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| Oblivion, me voilà ! [Conquête] [solo] | |
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JuhaExtraterrestre
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| Sujet: Oblivion, me voilà ! [Conquête] [solo] Mar 5 Avr - 16:24 | |
| Partie I Depuis déjà quelques temps, l'univers entier semblait peser de tout son poids sur les épaules de Juha. L'emprise du clan des mercenaires, surtout, lui rendait toute chose insupportable. Il en perdait presque le sens de l'humour. Auparavant, chaque jour lui apparaissait comme un lutin espiègle qui lui montrait un nouveau tour, un nouveau chemin, un nouveau compagnon. A présent, il se disait volontiers, lorsqu'il se penchait sur son sort que les journées supportables s'étaient faites rares. Il y avait les missions, évidemment. Mais elles perdaient de leur saveur, même lorsque le but à atteindre lui semblait correct d'un point de vue éthique. Il lui semblait qu'il y avait toujours comme une main lourde, quelque part au-dessus de sa tête, qui menaçait sans cesse de l'écraser, sitôt qu'il cesserait d'y prendre garde. Cette main portait le nom de Ginyu, le Capitaine contre lequel il n'aurait aucune chance s'il tentait de s'opposer à lui... Et pourtant, en s'engageant dans ses troupes, il avait renoncé à ce qui lui tenait sans doute le plus à cœur : sa liberté, sa liberté pour laquelle il aurait tué diables et bons dieux. Et il tremblait devant un extraterrestre, qui lui dictait sa conduite, et qui faisait régner la terreur sur l'univers ! Il y avait de quoi devenir fou.
Fou. C'était d'ailleurs l'état approximatif, dans lequel le fauve se trouvait, lorsqu'il prit cette décision : il fallait qu'il se retire pour un temps, absolument. Il fallait qu'il retourne dans son monde à lui, sur sa bonne planète Oblivion. Sans quoi il risquait bien de perdre pied définitivement avec la réalité... Et puis, là-bas, il retrouverait d'anciens camarades, et certains accepteraient peut-être de se mêler à ses affaires, et de l'entraîner... Peut-être même de l'accompagner. Après tout, sur le long terme, la lointaine Oblivion elle-même risquait de se trouver menacée. Et il se pouvait bien que la race pourtant puissante qui l'habitait ne fasse pas le poids face aux forces des mercenaires de Ginyu.
Le voyage sembla long au jeune oblivien, qui était devenu impatient de remettre la patte sur son sol à lui. Il sentait déjà l'odeur des forêts, ces étranges forêts sans champignons; il voyait déjà les hautes montagnes qui les bordaient, et les villages, et les quelques villes encore rares et préservées de l'industrialisation. Sa capsule finit néanmoins par traverser l'atmosphère, et par s'immobiliser dans la boue... ce qui n'était pas franchement prévu au programme. La porte automatique étant coincée, Juha se débattit longuement avant de parvenir à la faire basculer manuellement... Mais l'effort le précipita directement dans la boue en question, dont il fût recouvert jusqu'au dernier poil. Cependant, cela même le ravissait : c'était la terre humide, gluante et fertile de sa planète ! Lorsqu'il se releva, il eût la surprise de se retrouver nez-à-nez avec une bande d'enfants qui l'observaient, incrédules... Le fauve aboya de joie, s'ébroua, et se mit aussitôt à plaisanter : -Ah ! Vous savez que je reviens de loin ! J'ai livré combat avec la boue, et elle a faillit m'avoir ! Mais j'ai sût imposer ma... Eh ? Imperceptiblement, les enfants s'étaient approchés de lui jusqu'à l'encercler. Leurs pattes foulaient le sol avec une étonnante légèreté, tandis que de chacun, une puissante aura semblait émaner. Et puis, il y avait quelque chose d'étrange, pour des jeunes... Normalement, ils auraient dût se montrer timides, maladroits, et ne pas trop sortir de chez eux, comme c'était la coutume chez la plupart des peuples obliviens. Ceux là étaient bien trop téméraires... Et puis, leurs coiffures, leurs vêtements... Ils portaient tous des plumes dans leurs crinières, ainsi que des bandeaux tressés. Inhabituel. Leurs regards se faisaient menaçants. Pas après pas, ils se mettaient à tourner autour du voyageur, sans le quitter des yeux. L'un d'entre eux lança : -Que vient faire ici un gars du sud ? On vous a pourtant dit de garder vos distances par-rapport à nos chemins ! -Ouai, et d'éviter d'aller ensevelir des conserves dans nos tourbières ! Et de les souiller de vos poils de lépreux ! D'un coup, la lumière se fit dans l'esprit de Juha. Des Kovorans ! Il était tombés sur des représentants de l'unique ethnie nomade d'Oblivion... Connue pour comporter de redoutables guerriers, et pour donner parole et autonomie à leurs enfants. Il y avait de quoi bondir d'enthousiasme... Ce que le fauve fit à plusieurs reprises. C'est vrai. Que saurait-on imaginer de plus profitable que de se retrouver face à une bande de marginaux résolus à en découdre avec quiconque oserait violer leur territoire ? [i]
-Héla ! Pas de blague, l'explorateur ! Karun, va chercher les autres ! -Eh, les enfants, attendez une minute ! -La ferme !
