Ce fut un jour de pluie, une journée qui ne présageait rien de bon étant donné le mauvais temps. Quelque soit la météo, cette jeune femme passait tout les obstacles pour s'atteler à ses tâches quotidiennes. Entre lessives, repassage, cuisine, nettoyage, courses, elle avait l'embarras du choix pour ne pas s'ennuyer. Quand elle recevait la visite de son père, elle était heureuse. Rare était les jours où elle recevait de la visite, puisqu'elle vit bien loin de la civilisation, en plein milieu de la campagne. Elle ne se plaignait pas de l'endroit où elle vivait. C'est lieu paisible pour ses enfants. Ils ont vécu dans le calme et l'amour même si leur mère pouvait pousser des cris à en faire trembler les animaux de la campagne. Ses fils étaient tout ce qu'elle avait de plus cher. Elle les aimait à un point qu'elle ne pourrait décrire son amour pour eux. Ces deux enfants n'étaient pas des petits gamins comme les autres. Ils étaient des super guerriers, des Sayens... Elle détestait cette race. Pour elle, ils n'étaient que des monstres assoiffés de victoire. Et elle tomba amoureuse d'un petit garçon qui possédait une queue, Sangoku. Il faut dire qu'elle avait passé des aventures à ses côtés. Père de ses fils, Sangohan et Sangoten, Chichi se demandait encore pourquoi elle était tombée amoureuse de ce jeune homme. Car oui, même si elle l'aimait, jamais elle n'avait passé un petit instant tranquille avec son mari. Il passe, la plupart de son temps, à sauver le monde. Il n'a même pas été présent lorsqu'elle avait accouché de leur deuxième garçon : Sangoten. Il a vécu sept années sans connaître son paternel. Bien sûr, elle lui parlait souvent de lui, des exploits qu'il avait fait pour la planète Terre. Par moment, elle avait l'impression que l'amour de Sangoku était inexistant. Elle ne pourrait pas vous énoncer les nombres d'absences de ce dernier. Sangoten prenait la place de son père. Il est vrai que la jeune femme voyait son fils de temps en temps mais elle s'inquiète pour lui, elle ne veut pas qu'il suive les traces de son père et qu'il puisse détruire sa vie. Dit comme ça, vous avez l'impression que les sentiments de Chichi envers Sangoku sont inexistant, cela pouvait l'être après toutes ses semaines, tout ses mois sans avoir de nouvelles de ce dernier mais elle garde toujours espoir de le revoir un de ces jours. Elle prie le ciel pour que rien ne lui arrive et qu'elle puisse le voir bientôt, très bientôt... Son premier enfant, Sangohan, lui a rendu visite récemment. Elle était vraiment heureuse de le revoir. Il avait tant grandi, il n'était plus son petit garçon mais son grand enfant. Effectivement, il lui avait annoncé qu'il allait demander la main de sa petite amie, Videl. Elle avait été surprise et était tombée à la renverse, rattrapée de justesse par le jeune homme. C'est en reprenant ses esprits qu'elle avait félicité son fils et l'avait embrassé. Chichi ne la portait pas dans son cœur, peut-être parce qu'elle ne voulait pas qu'on lui arrache son garçon ou qu'elle devienne grand-mère rapidement. Finalement, elle a appris à bien l'apprécier même si elle ne portait pas dans son cœur le père de la jeune demoiselle. Et puis, la mère avait passé plusieurs heures à discuter avec son enfant et à éviter les erreurs qu'avait commise Sangoku : abandonner sa famille.

A l'heure actuelle, elle était dans sa cuisine en train de préparer du thé. Elle regardait à travers la fenêtre. Des pensées lui revinrent en mémoire puis le brouillard... La buée sur sa fenêtre en était la cause. CHICHI ~ « Mince, j'ai complètement oublié... les linges.. ». En ce moment, elle était tête en l'air. Elle sortit rapidement de la maison, prenant le soin de se protéger de la pluie. Elle partit vers ses linges qui volaient dans tout les sens à cause du vent et en plus, ils étaient mouillés. La chance n'était pas avec elle. Panier dans les bras, elle prit les vêtements qui étaient encore attachés au fil. Et après, ce fut la course contre la montre pour rattraper les linges qui étaient, ça et là, de la maison. CHICHI ~ « Et voilà, une bonne chose de faite. » Vive allure, elle rentra à l'intérieur de la maison, bien au chaud. Dehors, elle avait entendu siffler la bouilloire pour le thé. Là, il n'y avait pas de bruit mais une douce odeur de thé frais. CHICHI ~ « Mais qu'est-ce-que ?... » Dans sa cuisine se trouvait une personne qui lui était familière. Son panier à linge lui tombait lourdement des mains. CHICHI ~ « San... Sangoku ??? » Devait-elle lui sauter dans les bras ? Lui crier dessus ? Elle ignorait. Finalement, à pas de course, elle sauta dans ses bras. Les cris ne se feront pas aujourd'hui.

