[Cooler] Perpétuelle agonie...

Date d'inscription : 05/09/2011

Après son combat contre Rin, Panzu avait décidé d'abandonner Célestia pour un certain temps. Afin de calmer sa colère éternelle, il s'était attaqué à un village dépourvu de la moindre défense, et n'avait pas hésité à tuer tous ceux qui croisaient son chemin... Tel une tornade, il avait balayé toute forme de vie, ne laissant derrière lieu que le sang et les flammes. Malgré tout, les guerriers de cette planète représentaient un danger trop important, et le cauchemar avait encore besoin de gagner en puissance afin de pouvoir leur tenir tête. Patience était le mot d'ordre, inutile de s'emporter...

La Terre. Un monde encore inconnu...
La nuit était étrangement sombre, le Majin leva les yeux au ciel et un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres. Il laissa apparaitre ses crocs et ricana, comme à son habitude. A la pensée de toutes ces âmes qu'il allait voler, ces pleurs, ces hurlements, sa haine grandissait, encore et toujours. Une animosité envers chaque être qui peuplait cet univers, une pulsion violente que seule l'odeur du sang saurait apaiser. Les pieds de Panzu quittèrent le sol, doucement. Il s'envola et survola le désert...

Etant donné que le soleil avait disparu depuis un certain temps, laissant place à l'astre lunaire, le désert n'était éclairé que d'une faible lumière bleutée, que les nuages lourds masquaient par endroit. Le monstre planait, tel un rapace prêt à fondre sur sa proie en un bref instant, lui brisant la nuque dans un craquement sinistre. Seul le vent venait rompre le silence, un silence de mort. D'un oeil perçant, il patrouillait à la recherche d'humains...

Le Majin perçut une voix, au volume d'un simple murmure. Il sourit de plus belle en apercevant l'originire du bruit... Des lumières, une ville. Une ville dissimulée dans le désert, prônant l'autarcie absolue dans un but sécuritaire. Malheureusement pour eux, rien n'était à l'abri du mal incarné, qui évoluait juste au dessus d'eux, prêt à frapper.

Il y eut un sifflement, puis un léger flash, et certains individus curieux tournèrent la tête, plus par réflexe que par inquiétude. Rien à signaler, et chacun s'apprêtait déjà à retourner tranquillement à ses activités... Ce fut une surprise de taille, lorsqu'une tour de plusieurs dizaines de mètres de haut se sectionna à la moitié, comme tranchée par une lame invisible, suite à quoi la partie supérieure commença à glisser dans un lourd grondement. Personne ne comprit ce qui était en train de se dérouler, ou plutôt, personne ne voulut le comprendre. Mais la réalité reprit bien vide ses droits lorsque les centaines de tonnes d'acier et de bétons s'effondrèrent dans les rues avec un fracas assourdissant.

Les hurlements, la saveur du cauchemar. Oh, Panzu adorait cela et en redemandait, il était bien loin d'être satisfait. Encouragé par la terreur, les pleurs des enfants désespérement accrochés aux jambes de leurs mères impuissantes, le Monstre mit pied à terre, puis observa les alentours un instant... Il était intéressant de constater que, lorsque ces vermines étaient assujetties à l'expérience de la mort imminente, elles faisaient preuve d'une idiotie hallucinante. Abandonnant leur soi-disante évolution pour retourner aux instincts de survie les plus primaires, comme des insectes dont on vient de détruire le nid.

Personne n'avait encore identifié que la petite créature maléfique était à l'origine de la catastrophe, et Panzu se chargea immédiatement de les rappeler à l'ordre. Il leva une main, paume en l'air, et une forme étrange et intégralement noire fit son apparition, lévitant dans le vide. Ses dimensions changeaient, de même que sa forme... Elle transformant en petite sphère chargée d'énergie malfaisante, d'où plusieurs éclairs s'échappaient par moment. Panzu projeta son canon infernal comme une grenade, et la petite boule vint atterrir sur la route, au beau milieu des débris de la tour qu'il venait d'abattre.

Elle explosa soudainement, et libéra ainsi un nuage noir illuminé par des flammes magnifiques, irréelles. Certains habitants furent littéralement avalés par le brouillard, et seuls des os en ressortirent. On put dicerner des crânes qui roulaient doucement sur le sol instable. Et les cris reprirent de plus belle. Panzu devint alors le centre de l'attention.
La cacophonie provoquées par les vociférations ne fut nullement alterée par cette découverte, mais les défenseurs de la ville savaient où frapper, désormais.

"La mort vous attend... Inférieurs."