[i]Le dénommé Karun s'en était allé, mais Juha s'efforçait de faire naître un dialogue. Il plaisantait, souriait, montrait les crocs, rien n'y faisait. Les trois enfants restants demeuraient silencieux, le rabrouant de temps à autres, comme s'il n'était lui-même qu'un nourrisson particulièrement pénible à gérer. Au bout de quelques minutes, il y eut un léger bruit de terre foulée, et un groupe comptant pas moins d'une trentaine d'obliviens fit son apparition. Tous conservaient leur forme originelle, à l'exception d'un seul, qui se tenait debout. Il arborait une forme anthropomorphique assez impressionnante, qui faisait ressortir les muscles saillants de son corps de meneur. Ce fût lui qui prit la parole, tandis que ses congénères coupaient toute retraite possible à « l'explorateur ». -Bienvenue en pays Kovoran, mon gars ! Je suis Sören. On peut savoir ce que tu viens trafiquer dans nos tourbières sacrées, au juste ? -Eh bien ma foi, vous risquez de ne pas me croire, mes bons amis, mais je reviens de l'espace. Il n'y eut pas une émotion perceptible au sein de l'assemblée. Le chef haussa les épaules. -Eh après ? Il est bien naturel de revenir au pays, lorsqu'on a couru les quatre coins de l'univers et que l'on s'est rendu compte que le paradis était à l'endroit de notre naissance ! Et puis, après l'épisode de ces maudits terriens... il fallait bien que la colonisation se fasse dans l'autre sens. Même si c'est absurde. -A propos, les gars, j'ai de mauvaises nouvelles, et vous allez être les premiers à les apprendre. -Ah, ah ! C'est la meilleure. Vire tes deux morceaux de métal de la tourbière, cale toi les fesses autour d'un repas, et après, l'on causera. Le diable soit des citadins ! Toujours à placer la charrue devant les bœufs, sans même savoir à quoi ressemble un bœuf et une charrue ! * * * Ce fût ainsi que Juha devint l'invité des Kovorans, en lesquels il fût heureux de découvrir de très joyeux compagnons. Il leur fit le récit de ses voyages, leur conta les diverses difficultés qui l'avaient fait revenir au pays, mais s'abstint d'évoquer par trop son village d'origine. Ses hôtes étant particulièrement portés sur la fierté patriotique, il n'aurais sans doute pas été de très bon ton de trop mentionner la fascination qu'il continuait d'éprouver pour la culture humaine, et la philosophie. Cependant, lorsqu'il eût achevé son long récit, le chef interrompit brusquement le repas, en se dressant de toute sa hauteur. Il avait conservé sa forme anthropomorphique. -Mon gars, tout ceci est passionnant, mais tu parlais d'un danger, lorsque l'on t'a repêché dans la tourbière. -Ah, c'est juste. Vous vous souvenez de ce que je vous ai raconté sur Mercenary, le clan auquel j'ai fait l'erreur d'adhérer ? -C'est ce Ginyu, l'ennemi ? Bah ! Quel intérêt, d'aller prendre une petite planète comme la notre ? Nous n'avons pas de commerce, pour autant que je le sache !-Comment le savez-vous ? Vous êtes des nomades... -Pas pour ça que l'on ne se tient pas au courant ! Les villages ont besoin d'un accord sans cesse renouvelé, pour entretenir des échanges entre eux. Ils traversent sans arrêt nos territoires. Parfois, certains téméraires sont tentés d'échapper à la règle... généralement, ça se passe très mal pour eux. N'as-tu jamais entendu parler des combats qui ont pût avoir lieu à nos portes ? Et pourquoi crois-tu que chacun continue à respecter les usages Kovorans, sur Oblivion ? Parce que nous sommes forts, intransigeants, et malins ! Nous avons des contacts dans toutes les villes frontières. Nous nous mettons sans cesse au courant. Depuis l'arrivée des terriens, le monde est en flux constant. Ces gars là ont apporté l'histoire avec eux, et maintenant, marche ! Il faut suivre, si nous voulons continuer à vivre comme bon nous semble ! C'est pour cela que nous constituons une armée, en plus d'un peuple uni et soudé par l'amour du pays et des traditions. -Vu