[Ce n'est pas fameux Je me rattraperai ]

C'est vraiment difficile... Devant elle se tenait la seule personne au monde qu'elle pensait ne plus revoir un jour. Ses pensées se balançaient dans tous les sens. Elle savait que si elle revoyait Goku, ce serait pour le reperdre ensuite et ça, elle ne le voulait plus. Que pouvait-elle dire ? Bien sûr, elle n'allait pas rester là sans rien à faire mais cependant, le voir, dans leur cuisine, son coeur battait la chamade. A vrai dire, à chaque fois que la jeune femme le revoyait après un long temps, elle avait l'impression qu'un nouveau chapitre se terminait pour qu'un autre, plus meilleur, puisse débuter. Hélas, son rêve se réalisait pour que l'homme de sa vie, son mari, son ami, son confident, reparte pour la bataille ainsi que pour le sauvetage de la Terre. Bien sûr, elle ne cesserait de comprendre le devoir qui repose sur ses épaules mais, par moment, elle aimerait qu'il pense plus à sa famille et moins aux Terriens. En y réfléchissant, ce ne seront pas les Terriens qui vont sauver la vie de Sangoku ou le laisser un peu en paix. Ce n'allaient pas être les monstres, ses êtres démoniaques qui cesseront leurs attaques envers la Terre. Tout le monde veut se confronter au jeune homme... Comme quoi Chichi était la preuve qu'elle avait accepté de se marier avec lui pour le meilleur et pour le pire.

L'ayant aperçu dans la cuisine, elle n'eut que le réflexe de laisser tomber son panier à linge tout propre. C'était un choc de le revoir après tout ce temps. Son esprit fut tout chamboulé. Ceci dit, elle pensait, sérieusement, qu'elle rêvait éveillée. Elle pensait qu'elle allait se réveiller dans les minutes qui suivent et que son quotidien repartirait de plus belle. Finalement, elle s'était jetée dans les bras de son mari, les larmes lui montant rapidement aux yeux. CHICHI ~ « Ca doit être un rêve, je ne peux le croire... » Des gouttes d'eaux coulèrent le long de ses joues. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait plus pleuré ainsi. Elle le serait très fort dans ses bras, de peur qu'il ne s'en aille une nouvelle fois. CHICHI ~ « Tu m'as tant manqué toi aussi... » S'il savait à quel point. En effet, chaque jour, elle regardait leur album de famille, se remémorait les souvenirs heureux et émouvants passés ensemble. Que du bonheur. Et oui, elle a bel et bien été heureuse à ses côtés.

Le pardonner de n'être pas revenu plus tôt... Allait-elle lui faire cette honneur ? Elle l'ignorait. Chichi n'avait plus la force de le pardonner à chaque fois qu'il revenait. Dans un autre cas, elle aurait vraiment préféré qu'il l'a trompe. Une idée à ne pas faire car là, ce serait directement le divorce et on ne passera pas à la case départ. Elle baissait les yeux, soupirant légèrement. Elle se retirait délicatement de son étreinte puis sécha ses larmes. CHICHI ~ « J'aimerais tellement... Tout au fond de mon coeur, j'espérais te revoir sain et sauve. Je priai le seigneur de te laisser en vie, de t'épargner. Je m'inquiétais sans cesse pour toi. Je ne peux pas vraiment me plaindre mais as-tu pensé aux enfants ? Certes, ils sont devenus des personnes extraordinaires mais tu leur manques. Ils ont besoin de toi tout autant que moi j'ai besoin de mon mari. » Gardant sa colère au fond de sa poche, elle le regardait dans les yeux. CHICHI ~ « Est-ce-que tu pourrais me promettre de rester avec nous, auprès de ta famille, de tes amis aussi longtemps que possible ? Oublier, un instant, les entraînements, les ennemis, et ne penser qu'à l'instant présent ? Cela fait trop longtemps que tu n'as plus eu de relations père-fils avec Sangohan et Sangoten. Nous n'avons plus eu de moments intimes... Je... » Son regard soutenait le sien, le son de sa voix montait de plus en plus au rythme de ses paroles, la Chichi colérique revenait à la surface. Peut-être la seule personne qui faisait réellement peur au jeune homme. CHICHI ~ « Je t'ai toujours soutenu. Je finis par céder et par accepter tes absences. Je t'aime Sangoku. Je ne veux plus te perdre. C'est trop dur. » Le couple avait besoin de se parler, de se confier. Nous ne cesserons de le dire mais un couple a besoin de discussion et autant mettre les points sur les I, Chichi ne passait pas par quatre chemins. La sonorité de sa voix se faisait plus douce, commençant par calmer la colère qui s'était émanée d'elle quelques secondes auparavant. Séchant ses dernières larmes, elle ramassait les linges qu'elle avait fait tombé à terre, les remettant dans le panier. Chichi retournait auprès de Sangoku. Au fond d'elle, elle sait que le jeune homme n'était pas aussi bien qu'il le prétendait. Certes, elle le sermonnait mais lui aussi à un manque. Lui aussi souffre de ne pas être auprès des personnes qu'il aime. Y réfléchissant, elle adressa un sourire aimé à Goku. CHICHI ~ « Je te pardonne... à la condition que tu me promettes de rester auprès de nous pendant de longues périodes. » Posant ses mains contre son torse, son regard avait l'air rêveur... CHICHI ~ « Je repense à notre vie... Nous avons partagé beaucoup de moments heureux : notre rencontre, notre mariage, les naissances de Sangohan et Sangoten, nos amis, ... Je ne veux pas gâcher ton retour avec mes remontrances, mon hystérie... Ton retour m'ait précieux et je veux en garder un bon souvenir. »

[Ne t'en fais pas ]