la fente était du coup beaucoup moins solide, et Miku n'eut qu'un coup d'épée à donner pour le détruire, nous faisant ainsi entrer dans l'abri anti-atomique. La salle était immense, et grandement peuplée: pourtant, mis à part tous ces gardes qui nous toisaient maintenant d'un regard pétrifié, ne comprenant pas comment nous avions déjoué ce piège, la pièce était vide. Il n'y avait que quelques étages reliés par des échelles, et un gros bloc situé au fond de la salle -surement de la nourriture. Nous surveillions les portes: il ne fallait pas que l'ennemi s'échappe. Ne sachant à quoi il ressemblait, il fallait rester extrêmement attentif. Mais personne ne semblait commander les troupes. Elles se jetèrent sur nous d'elle-même. Miku me fit signe qu'il s'en occupait. Je me précipita alors tout en haut de la salle pour avoir une vue d'ensemble: que des soldats. Je défonçai le sol de l'étage supérieur et refit de même. Toujours personne. Les gardes, qui s'étaient jeté sur Miku ne faisaient pas attention à moi. 2ème étage. Toujours rien. 3ème. Je sentis l'aura de quelqu'un derrière moi. Je me retournai: quelqu'un, sabre à la main, me fonçait dessus. Il semblait avoir de la technique, mais ce n'était pas suffisant. J'esquivai le coup d'une facilité déconcertante puis donnai un coup de pied dans le coude gauche de l'ennemi. Son coude fut alors brisé et son avant-bras se mit à pendre mollement. Mais il ne voulait pas en rester là: il prit son sabre de l'autre main et tenta un autre coup. J'esquivai à nouveau, toujours avec la même facilité. Là, je lui pris son bras restant qui tenait l'arme et le brisa d'un coup sec. Il lâcha l'arme. Je l'attrapai à la volée et le planta dans le côté gauche du ventre de l'ennemi. Puis je lui donnai un coup en pleine poitrine qui l'envoya valser sur le mur de la salle. C'était surement Ersah. Je m'approchai de lui et commença à l'interroger. Cette histoire allait enfin connaitre une conclusion.


"Ersah, je suppose? Je te tiens enfin. J'aurais quelques questions à te poser... Et aussi, je voudrais savoir pourquoi tu as si peur de moi? Parce que je suis la nièce de Evan? Tu sais, cela ne veut pas dire grand chose vu que je n'ai jamais connu cet homme, et je ne lui ressemble pas...

- C'est en partie... Parce que tu es sa nièce... *Ersah cracha du sang, s'essuya la bouche et continua à parler.* Mais... Il y a bien pire, héhéhé... Cet homme, Evan, même mort il continue à influer sur le cours des choses... Tu sais comment s'est déroulé notre fuite de la prison?..."