comme ça... Mais le problème du tyran dont je vous parles, c'est que ses ambitions ne sont pas purement territoriales. Le pays, il s'en moque. C'est un apatride, un sans-lieu. Ce qui compte pour lui, c'est la domination qu'il est capable de faire peser sur ses sujets et ses soldats. Aux mots de « domination » et de « peser », un frisson parcourut l'assistance. Les plus fiers allèrent même jusqu'à montrer les crocs. -Si je veux éliminer cet enfoiré, ce n'est pas par haine ou par quoi que ce soit du même genre. C'est pour être libre, de nouveau, et suivre mon chemin étoilé comme vous suivez le votre, Kovorans. Mais les forces me manquent de trop. J'ai besoin d'un entraînement, et de rallier des guerriers dans le secret. Après quoi le voyage pourra reprendre le contrôle de ma vie, et je pourrais de nouveau crier ma folie sur les neuf toits du monde ! Ouarf ! Le silence se faisait parmi les nomades, tandis que Juha éclatait d'un rire féroce, plein d'un insatiable appétit de vivre. -Je vous ai tous flairés en arrivant parmi vous. Vous tous, vous me dépassez en expérience et en force. Je suis prêt à vous aider pendant quelques mois, si vous acceptez de m'aider à m'améliorer. -Cela reviendrait à faire de toi l'un des nôtres, Juha. Et nous ne le ferons qu'à la condition que tu acceptes de renier père et mère. Qu'en dis-tu ? Levant un regard plein d'étonnement, le fauve hésita un instant. -Que me vaut cet honneur ? Vous n'avez même pas hésité. L'on raconte pourtant que vous n'aimez pas les étrangers. -Chaque tribu Kovorane fait comme il lui plait. Chez nous autres, ce qui compte le plus, c'est d'être attaché à un sol, tout en aimant la liberté et le voyage. Tout oblivion partageant ces valeurs est déjà l'un des nôtres. Mais pour que cela soit effectif, il faut qu'il coupe tout les liens qui pourraient faire de lui un esclave. C'était une vieille oblivienne qui venait de parler. Sören la remercia d'un bref signe de tête. Sa mère, sans doute, à en juger de leur incroyable ressemblance physique. -Alors ? Que décides-tu ? -Eh bien ma foi... Ma mère a quitté ce monde il y a bien des années, mon père est un inconnu. C'est le sort des enfants de ceux qui ne pensent la valeur que par l'acquisition de la capacité de métamorphose, et j'ai eu le malheur d'être tardif. Je n'ai pas grand chose à perdre. -Alors soit ! Les gars, regardez bien ce voyageur. Brusquement, chacun s'était levé comme un seul homme, et observait le fauve avec intensité. Quelque peu surpris, celui-ci afficha un large sourire, tandis que le chef posait une lourde patte sur son épaule, geste imité par tous ses congénères. -Juha, tu es des nôtres !-Juha, puisse ton poil bien pousser sur nos terres ! -Et tes dents, luire au clair des deux lunes ! -C'est rapide, mais bienvenue. Rends toi digne de notre amitié. -Puisses-tu parvenir à suivre ta route comme un atome libre et indépendant. Le défilé dura un petit moment, jusqu'à ce que la trentaine de membres de la tribu ait prononcé leurs bénédictions respectives. Après quoi l'on bût une bière dont seuls les Kovorans connaissaient la recette, en quantités telles qu'avant que la nuit ne soit tombée, les joyeux nomades dormaient tous les uns sur les autres. En s'assoupissant, Juha soupira d'aise : il avait retrouvé un véritable chez-lui. |
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JuhaExtraterrestre
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| Sujet: Re: Oblivion, me voilà ! [Conquête] [solo] Mer 13 Avr - 0:32 | |