Trois guerriers humains, équipés d'armures, se présentèrent devant Panzu, le tenant en joue de leurs armes sophistiqués. Pitoyable... Le Majin disparut dans un nuage qui l'absorba, et se manifesta une seconde plus tard derrière le soldat placé au centre. Il plaqua son genou droit contre le dos de sa victime tout en s'emparant de ses deux bras. Le temps que les deux compagnons du militaire comprennent à qui ils avaient à faire, Panzu avait déjà bondi en arrière dans une pirouette rapide, tout en broyant les articulations du pauvre homme sur lequel il s'était jeté... Les bras déboités, et la colonne vertébrale fracassé, il ne lui nuirait plus.

Panzu esquivait les balles en tournoyant dans toutes les directions, effectuant des mouvements improbables tout en défiant la gravité. Il se jouait de ses adversaires et leur riait au nez. Le premier fut confronté au besoin de recharger son fusil d'assaut, et le Majin lui déboita la machoire d'un coup de poing en profitant de l'ouverture offerte par ce laps de temps, ce qui fit chuter le soldat. La dernière chose qu'il fut en mesure de voir fut la semelle de la petite créature violette, et son sourire diabolique. Le pied s'abattit sur son visage avec une force telle que sa nuque se brisa instantanément.

Le Majin se retourna doucement vers sa dernière cible, qui le fixait intensément. Bien plus calme que ses deux camarades, il déposa son fusil à terre et ôta sa veste, dévoilant ainsi des bras cybernétiques parcours de veines artificielles. Panzu, loin d'être effrayé par la présence d'un cyborg, était enchanté de pouvoir se mesurer à autre chose que ces misérables insectes.

Alors qu'il s'apprêtait à massacrer le dernier des trois combattants d'élite, un bruit vint le perturber...

Date d'inscription : 18/05/2011

Le cratère fumait encore. Une météorite? Non. Un danger bien plus grand pour tous ces êtres pathétiques, qui subsistent malgré leur médiocrité. Les humains n’ont survécu aux dangers de l’univers que par simple chance. Si leur planète n’avait pas été si exilée, si éloignée de toutes les autres, depuis longtemps mon pied aurait foulé cette planète magnifique qu’ils ne méritent pas, et souillent. Et ma famille serait en vie, également. Mais cela allait prendre fin. Moi, Cooler, j’allais pulvériser ces parasites du revers de ma main… Un jour. Il fallait tout d’abord gagner en puissance. Mon ère viendrait. Elle viendrait, j’en étais sur. Mais pour l’heure, ma vengeance ne faisait que commencer, et serait à l’échelle de mes capacités.

Un pied, puis l’autre. Péniblement, je redressait mon corps engourdi.

*Crack,crouck !

Quel bonheur de pouvoir se mouvoir à nouveau, après cette longue période enfermé dans ce pathétique vaisseau. C’était indigne de moi. Mais Ginyue n’avait à vrai dire pas laissé grand-chose dans mon ancienne résidence impériale. Lui aussi, son tour viendrait. Des crépitements, un flash d’un violet malsain. Voilà, ma pathétique navette n’était plus. L’énergie circulait dans mon corps, comme si toute la rage en moi se matérialisait pour me donner de la puissance. C’est ce qu’on appelle la haine.

Mauvaise pioche : un désert. Me serai-je trompé de planète ? Non, mes détecteurs m’indiquaient que j’avais bien atteint ma destination. Ainsi dressé dans cet immense espace, la plus grande menace que la terre ait connue n’avait même pas fait une entrée digne de ce nom. Qu’importe, bientôt il n’y aurait plus personne pour pouvoir me le reprocher. Un mètre, deux, trois, quinzes : Me voilà en lévitation. Augmentant encore le distance qui me séparait du sol, je distinguais au loin un brasier gigantesque. Une ville en cendres. Une puissance. Une puissance importante, mais insignifiante comparée a la mienne. En revanche, je n’égalais pas d’un millième sa noirceur. Qui pouvait être cet infâme être qui massacrait sans pitié de la vermine innocente ? Surement quelqu’un qui me plairait. Pourrait-il m’aider ? Oui, sauf si celui-ci, dans un acte irréfléchi lançait l’assaut : il se verrait instantanément réduit en poussière noire. Une fraction de secondes, et me voici aux côtés de ce jeune… Monstre ? Qu’était il ? un démon ? peu importe. Dans sa condition, se faire traiter de monstre devait flatter. Mais un détail insignifiant m’avait échappé : trois guerriers guerroyaient avec lui. Les deux premiers étaient pathétiques… Mais celui du centre était étrange. Comme un mélange d’énergie électrique et biologique. Un cyborg. Comme jadis je l’avais été. Le jeune démon noir avait une force plutôt importante… Mais le robot au moins autant. Ne voulant pas perdre si vite un allié potentiel, je déclamais :

Je te déconseille de t’attaquer a lui. Laisse le moi, ou il te réduira en charpie. Met ta fougue, maléfique ou pas, de côté. Aller, je prends l’initiative de t’en débarrasser… Tu me remerciera. Griffe sombre !!!