~12 ans plus tôt~

C'était le jour J. C'était aujourd'hui qu'Evan allait venir dans la prison. C'était ce jour-ci que tous les prisonniers se feraient sauter avec lui. Ce jour-ci que le règne de ce tyran allait se terminer. Ce jour-ci... Qu'Ersah et Grishtov mourraient? Se sacrifieraient pour éliminer ce monstre? Ils n'étaient pas prêts à cela, et avaient peur. C'est pourquoi ils en vinrent à une méthode lâche: ils trouvèrent un endroit ou se cacher en attendant. La personne en charge du plan avait dit qu'il avait besoin de tout les prisonniers pour être sur de la mort de l'ennemi. N'exagérait-il pas un peu? Un ou deux prisonniers en moins sur la liste des kamikaze ne serait pas un drame. Ce jour-là, Evan arriva alors qu'il devait être le début d'après-midi. Il se ferait un plaisir d'exterminer tous ces révolutionnaires... Il pénétra dans l'endroit ou le couloir qui y menait, jonché de cadavres décourageait quiconque de le traverser. Il dégageait les carcasses d'un simple mouvement d'air, se créant un chemin tout à fait convenable. L'odeur n'avait pas l'air de lui faire tellement d'effet. puis il entra. Des murs artificiels et transparents bouchèrent alors l'endroit par lequel il venait d'entrer. Ersah et Grishtov l'entendirent pousser un cri de rage, mêlés aux cris des prisonniers voulant se donner du courage pour leur dernier crime. Puis l'explosion. Un bruit assourdissant fit trembler la terre. Concentrée dans l'endroit délimité par les murs artificiels, il paraissait impossible que l'explosion laisse ne serait-ce qu'un morceau de chair de toutes les personnes présentes dans ces faux murs. Il paraissait impossible qu'Evan y survive. Les murs artificiels s'étaient effondrés. Maintenant, il n'y avait plus que le silence. Un long silence pesant. Ersah prit un des sabres qui trainait dans la prison comme de nombreuses autres armes, et avança doucement, suivi de Grishtov, vers l'endroit de l'explosion. La fumée empêchait d'y voir clair. Pour l'instant. Ils s'inquiétaient surement pour rien. Comment aurait-on pu survivre à une telle explosion? C'était absurde. Ersah allait jeter son arme à côté de lui avant de s'enfuir à toute enjambée lorsqu'il entendit des bruits de pas. Son sang se glaça dans ses veines: dans toute cette poussière, il apercevait une silhouette qui avançait doucement. Doucement. C'était absolument impossible. Au fur et à mesure que cette silhouette avançait, Ersah reculait, effrayé. Mais pourquoi avait-il peur? Même s'il avait survécu, il ne devait plus avoir aucune force, et il serait extrêmement facile de l'achever! Il déglutit, et resta sur place. Il ne reculait plus. Il ne recula pas non plus lorsqu'il vit clairement Evan sortir vivant de cet terrible explosion. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Tous ses membres tremblaient: le tyran était toujours vivant après une attaque de cet acabit! Pourtant, il avait certainement prit l'attaque de plein fouet. Ses vêtements n'étaient plus que lambeaux, et son corps était couvert de sang. D'énormes plaies s'étalaient sur tout son corps, laissant échapper de dangereuses quantité de sang. Il était mourant. Alors, pourquoi cette peur face à un mourant? C'était peut-être cette expression. Ses yeux brillaient d'une clarté malsaine. A eux seuls, ils faisaient oublier l'état pitoyable dans lequel il se trouvait. Il semblait toujours invincible. Et Ersah y croyait. Malgré l'état lamentable du tyran, celui-ci arborait une telle confiance dans son regard qu'il persuada les deux prisonniers qu'il ne pouvait pas mourir, et qu'il était encore en pleine possession de ses moyens. Et il y avait son sourire. Toujours un sourire moqueur, un sourire fier et vainqueur. Et ainsi, il continuait d'approcher. Doucement. Grishtov cria alors qu'il était fini, et qu'il allait mourir. Puis il dit à Ersah de l'éliminer, et qu'il ne pouvait rater son coup. Celui-ci ferma les yeux, cria pour se donner du courage et fonça sur Evan, l'épée pointée dans sa direction. Il réussit. Il réussit? Lorsqu'il rouvrit les yeux, la lame était pointée en pleine poitrine d'Evan. Celui-ci cracha une gerbe de sang. Ersah se recula, se préparant à regarder le tyran s'effondrer, mort. Mais cela ne se produisit pas. Il était toujours debout. Et il continuait d'avancer. La lueur dans ses yeux n'avait pas changé. C'était trop. Ersah et Grishtov utilisèrent leur connaissance de base en ki pour créer un mur entre eux et le tyran. Ils allaient s'enfuir, s'enfuir vite pour oublier cette affreuse histoire. Mais ils entendirent la main de Evan se plaquer contre le mur de ki. Et le tyran prononça des phrases qui résonnèrent plus tard comme une malédiction:


"Vous croyez peut-être que vous m'avez vaincu? Jamais! Même si je sait qu'à l'heure ou j'aurais à nouveau la force de vous réduire à l'état de poussière, vous serez déjà loin, vous mourrez. Je vous le jure que vous mourrez. Ce ne sera peut-être pas de ma main. Peut-être ne serait-je même pas au courant. Mais cette mort me sera liée. Je vous le jure, lorsque vous mourrez vous repenserez à cette histoire! Vous saurez que c'est de ça que vous aurez perdu la vie! Mon ombre plane désormais sur votre vie, et sur celle de votre futur tueur, quel qu'il soit! A partir de ce jour, je vous le jure, vous êtes condamnés à périr de ma main, que ce soit d'une manière directe ou non!"


***

Miku, qui était venu à bout des soldats était arrivé entre-temps, et avait écouté la fin de l'histoire. Ersah avait eu beaucoup de mal à en parler, et maintenant qu'il s'était vidé il respirait faiblement. C'était à mon tour de trembler. Ersah poussa quelques gémissements plaintifs, puis se remit à parler.


"Vous... Comprenez pourquoi? Cette assurance avec laquelle il parlait! Il est impossible qu'il ait une emprise sur le temps, pourtant! Mais... Finalement... Il a eu raison... Au fond de moi, je l'ai toujours su... Qu'un jour ces vieux démons ressortiraient pour m'éliminer... C'est incroyable, non? Tué par sa nièce...

-C'est impossible! Il aurait une emprise sur moi sans que je m'en rende compte? Mais il est mort, bordel! Comment as-tu pu prendre autant au sérieux les paroles d'un mourant! Ce n'est qu'un pur hasard, ce n'est pas une fatalité!

-Héhé... On voit bien... Que tu ne l'as pas connu... Tu aurais vu son regard, à ce moment-là... C'était... Surréaliste...
-... Que je sois manipulée sans que je m'en rende compte par ce salaud? Comme si c'était ma destinée, ou une connerie du genre? C'est impossible, merde, je sais ce que je fais, et je fais ce qui me semble le mieux! Je ne suis pas un pantin de mon oncle! C'est complétement absurde! Et merde... Je vais te sauver. Tu as des chances de survivre. Je vais t'emmener à l'hôpital, et tu survivras, comme ça je te prouverais qu'il n'existe ni destin, ni fatalité. Je lui donnerais tort, à ce salaud!

-Ha... Je crois bien... Qu'il est... Trop... *Ersah ferma doucement les yeux, et sa tête bascula sur le côté. Il avait perdu énormément de sang durant le temps ou il racontait son histoire.*
-Merde, faut pas qu'il meure! Vite, faut l'emmener à l'hôpital! Ersah, vous m'entendez! Merde, merde!
-*Miku posa doucement sa main sur mon épaule.* Hyaku, arrête, c'est fini. Il est mort.
-Et ça veut dire quoi? Que je suis un genre de marionnette? Ou que je suis là pour lui succéder? Ça n'a aucun sens, bordel!"


Cette histoire m'avait complétement retournée, et il me fallut encore quelques heures avant que je ne me calme. J'avais tué Grishtov et Ersah, se mon la volonté de mon oncle. Une emprise sur moi? Ou même sur l'univers entier? Cela m'énervait. Je ne me sentais plus libre de ces mouvements. Ce salaud m'oppressait d'une étreinte invisible. Je me sentais comme une âme vengeresse envoyée sur les terres de l'univers dans le seul but d'accomplir les prédictions de mon oncle. Et je la sentais. Peut-être cela avait un rapport avec cette "rencontre". Peut-être était-ce à partir de cette rencontre que cette fatalité me tomba dessus. Et maintenant, je la sentais. Cette ombre qui planait au-dessus de moi.


Fin
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MessageSujet: Re: Mon oncle, ce salaud   Mon oncle, ce salaud Icon_minitimeJeu 30 Déc - 14:24

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