| Partie II Jour après jour, le clan Kovoran s'efforçait d'aller de villages en villages. Partout, Juha mettait en garde les habitants du danger que représentait The Mercenary pour l'indépendance d'Oblivion. L'autorité des nomades y était pour beaucoup dans l'attention qu'on lui accordait communément. Au bout d'un mois, les principales zones de la petite planète avaient été mises au courant, d'une manière ou d'une autre. Soit Juha se présentait en personne, soit il faisait partir des messagers des villages ralliés à sa cause. Bien évidemment, son père eût vent de ce qui se passait, mais n'y prêta pas grande attention : son fils avait choisi de quitter les lieux il y avait plus de quatre ans; Juha était un prénom commun. De plus, celui-ci était nomade, ce qui réduisait considérablement les chances pour qu'il s'agisse bel et bien de son fils. Cette négligence était plutôt heureuse, et servait les projets de ce dernier : son père était un excellent guerrier, particulièrement revanchard, et lui aurait donné bien du fil à retordre, en cas de conflit...
La planète semblait dans l'ensemble disposée à accepter Juha comme dirigeant politique, à titre inter-planétaire. Ce qui ne changeait pas grand chose dans la structure interne des états, mais donnait au jeune fauve de grandes responsabilités. Ce qui ne manqua pas de créer des remous, dans les rangs des plus belliqueux. Toute conquête, même animée de bonnes et louables intentions, ne se fait pas sans lutter.
Un beau jour, une bande de combattants traversa de manière complètement irrespectueuse le territoire des nomades. Entre les clans, le message circula rapidement, jusqu'à remonter aux oreilles de Sören. Celui-ci s'efforçait à présent d'entraîner Juha au mieux, afin qu'il ait de meilleures chances de mener sa mission de dirigeant officiel à bien. Lorsque la nouvelle leur arriva, dans la bouche d'un messager rapide, le fauve était en train d'apprendre une métamorphose fort utile au peuple Kovoran : celle du grand condor, qui leur permettait de faire de grands trajets et de surveiller leurs frontières à loisir tout en passant à peu près inaperçus, et en jouissant d'une force non négligeable.-Sören ! Nous avons aperçu ce matin un groupe de guerriers de l'ouest, à en juger de leur apparence. Ils avaient l'air redoutables, et se conduisaient en bandits. Nous les avons chassés à grand peine, et n'y sommes parvenus que parce qu'ils le voulaient bien... Ils ont affirmé être à votre recherche... Maître Juha. Sans s'émouvoir, le fauve sourit largement, et inclina la tête. -'Fallait s'y attendre. Notre race trouve sa fierté dans son indépendance et sa liberté. Ces guerriers ont besoin d'être rassurés. J'irais les voir.-Je viendrais aussi, Juha. Inquiétude ou non, personne n'a le droit de fouler nos terres sans notre consentement. Et ce n'est pas l'agitation du moment qui va y changer quoi que ce soit, je te le dis ! Ayant appris la nouvelle, les deux compagnons prirent leur forme de condor, et se mirent en route, guidés par les odeurs étrangères qu'ils parvenaient à percevoir par intermittence. Juha sentait que ses adversaires n'étaient pas des moindres. Si le conflit tournait à la lutte, cela risquait fort de finir dans le sang. Au bout de quelques heures seulement, ils parvinrent au niveau des guerriers, qui tournaient en rond au milieu d'une large plaine. Certains crachaient au sol, d'autres faisaient des gestes obscènes en direction des Kovorans qui gardaient un œil sur eux, de loin. Tous paraissaient irrités, prêts à en découdre. Comme à son habitude, plein de confiance et d'audace, Juha se posa auprès d'eux, et repris forme oblivienne. -Eh bien, mes nobles amis, qu'est-ce qui vous poussé à vous abaisser au point de venir vous comporter en enfants sous les yeux des maîtres de ces terres ? Véritablement excédés par le ton obséquieux adopté par le fauve, les rebelles montrèrent les crocs, avant que leur meneur ne prenne la parole. -Juha, tu t'es imposé en maître sur Oblivion, soit-disant en vue de nous protéger de toute invasion. C'est un projet louable, à ce qu'il paraît, mais à l'ouest, sache-le, nous avons le sens commun mieux affuté. Nous ne te croyons pas, despote. -Vraiment ? Et que croyez-vous que je pense faire, si ce n'est protéger Oblivion en l'unifiant sous ma bannière, ne serait-ce que