Un instant et toute la fureur que je contenais en moi se rassembla dans mes doigts, puis se concentra dans mes ongles mauves. Je levais le bras. Le dieu allait rendre sa sentence. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’individu mi-homme mi- machine se retrouva a l’état de carcasse sanglante.

Prends en de la graine !

Date d'inscription : 05/09/2011

Le Majin se retourna lorsqu'il comprit que l'origine de la perturbation était un extraterrestre inconnu... Qui que ce soit, il ne s'était pas rendu dans ce désert uniquement pour son bon plaisir, mais pour la même raison que Panzu, soit la destruction. Qui était-il ? D'où venait-il ?
Il écarta la petite créature de son chemin avant de faire une démonstration de puissance.

Le cyborg, en un éclair, passa de l'état de combattant à celui de morceau de viande calcinée... Les habitants, voyant arriver un nouveau monstre... Contrairement à l'accoutumée, le Majin ne s'attaqua pas à celui qui venait de lui voler sa proie, mais il éclata d'un rire assourdissant tout en observant l'œuvre du nouveau-venu.

Cet individu, qui qu'il soit, était un être qui partageait ses motivations et qui était lui aussi en quête de force... Panzu ne pouvait simplement pas se mesurer à lui, l'extraterrestre n'aurait pas hésité une seule seconde à lui offrir un aller simple vers l'enfer. Il n'était pas aussi clément que Rin, c'était évident.
Le Majin l'identifia donc immédiatement comme un partenaire potentiel, digne de combattre à ses côtés. Il s'éleva dans les airs, faisant face à son allié inespéré, puis il lança à son attention :

"Ton âme est aussi sombre que la mienne... Joins-toi à moi, guerrier maudit..."

Et sans attendre de réponse, il s'élança vers les militaires qui accouraient déjà pour les empêcher de commettre d'autres meurtres. Pauvres fous, ils ne savaient vraiment pas à qui ils avaient affaire... Panzu s'arrêta à quelques mètres d'un régiment et, avant même que les soldats n'aient le temps de riposter, il usa de sa Déferlante chaotique, qui déchira chair et os sur son passage. La lame maléfique transperça les ennemis de part en part, tranchant des membres et dévoilant des organes. Macabre danse que celle du sang qui vient teinter le sol... Le rire tonitruant du Monstre se fit entendre de nouveau, tandis qu'il s'attaquait à hommes, femmes et enfants, sans la moindre distinction.

Le tableau de cauchemar s'agrandissait et prenait forme petit à petit, alors que la vie cédait place à la mort, et que les battisses devenaient ruines. Panzu, depuis sa naissance, avait accumulé de plus en plus de combattivité, de hargne, de rage... de haine. L'orage approchait à grand pas et bientôt, il allait libérer sa foudre sur les cadavres qui s'ignoraient encore... Le bacchanale cataclysmique continuait, encore et toujours.

De nouveaux cyborgs firent leur entrée, et Panzu se tourna vers l'inconnu qu'il avait quelque peu oublié... Pour la première fois, il sut qu'il allait avoir besoin d'aide.

Date d'inscription : 18/05/2011

Enfin, enfin !!! Du combat, du pur, du vrai, du mamie brossard !! Je me mellait a ce désastre de sang, cet ouragan de chair broyée et déchiquetée ! Me mettaient du baume au cœur (fût-il encore que j’en possède un autre que de pierre…) toute cette barbarie, et toute cette cruauté chez le démon, qui avait désormais une place réservée à mes côtés ! Monts et merveilles nous n’allons pas faire, mais bien anéantir. Ma vengeance ne cessera que lorsque cette pauvre race aur entièrement été exterminée par nous et pour nous. Encore plus, de réjouissance je m’envahit, et je sentais la folie destructrice me monter à la tête à un tel point Que… Qu’est-ce ? Encore de la vermine, bien sûr. N’en avaient-ils pas marre de ne nous donnez comme jeu que de ces ennuyeux et médiocres cyborg ? N’avaient-ils pas d’autres ressources ? Comment éprouver un quelconque respect pour ça !? J’étais fou, fou de rage, de haine, fou. Mais de cette folie, j’avais bel et bien conscience. Soit, les nuisibles seront anéantis…

Et maintenant… Forme deux !!!

