Les derniers mois avaient été bien difficiles à supporter, pour l'âme farouche de Juha. D'abord enrôlé par The Mercenary, en pensant avoir trouvé moyen de gagner sa vie facilement et en vivant de bonnes et belles aventures, il s'était retrouvé à se battre pour des prunes aux quatre coins de l'univers. Un coup, c'était une révolte contre un tyran qu'il fallait mater... Alors même que la mère Justice lui soufflait à l'oreille : « c'est le roitelet, ton ennemi ! » Une autre fois, c'était un malheureux conseiller, qui osait soulever sa vieille carcasse contre le Capitaine Ginyu, qu'il fallait ramener de force... Sans parler du regard curieux de ce dernier, qui avait l'air de mourir d'envie de faire de l'Oblivien la cible d'expériences plus ou moins perverses.
Bref, ne trouvant pas d'issue décente, et ayant besoin de respirer un peu d'air pur, un air suffisamment lointain pour ne pas être passé dans les poumons du Violet, Juha s'était un jour envolé vers sa terre natale, avec le projet de s'entraîner et, surtout, de revoir quelques vieilles connaissances qui lui seraient de bon conseil.
Lorsqu'il reprit sa capsule pour faire le voyage inverse, il fallait dire qu'il ne paraissait plus, si j'ose dire, le même homme : l'air pur des hautes montagnes d'Oblivion lui avait redonné courage, le froid vif de l'hiver lui avait fait repoussé le poil de façon assez significative, et surtout, la redécouverte de certains de ses amis lui avait placé une étincelle au fond de l'œil. Cette étincelle, c'était l'espoir de parvenir un jour à ses fins : Ginyu devait tomber. Il pouvait bien mourir vingt fois, il en viendrait à bout : dans sa détermination, la mort dont il avait si souvent eût peur lui paraissait peu de chose, face à sa fierté qui se faisait traîner dans la boue, comme s'il n'était qu'un moins que rien.
Au fond, c'était bien cette mauvaise image de lui, qui lui plaisait de donner. Mais dans le fond, il s'humiliait par amour de la liberté et de l'indépendance.
« Il est fou », disait la foule. Fort bien, qu'elle le dise encore, et encore ! Elle laissera bien le fou vivre en paix, parmi les arbres, les bêtes et les assassins !

Cependant, lorsque sa capsule approcha de Mercenary, Juha perdit un peu de sa détermination. A présent, il craignait de fortifier le Capitaine, en perdant... Et s'il y allait seul, il allait se faire massacrer, c'était évident.
Il modifia donc légèrement l'itinéraire, direction Vegeta. Cependant, son programme de navigation ne reconnût pas la planète en question, et le dirigea sur « Sekai no Kami », qui avait du reste exactement les mêmes coordonnées que Vegeta... Étrange, mais l'Oblivien ne se posa pas plus de questions que cela à ce sujet. Peut-être un fou de guerre s'était-il amusé récupérer la planète, et avait-il poussé la mégalomanie jusqu'à la renommer...

La capsule se posa sur une terre particulièrement rocheuse, d'une étrange couleur rouge. Juha s'en échappa prestement, et s'ébroua en prenant une longue inspiration. Il détestait ces longs voyages dans l'espace nu et oppressant... D'autant plus qu'il était un peu trop large pour sa capsule, qui le comprimait méchamment.

A peine s'était-il décidé à jeter un œil aux environs qu'un vent terrible se mit à souffler, au point de soulever des nuages de poussière, dont la moitié venait se ficher dans ses deux yeux.
Poussant mille-et-uns jurons, le fauve tentait vainement de retrouver une vision claire, lorsqu'un cri domina le bruit des bourrasques.
Aussi intrigué que larmoyant, Juha huma l'air, selon l'habitude qu'il avait prise d'évaluer ainsi les guerriers qu'il rencontrait. Cependant, une nouvelle nappe de poussière pourpre vint se ficher pernicieusement jusque dans sa truffe, ce qui lui arrache une nouvelle flopée d'injures.