pour qu'un temps ? Imposer une lecture obligatoire de Platon (ce qui ne serait pas un mal) ? Tuer femmes et enfants ? Me constituer un réseau d'esclaves ? M'installer dans un palais d'or, et ne rien faire de mes journées ? Vous intégrer à un ordre inter-planétaire sans vous demander votre avis ? Hein ? Répondez-moi. Légèrement gênés par le ton direct du voyageur, les guerriers se turent un instant, et s'immobilisèrent. -Non, rien de tout cela. Nous pensons que celui qui a le plus soif de puissance, c'est toi, et pas le Ginyu que tu ne fais qu'avoir à la bouche. Et cette soif t'a conduit à unifier ce qui ne devait pas l'être. Chez ceux de l'ouest, ça a causé des remous et des conflits. Si tu disparais, tout se calmera bien vite... Sans autre forme de procès, les quatre combattants se jetèrent sur Juha, qui esquiva de justesse, en bondissant de façon spectaculaire. Il retomba en piqué sur l'un de ses ennemis, qu'il griffa cruellement, et mordit jusque au sang. Ce faisant, il attrapa quelques mauvais coups, mais derrière lui, Sören s'était également mis à se battre, sous sa terrible forme anthropomorphique. Sa corpulence dominait ses adversaires qui, surpris, se trouvaient forcés à reculer. Mais de son côté, Juha luttait contre le chef, qui montrait une résistance farouche. Il connaissait de nombreuses attaques énergétiques, et se dérobait aisément. Lorsque Juha récoltait deux coups, lui-même n'en recevait qu'un seul dans le meilleur des cas. Au bout de quelques minutes d'affrontement, le fauve se trouva d'ailleurs en difficulté : un coup violent porté en revers l'avait jeté au sol, et son adversaire s'acharnait sur lui, ne lui laissant pas une seule minute de répit. -Alors, il est où, le grand dirigeant, l'ambassadeur ? Mauviette ! Qui accepterait un mou dans ton genre en guise de chef ! C't'humiliant pour tout le monde ! Ainsi, c'était avant tout pour leur orgueil personnel que ces guerriers s'étaient mis en croisade... Il y avait de quoi révolter un sage. Juha plongea brutalement dans les pattes de son adversaire, pour éviter un coup qui l'aurait définitivement cloué au sol. Aussitôt, une folle quantité de ki émergea au fond de sa gueule. [/color]
-Feu d'Héraclite !
[i]La boule d'énergie rougeoyante, tirée à bout portant, s'écrasa contre le corps du guerrier qui hurla, forcé de reculer. Profitant du répit, le fauve se concentra un bref instant, et prit sa forme anthropomorphique. Moins impressionnante que celle de Sören, elle demeurait cependant imposante. Rugissant sous l'effort, l'oblivien se jeta une nouvelle fois sur son adversaire, qu'il roua de coups, reprenant l'avantage. Le chef des rebelles fût d'ailleurs obligé de trouver le moyen de prendre suffisamment de recul pour se transformer à son tour. Juha fût surpris de voir apparaître devant lui ce qui ressemblait à un ours particulièrement trapu, aux griffes longues et à la force palpable. Sous cette forme, son adversaire lui redonna du fil à retordre à un point tel qu'il parvint à l'envoyer s'écraser contre un arbre vigoureux, balayé par une attaque portée des deux mains. Sonné, Juha mis du temps à reprendre ses esprits, alors que l'ennemi était déjà sur lui. Pourtant, face à ses trois adversaires, le puissant Sören tenait bon, rivalisant de feintes et d'attaques difficiles à prévoir. Il virevoltait entre les attaques énergétiques, en véritable danseur... un danseur qui devait excéder la centaine de kilos. Dépassé par la violence des coups qu'il recevait vaillamment, Juha se sentit obligé d'utiliser une seconde technique épuisante. Il prit une grande goulée d'air, et concentra une quantité difficilement calculable de ki dans sa gorge, avant de pousser un terrible hurlement strident. Les adversaires de son compagnon se plaquèrent au sol, comme pour éviter un coup de feu; quand à leur chef, il venait d'être brutalement projeté en arrière, les oreilles en feu. Le fauve profita de l'opportunité pour tirer l'épée qu'il portait à l'intérieur de son armure, et se ruer sur le rebelle, qu'il roua de coups jusqu'à ce qu'il accepte enfin de se rendre.