Le temps sembla s’arrêter. Une onde de puissance parcourut la ville, faisant s’envoler les cadarves, arrachant leurs habits, dévoilant l’infecte apparence de ces choses toutes molles et pateuses, leur enlevant le micron de dignité restant. Puis je leur apparaissait, grand, fort, puissant. Ils étaient indignes de ça. C’était un honneur que de les finir ainsi. Ma main se tendis, puis une première déflagration détruisit les immeubles, les maisons, emportant avec elle toute chose encore présente, comme un souffle divin, mis à part les cyborg qui résistaient péniblement. Leur peau, ainsi que la première couche de fer furent arrachés. Deuxième souffle, plus puissant encore. Se fût leur chair, leurs veines artificielles, et tout le superflu encore restant qui partit en fumée. Troisième. Qutrième. Cinquième, sixième, septième, puis enfin huitième vague de puissance. Des cyborgs, mais aussi de la ville, il ne restait rien, plus rien à trois cent mètres devant moi. Le sort de cette ville servira d’exemple : Personne n’en réchapperait. Aux humains, il ne restait plus que l’espoir, puis la mort. Mais quelque chose me retira de ma diabolique didascalie : un avait survécu.

A toi l’honneur, cher ami…

Celui si, pour avoir résisté, devait largement dépasser les autres, et donc mon allié. Mais dans l’état ou il était, avec un peu de hargne, le démon n’aurait aucune difficulté pour le neutraliser. Au pire, je suis encore là, et j’ai une transformation en réserve, bien que mon énergie soit bien entamée par mon attaque précédente, sans nulle doute ma plus efficace.

Juste une chose… Essaye de lui laisser un souffle de vie… Tu vas comprendre.

Date d'inscription : 05/09/2011

Incroyable... Cooler déploya toute sa puissance, rasant subitement la majeure partie de la vie. Il réduisait chaque chose à néant, détruisant des familles entières d'un simple claquement de doigt. Panzu était fasciné par une telle force, et se lança dans ses galipettes aériennes en éclatant de rire et en battant l'air de ses pieds. Il en voulait encore et toujours plus, le Majin aurait souhaité que jamais les soldats ne cessent d'accourir pour les arrêter. A eux deux, les annonciateurs d'apocalypse semblaient invincibles. Chacun tentant de se montrer plus monstrueux que le précédent.

Cooler offrit à Panzu l'occasion de vaincre le dernier survivant de l'assaut, un cyborg probablement plus résistant que ceux qui venaient de se changer en poussière. Le Majin posa pied à terre et s'avança vers sa future victime. L'intéressé ôta ce qui restait de son armure, fier de ses améliorations technologiques de pointe. Il était visiblement l'une des armes secrètes de cette ville... D'ailleurs, que pouvait-elle dissimuler de si important, pour être défendue avec tant de hargne ? Panzu n'en n'avait cure, seul le sang l'importait.

Le corps du cyborg était totalement artificiel, contrairement à ses camarades. Bien que la lune soit dissimulée derrière une quantité titanesque de cendre et de poussières, on distinguait clairement l'éclat bleuté du métal qui recouvrait toute la surface de sa peau. Ses yeux perçants luisaient, rouges comme deux brasiers irréductibles. Il était déterminé à vaincre les envahisseurs.

Panzu jeta un regard amusé à Cooler, et une brume sombre encercla le Majin... Depuis son altercation avec Rin, il détenait une nouvelle technique et il n'allait pas se priver d'en faire usage pour massacrer cet irrespectueux. La sphère dissimula entièrement la créature, et le cyborg hésita un instant à s'y attaquer...

Il se ravisa rapidement lorsqu'un éclair traversa la surface lisse et noire du cercle d'origine inconnue... Le silence s'était installé, personne ne savait ce qui allait sortir de cet oeuf. Et soudain, on put percevoir des pleurs. Ils résonnaient dans l'esprit de chaque survivant présent sur les lieux, des lamentations d'enfants, puis de femmes... Les cris suivirent, et ce fut au tour des hurlements perçants. A cet instant, Panzu s'extirpa du cocon en le faisant littéralement exploser. Et l'onde de choc força le cyborg à croiser ses bras devant son visage pour se protéger.