Ce fût d'ailleurs la première image que l'inconnu qui arrivait eût de lui : un gros chien tout empêtré dans ses poils, qu'il avait trop longs pour le climat local, les yeux en larmes, et s'évertuant à éternuer pour chasser les impuretés qu'il continuait à se ramasser en pleine figure... tout en jurant comme un charretier.

-Bon Dieu de sable ! 'Faut être sayen pour habiter un coin pareil ! Raah, je hais cette chaleur, je hais ce... Ah, et puis au diable ! J'm'en ret...

Interrompu par un éternuement particulièrement violent, Juha eût la surprise de constater, en rouvrant les yeux, que celui qu'il venait d'entendre se trouvait juste devant lui.


[Hrp : désolée pour la longue entrée en matière ^^' A toi de réagir face à notre ami le gros chien poussiéreux !]

[Hrp ² : je ferais un Rp solo pour raconter le retour de Juha sur Oblivion]

Face à lui, visiblement très irrité par la poussière qu'il venait de recevoir en pleine figure, se trouvait une bien étrange créature... Petite, noire comme une olive, avec un corps de souris et des cheveux... Seigneur ! Des cheveux semblables à un attroupement de plantes grasses mutantes, veinées de pourpre. Il y avait de quoi rire !
Ce dont l'oblivien ne se priva pas, du reste, tellement égayé par cette rencontre qu'il en oubliait le sable qui lui irritait la rétine, et qui lui grattait tous les pores de la peau. Il sentait bien, à l'odeur que l'inconnu dégageait, qu'il l'offensait, et qu'il menaçait de frapper. Mais diable, quelle importance ? La créature était pour l'heure trop peu puissante pour pouvoir lui causer le moindre mal. Et puis, il n'y avait rien de bien méchant chez Juha : simplement, il détestait intérioriser ce qu'il pouvait faire partager...
Une fois remis, pleurant d'avoir trop rit, le fauve toussa, pour reprendre contenance.

-L'ami, je ne sais qui tu es et d'où tu viens, mais sache-le, je t'aime déjà !

S'ébrouant bruyamment, Juha s'efforça de se mettre à l'abri du vent. Il avait toujours détesté les déserts, lui qui venait d'une planète qui n'en comportait pas un seul, tant les cours d'eau et forêts abondaient.

-Moi, c'est Juha, fou de profession, et mercenaire par la force des choses. Dis, tu aimes la paix et l'amour ?

Sans douter une seule minute de la réponse de la créature, le fauve conserva un très large sourire, plein de sincérité. Déjà, il espérait recruter l'inconnu dans sa lutte secrète, contre Mercenary...

[Hrp: petit post, désolée ^^]

La poussière était enfin dissipé, la silhouette prenait forme... Quoi ? Un loup, un lion ? Je ne savais vraiment pas à quoi il ressemblait, je tentais toujours de reconnaître cette chose mais le Soleil et ses rayons ne m'arrangeaient vraiment rien du tout... Je m'approchais toujours, tout en gardant mes poignets tous dures, eh oui, je n'avais toujours pas confiance en lui... Il ne semblait pas vraiment aimer le soleil, essayant de trouver un endroit plus frais, mais malheureusement pour lui, c'était un désert... Moi j'allais bien, le soleil ne me gênait pas si ce n'était que pour la vue, je fermais mes yeux tout en marchant, espérant ne pas être trop débile pour lui.... Je m'arrêtai de suite lorsque ces mots me frappèrent à l'oreille.

-L'ami, je ne sais qui tu es et d'où tu viens, mais sache-le, je t'aime déjà !

Oula... C'était lui qui parlait là ? Ok, il devait certainement être surpris pour mon apparence mais lui alors ? Une chose pareille qui parle ! J'ai tous vu dans ce monde... Le vent soufflait toujours, le soleil commençait enfin à se calmer, je pus apercevoir nettement mieux à qui j'avais à faire, un fauve possédant un collier, je n'en avais jamais vu au par avant...