-Alors ? Qui est faible, sophiste, traître à la terre, assassin, mécréant ? Hein ? -C'est bon, frappe plus, on a compris ! Fais ce que bon te semble ! -Ça ne vient pas du cœur... Les délibérations durèrent quelque temps, mais l'accord fût relativement vite trouvé : Juha promis de ne jamais se mêler de l'organisation politique d'Oblivion, sauf en cas de crise militaire; et les rebelles lui promettaient en retour de se placer sous sa bannière, s'il y avait un jour danger véritable en ce qui concernait l'indépendance de leur planète. Ils jurèrent aussi d'achever de colporter la nouvelle, selon laquelle le fauve était le protecteur qu'il fallait à tous. |
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JuhaExtraterrestre
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| Sujet: Re: Oblivion, me voilà ! [Conquête] [solo] Jeu 14 Avr - 22:11 | |
| Partie III Afin de parachever la conquête d'Oblivion, Juha s'entraîna rudement en compagnie de plusieurs maîtres, tous Kovorans. Naturellement soudés, les nomades aidaient bien volontiers leurs frères à progresser dans l'art du combat. Ils s'échangeaient également denrées, informations, femmes, et tout ce qui pouvait servir de près ou de loin leur amitié et leur cohésion. Le jeune maître d'Oblivion se trouvait donc entouré de trois guerriers, dont une guerrière. Il y avait, bien évidemment, Sören, dont il avait apprit une métamorphose, mais aussi Ossian, un grand gars au pelage noir, et Aurora, sur laquelle le fauve ne manqua pas de jeter un regard particulièrement intéressé. Avec toutes les péripéties dont il avait été le jouet, sa dernière aventure commençait à remonter...-Bon, Juha, nous nous sommes mis d'accord pour t'apprendre deux nouvelles métamorphoses, qui te seront utiles, si tu dois protéger Oblivion. Elle surprendront tes ennemis. C'est une chance que l'univers vive dans l'ignorance de notre race... -Je t'aiderais à réaliser celle du terrien. Tu pourras l'utiliser comme camouflage, mais aussi comme une alternative pour voler. Leur corps est parfaitement adapté à ce genre de pratique. Entendant cela, Juha manqua de s'étouffer avec sa propre salive. Le terrien, pour voler ? Bon sang, et il n'y avait même pas songé une seconde, préférant s'acharner sur une métamorphose bizarre, inspirée de sa capsule de voyage, qui le faisait ressembler à un produit dérivé de la capsule corp.... Il y avait de quoi rire de soi, au moins autant que de se maudire. En ce qui le concernait, le fauve préféra en rire, de son grand rire si peu discret... -Mmh ? Qu'est ce que j'ai dis de si drôle ? -Ah ! Bon sang, par Zeus et par Apollon, je ris de ma propre stupidité, car le sage fait de lui-même son plus grand sujet de blague ! Affichant un air particulièrement sceptique, peu habituée encore à l'engouement philosophique de Juha, Aurora soupira bruyamment, profondément exaspérée. C'était bien connu : les obliviennes avaient mauvais caractère. A ses côtés, Ossian riait joyeusement, de son grand rire de loup. -Bon ! Moi, je t'apprendrais la métamorphose de l'ours. C'est pas avec ça que tu te cacheras, mais tu pourras apprendre pas mal de techniques puissantes liées à cette forme... Et puis tu verras, ça te donne un bon cuir, bien solide ! Quand il pleut, ça passe assez bien. -Et tu connais déjà celle du condor. Mais une fois que nos amis auront bien travaillé avec toi, ce qui ne devrait pas trop poser de problème vu l'habitude que tu as de la métamorphose, nous t'attaquerons tous, sans ménager nos coups. Ce sera peut-être le genre de choses auxquelles tu auras affaire, qui sait... -Bien, mon capitaine ! Dites, on peut commencer par celle du terrien ? Voyant le regard de braise que lui jetait Juha, Aurora haussa les épaules, et se tourna