Lorsqu'il retrouva sa position de combat, il eut seulement l'occasion de voir venir à toute vitesse une forme sombre, et un poing vint lui déboiter la machoire dans un craquement sourd, métallique. Il fut propulsé sur plusieurs mètres dans les airs.

Spoiler:

Panzu continua dans son élan et enfonça violemment ses cornes dans le ventre du cyborg, déchiquetant le métal sans la moindre difficulté, du fait de sa puissance nouvelle. Comme possédé, il envoya son adversaire en direction du sol d'un balancement de tête, et se rua sur lui à la vitesse de l'éclair. Le cyborg s'écrasa, creusant le sol sur près d'un mètre, et une avalanche de coup suivit l'enchaînement.

Que ce soit à l'aide de ses poings, pieds ou genoux, Panzu ne laissait pas un dixième de seconde au cyborg, dont l'armure corporelle se fissurait tandis qu'il hurlait de douleur. La seule part d'humanité qui subsistait en lui venait de réapparaitre, dévoilant ainsi sa véritable nature. Un être lâche, faible, effrayé par la mort...

Le Majin décida d'en rester là, laissant sa victime mortellement blessée. Il se stoppa net, respirant lourdement, comme un fauve affamé désireux de dénicher une autre proie pour satisfaire son instinct... Un très léger gémissement attira son attention, alors qu'il s'apprêtait à retourner vers son allié.

Un militaire allongé sur le dos, un morceau d'acier enfoncé au niveau de la hanche, tentait péniblement de ramper pour se cacher de ses bourreaux, dans un ultime effort de survie. C'était sans compter sur l'oeil de chasseur de la créature infernale, qui se dirigea doucement vers le malheureux. Celui-ci, rendu complètement idiot par la terreur, accéléra le rythme... Ne pouvait-il donc pas se rendre à l'évidence ?

Panzu plaqua son pied sur la plaie ouverte, arrachant un glapissement de douleur au soldat meurtri qui cracha une gerbe de sang... Le liquide rouge coula de ses lèvres mais il ne sembla pas y accorder la moindre attention, il s'était perdu dans les yeux de serpent du Majin. Panzu se pencha et recueilleit une goutte de cet élixir divin, à l'aide de son index crochu, qu'il porta à sa bouche. Le monstre sembla savourer un moment, puis il sourit et lâcha au mort en sursis :

"Ton sang a le goût de la peur... Tu es un lâche et tu vas souffrir pour cette même raison."

Un petit nuage apparut à la gauche de Panzu tandis que ce dernier se redressait. Doucement, il passa son bras au travers et celui-ci disparut à l'intérieur, sous le regard de la victime apeurée...

Le militaire toussa et ce ne fut pas du sang qui s'échappa pas sa voie orale, mais de la fumée noire. Il saisit rapidement ce qui était en train de se dérouler à l'intérieur de son corps. Et fixait toujours Panzu dans les yeux. Il commença à grogner de terreur, quelques larmes coulaient le long de ses joues couvertes de poussière... Et puis il se mit à pleurer clairement, ses sanglots étaient entrecoupés par des tentatives desespérées d'inhaler un peu d'oxygène, tandis qu'il suppliait dans un dernier effort le Majin. Il ne voulait pas succomber de cette manière, mais Panzu ne lui laissait pas le choix.

Soudain, il eut l'air d'étouffer et lâcha la plaie de son abdomen pour saisir sa gorge à deux mains. On aurait dit qu'il se noyait dans l'air, ses yeux allant furieusement d'un endroit à un autre alors qu'il crachait toujours plus d'ombre. Une rupture se produisit, et le bruit qui l'accompagna fut comparable à une tomate que l'on aurait broyé. Sa bouche s'ouvrit en grand tandis que ses articulations mandibulaires se déboitaient et, aussi étrange que cela puisse paraître, ce fut la main de Panzu en sortit, dégoulinante de sang...

Panzu retira son bras du nuage, et sa main retourna simultanément dans la bouche du pauvre homme. Le Majin récupéra son membre et observa ce qu'il venait d'accomplir. Fier d'avoir commis ce meurtre sadique, il exultait. Les yeux écarquillés, la machoire fracassé, et les organes déchiquetés par le passage forcé du Majin, il était bel et bien mort. Sans aucun doute dans d'atroces souffrances.

Panzu retourna au cyborg qu'il avait abandonné dans un océan de douleur, conformément aux ordres de Cooler, et attendit son camarade.

Date d'inscription : 19/04/2010

Panzu : 165 lignes : 16.500 xp et 8.250 zénies

Cooler : 67 Lignes : 6.700 xp et 3.350 zénies

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