-Moi, c'est Juha, fou de profession, et mercenaire par la force des choses. Dis, tu aimes la paix et l'amour ?

Humm... Juha, c'était un nom particulier, et encore plus pour un fauve comme lui, encore un de ces misérables pratiquant de philosophies tous le charabia qu'il me racontait, je n'en avais rien à faire... La paix et l'amour, ce n'était pas dans mon vocabulaire... Je me mis à sourire me préparant à énoncer mon discour, fier comme toujours.

- Shadow, fier Saïyen âgé de quelques années, descendant d'une grande famille guerrière, as-tu déjà entendu parler de la race, et puis, tous le monde connais cette race, LA plus puissante de tous...

Je me mis à fermer les yeux puis balança un autre sourire avant de ricanner.

- Je n'en ai rien à faire de la Paix et de l'amour... Ces deux concepts ne sont pas de ma nature...

Je rigolais de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il m'interrompu subitement, engendrant un regard noir envers ce mystérieux fauve... Il s'arrêtait donc avant de reprendre sa phrase, moi je restais là, attendant toujours sa réponse, tout en restant sur mes gardes...

[Rpg : Bah pas grave]

Oh oh ! Décidément, quelle agressivité, et quel orgueil émanait de la petite créature qui le toisait avec une impertinence tellement démesurée qu'elle en devenait adorable !
« Paix et amour ne sont pas dans mon vocabulaire »... Un sayen, la race la plus puissante !
Ouarf ! Il y avait vraiment de quoi rire suffisamment pour mourir deux fois d'étouffement. Ce que Juha manqua d'ailleurs de faire. Il avait beau tenter de se calmer, le fou rire s'était bel et bien emparé de lui. Il parvenait même à se moquer de la poussière, dans laquelle il se roulait joyeusement, devant les yeux de celui qui se prétendait sayen et qui le regardait, médusé.

-Un sayen ? Ouarh, arf ! C'est Hyaku qui serait heureuse d'apprendre comment les mâles de son espèce sont bâtis ! Ah, ah ! C'est génial ! Si seulement elle pouvait m'inviter à son mariage ! Si elle a le courage de se marier avec un sayen !

Au bout de quelques minutes qui parurent interminables, Juha parvint à se ressaisir. Couvert de poussière, larmoyant, un sourire particulièrement agaçant aux lèvres, il ressemblait davantage à un coyote auquel on aurait donné à boire du rhum qu'à un voyageur oblivien...

-Tu sais pourquoi je t'ai dis que je t'aimais déjà ? Parce que rien qu'à ton odeur, à ton allure, et à ton port et à ton regard, on pouvait deviner que tu allais répondre de cette manière à une question innocemment posée du genre :  « aimes-tu la paix et l'amour ? »
J'aurais pu te demander si tu aimais le gratin de carottes, mais franchement, ç'aurait été moins drôle. Tu es excessif, mon gars. Trop sérieux, aussi. Être sérieux, c'est bon pour ceux qui n'aiment pas la vie. Et pour une créature de ton genre doublé d'une force aussi médiocre, c'est pas une bonne idée.

Après avoir enfoncé de cette manière le « sayen » plus bas que terre, le fauve se mit de nouveau à sourire, et à sautiller sur place.

-C'est pour ça que t'as tout intérêt à devenir mon pote, sinon, ça se passera très mal ! Oui, très, très mal !

Sans cesser ses gamineries, Juha fit mine d'attaquer, montrant les crocs et grognant comme un sanglier, pour s'arrêter au dernier moment, le regard plein de défi. Oui, d'un côté, il cherchait la bagarre, comme à son habitude. Mais pour une fois, une réponse intelligente, si tant est que cela soit possible de la part d'un sayen, lui aurait occasionné le plus grand des plaisirs.


[Hrp: oui, Juha est complètement fou ]