vers son comparse. -Ossian, il vaut mieux que tu commences. J'ai dû venir de loin, et un répit ne me fera pas de mal. Quittant les lieux sans ajouter le moindre mot, l'oblivienne laissa place à un bref silence, que le brave Ossian rompit en riant de plus belle. -Bon ! Frère, écoute. L'ours est un animal que tu dois imaginer imposant. Notre faculté nous impose certes une limite. Nous ne pouvons véritablement excéder notre masse corporelle de base, mais nous pouvons l'étirer un minimum. C'est toute la difficulté de cette métamorphose : tu dois te concentrer sur le ventre et la gueule, quitte à diminuer la taille des pattes. Pense à trois choses : mâchoire, gros ventre épais, et bonnes griffes ! Représente toi la bête comme une boule, un poids difficile à faire bouger... Regarde, j'essaie de le faire doucement. Sous les yeux de Juha, le guerrier s'immobilisa, et commença à changer doucement de forme. Ses membres se faisaient plus trapus, sa tête s'arrondissait, ses grandes oreilles se résorbaient en deux petites protubérances... Et surtout, son ventre grossissait de manière spectaculaire. A terme, l'ours n'était certes pas bien grand, mais disposait d'une stature imposante. A son tour, le fauve se mis au travail, yeux clos. Il concentra son ki sur les zones principales de son ventre, se répétant sans cesse les mots clef : « ventre, mâchoire, griffes... ». Les premiers essais furent catastrophiques. L'ours était soit trop maigre, soit disproportionné, soit incapable de marcher du fait d'une mauvaise répartition du poids... Mais l'essentiel y était et, pour accélérer l'apprentissage, Ossian indiquait à Juha les points de concentration qu'il avait négligé. Il se révéla bon professeur et, au terme d'une semaine d'un travail acharné, son élève maîtrisait sa forme d'ours à merveille, au point de pouvoir combattre à l'aise à-travers elle. C'était au tour d'Aurora de lui transmettre ses connaissances, elle qui semblait toujours bouder, depuis son arrivée. -Bon, autant en finir au plus vite. Le terrien, à côté de l'ours, c'est facile : il n'y a pas de proportions à changer. Et puis, j'ai cru comprendre que tu connaissais déjà une forme bipède. Donc, l'humain ne posera pas de problème. Tu dois juste garder à l'esprit qu'ils sont plantigrades. Donc, pense : « pieds plats ». C'est la plus grosse difficulté. Concentre toi aussi sur les mains : cinq doigts, bien modelés, le plus grand au milieu. Limite aussi les dégâts, niveau fourrure, sinon, pour le camouflage, ça ne sera pas bon. Pense aussi à adopter une stature très droite. C'est cela qui leur permet de voler, à ce que l'on dit... Se renfermant dans son silence coutumier, la guerrière ne prit pas la peine de se transformer. Elle se contentait de corriger les erreurs de son élève avec raideur. Son irritation fût exacerbée par la réussite rapide de celui-ci. Elle ignorait, comme les autres, qu'il portait en lui du sang terrien, ce qui facilitait bien les choses... Lorsque Juha réussit sa métamorphose pour la première fois, il ressentit l'agréable sentiment de se sentir dans une peau qui lui convenait, au moins autant que l'initiale. Il appréciait la longue chevelure rousse qui lui retombait sur les épaules, la barbe de feu qui lui mangeait les joues, les membres longs et agiles qui partaient de son corps qui, bien que pourvu d'une belle pilosité, ne manquait nullement de grâce. De plus, en réessayant avec son armure, il eût l'agréable surprise de la voir s'adapter à sa nouvelle forme, comme une seconde peau. Et l'épée qui y était intégrée épousait si bien la forme de sa main ! Cependant, un sifflement fendit l'air. Sentant un danger imminent, le fauve eût juste le temps d'esquiver le coup que ses trois mentors venaient de lui asséner, chacun sous leur forme favorite. -Eh bien, Juha ? Tu te souviens, on avait dit qu'on ferait un peu de mise en situation ! -Ouai, un chef, c'est sensé être sur ses gardes ! On aurait pût t'avoir correctement ! -Aller les gars, on y met du cœur ! Ossian, sous sa forme d'ours, était redoutable. Chacun de ses coups aurait tué net un combattant peu expérimenté. Juha lui-même prenait grand soin de les éviter, ou de les dévier, préférant de très loin subir les offensives de ses deux autres adversaires. Le condor frappait à coups d'attaques énergétiques, ou de serres fortement chargées en ki. Mais le fauve parvenait à le tenir à l'écart, grâce à son épée. La terrienne était bien plus redoutable. Elle jouissait de techniques variées, esquivait plus aisément que l'ours, et frappait à des endroits bien choisis. Afin d'éviter un coup fatal, Juha fût obligé d'utiliser son cri défensif à plusieurs reprises, jusqu'à se vider presque entièrement de son énergie. Sören, sur lequel il avait concentré ses coups, était épuisé, mais les deux autres ne lâchaient pas de lest. Suant comme jamais sous sa forme humaine, qu'il alternait de temps à autres avec les autres métamorphoses, le fauve fût bientôt jeté au sol par un ultime coup du terrible Ossian. Il ne se redressa qu'à grand peine. Sa vision était trouble. Cependant, ses deux adversaires insistaient, le pousser à se battre encore et encore. Ses attaques devenaient maladroites, il lui semblait que le monde tournait autour de lui, d'une manière particulièrement incontrôlée. Les objets eux-même semblaient mous, dans son esprit fatigué.
Au bout d'une heure, il s'écroula de lui-même, et reprit sa forme initiale. L'épuisement avait eu raison de lui : il dormait comme un bienheureux.
Le lendemain, il fût réveillé aux aurores par un Sören particulièrement souriant. -Eh là, Juha ! Lève toi, tu as suffisamment trainé par ici. Tu t'es bien débrouillé, hier. Avec ça, l'univers n'a qu'à bien se tenir, avec son Ginyu. Tu n'es plus le même gars. Se levant à grand peine, le fauve eût le plaisir de constater que ses blessures avaient été soignées avec grand soin. Les courbatures elles-même paraissaient légères, sans doute apaisées par un onguent. -Suis-moi, je t'emmène à ta capsule. Le fauve suivit son compagnon en plaisantant avec lui, tâchant de faire bonne figure et d'oublier la fatigue. Le clan entier se trouvait regroupé autour de la machine qui l'attendait, comme impatiente de repartir vers d'autres cieux. Ému, Juha fendit la foule, et salua une dernière fois Sören. -Je reviendrais aussi souvent que possible. -Bah. Un jour, si le danger devient important, je te suivrais. Je suis aussi un voyageur, et tes histoires ne laisseraient pas insensible un chêne, aussi enraciné soit-il. Fais attention à toi ! Et n'oublie pas tes responsabilités... Oblivion compte sur tes forces. [Hrp : je me suis arrangé pour concilier le Rp avec mon absence de deux ou trois mois. Je demande les bonus Merci par avance ! ] |
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GinyuExtraterrestre
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| Sujet: Re: Oblivion, me voilà ! [Conquête] [solo] Sam 16 Avr - 18:55 | |
| Juha 332 Lignes : 33.200 Xp et 16.700 Zénies.
Bonus : 20.500 Xp.
- Scénario : 4.000/7.500 XP
Pour une conquête, le scénario s'en sort pas trop mal, entre les entrainements de Juha et sa manière d'unifier tout Oblivion. Il manque quand même une touche de rebondissement pour ma part, il n'y a eut qu'une réelle opposition à Juha.
- Orthographe 7.500/7.500 XP
Je n'ai trouvé aucune faute, rien à redire là dessus
- Style de Rp 5.000/7.500 XP
J'aime bien ton style de Rp, il est simple, agréable. Mais j'ai trouvé que le combat contre les opposants de Juha n'était pas assez décrit pour ma part.
- Originalité 4.000/7.500 XP
Un peu comme le scénario, ce Rp change beaucoup des autres conquêtes.
Conquête validé ! Oblivion est à toi. |
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| | | | Oblivion, me voilà ! [Conquête] [solo] | |
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