[RP solo] Atrocité au monde des songes.

Date d'inscription : 05/09/2011

Le cauchemar en quête de puissance menait toujours son œuvre de destruction sur la planète Terre, et les habitants commençaient peu à peu à prendre connaissance de la menace grandissante que représentait Panzu, le Majin. Personne ne détenait d'informations concrètes à son sujet, car rares étaient ceux qui l'avaient aperçu et y avaient survécus... Panzu possédait désormais un certain degré d'intelligence, bien qu'il soit limité, suffisant pour comprendre qu'il ne devait plus s'attaquer à des guerriers tels que Rin ou Kazeshini pour un certain temps. Sa puissance démoniaque commençait à se stabiliser, il se renforçait chaque jour. A ce rythme, la Terre allait devenir cendres en un temps négligeable...
Mais ce que le Majin ignorait, lorsqu'il s'était aventuré dans cette montagne en apparence si paisible, c'est qu'il allait subir une épreuve bien plus ardue que toutes celles qu'il était parvenu à surmonter jusqu'à présent.

Le petit être cornu planait dans le ciel étoilé, rasant de près la cimes des arbres les plus imposants, à la recherche d'une nouvelle proie à assassiner. Comme toujours, ses pulsions meurtrières se faisaient plus fortes chaque seconde, lorsqu'il était dans l'impossibilité de massacrer quoi que ce soit. Sans but, le monstre balayait la zone de ses yeux à l'éclat enflammé, c'est alors qu'il perçut une odeur, qui était particulièrement déplaisante. Celle d'un être chétif, dénué de puissance, qui n'avait donc aucun intérêt au combat... Par sadisme, il entreprit tout de même de s'y diriger afin de mettre un terme à la pitoyable existence de cette entité inconnue.

Il posa pied à terre, les arbres titanesques masquait la blanche lueur de l'astre lunaire à l'aide de leurs griffes acérées, si bien que la seule source de lumière était celle que les pupilles du Majin pouvait émettre. Deux rubis incandescent dans le pénombre. Panzu pressentait que son odorat l'avait trompé, l'être caché en ce lieu n'était absolument pas faible, il avait réussi à dissimuler sa propre puissance et à l'inverser aux yeux de ses adversaires, comme un prédateur qui aurait habilement copié le cri de tourment d'un animal blessé, et ses intentions était clairement néfastes. Pire, il n'était peut être pas seul.

Des rires retentirent soudainement, des rires étranges. Ni ceux d'une femme, ni ceux d'un homme. L'inconnu venait de réaliser que son piège avait fonctionné et, tel une araignée qui perçoit les vibrations de la mouche inconsciente sur la surface de sa toile, il s'approchait de Panzu dans l'espoir de le tuer. Le pauvre semblait croire que les ténèbres étaient ses alliés, il ne savait visiblement pas à qui il avait osé se confronter. Le silence avait suivi les ricanements, et ce silence ne présageait rien de bon... Au loin, le monstre violet entendit des voix, des incantations d'origine indéfinissable, une langue qu'il n'était pas en mesure de comprendre.

Une douleur sourde se fit sentir dans le dos de Panzu, qui poussa un grognement de désapprobation, plus que de souffrance. Il se retourna vers l'origine de l'assaut, et ne discerna que le néant. Étrangement, ses yeux ne semblaient pas pouvoir s'accoutumer à cette absence de luminosité, ce qui l'intriguait beaucoup. Un murmure, il eut l'impression que le vent lui-même venait de le prononcer :

"Tu n'aurais jamais dû venir ici."

La seule réponse que daigna offrir Panzu, ce fut une attaque d'une puissance dévastatrice, envoyée à l'aveugle. Panzu hurla en contractant tous ses muscles et déploya sa Vague Cauchemardesque, qui rasa la majeure partie des arbres autour du Majin en propulsant les minéraux dans les airs à une vitesse hallucinante. L'immense sphère rouge disparut doucement et Panzu reprit son souffle. Il poussa un gloussement et releva la tête pour constater l'étendue des dégâts. Incroyable, les arbres l'entouraient toujours, il le sentait, et la lumière était encore absente. Comment était-ce possible, il venait de lancer l'une de ses armes les plus effroyables.

Mais l'avait-il seulement envoyée ? Le Majin fut pris d'un doute... N'avait-il pas simplement imaginé ce qui venait de se dérouler sous ses yeux, l'avait-il rêvé ? Etait-il prisonnier d'une illusion, un monstre esclave de ses propres chimères ? Quelle aberration. Pris d'une rage insoutenable, il fonça à vive allure dans le vide obscur et broya tous les arbres qui croisaient son chemin dans l'espoir de fuir ce piège incompréhensible. Il sentait le bois devenir simple débris sous la force de ses coups brutaux, mais jamais la lumière ne refaisait surface. Il réfléchit un instant, ce qui était contraire à ses habitudes. Panzu envisagea donc de s'enfuir par la voie des airs, et commença à s'envoler. Il sentait le vent froid sur sa peau, l'ascension était palpable. Mais ce qui n'aurait dû durer qu'une poignée de secondes s'éternisa sur plusieurs minutes. Et lorsque la créature violette se décida à retourner au sol, il se rendit compte que celui-ci n'était situé qu'à une trentaine de centimètres de ses pieds.

L'illusion dans laquelle le monstre était pris au piège était absolue et totale, il venait de plonger littéralement dans les abysses, si profondément que même lui ne savait déceler l'envergure du cauchemar où il se trouvait. Enfermé dans une chimère artificiel, il attendit patiemment le prochain assaut de son ravisseur caché dans l'ombre... Et toujours ces incantations maléfiques qui résonnaient dans son crâne comme une mélodie infernale. Panzu, dans sa torture psychologique, put percevoir ce qu'était la peur qu'il infligeait.

Lorsque ce sentiment fit surface, il eut l'impression que le néant se resserrait tout autour de lui, que les arbres imaginaires devenaient des êtres doués d'intelligence. Ils murmuraient, au travers des voix des femmes et des enfants que le Majin, dans sa folie meurtrière, avait tués sans la moindre once de pitié. Il ressentir une nouvelle douleur, un retour brutal à la réalité que l'agresseur tentait tant bien que mal de faire disparaître. L'assaut avait été porté à la jambe, un coup de griffe cinglant et rapide avant de redevenir invisible. Il fut suivi d'un troisième, au torse, puis d'un quatrième au front. Panzu essayait de riposter au corps-à-corps, à chaque fois, mais son poing s'enfonçait dans le vide.

"Je suis l'esprit de cette montagne. Tu as causé la mort de bien des êtres, je le sais... Mais ton règne de terreur est terminé, car aujourd'hui l'horreur dont tu es responsable, tu vas la subir au centuple."

Une odeur vint se glisser dans les narines de Panzu, une odeur totalement nouvelle qui le répugnait. Et pourtant, il ne reculait pas devant celle du sang, ni même devant celle des cadavres. Cette senteur horripilante était une abominable combinaison de chair décomposée, de remugles d'eaux marécageuses et d'autres effluves croupissantes que le Majin n'aurait su nommer. Une nuée de fumée nauséabonde vint s'engouffrer dans ses poumons, sembla s'étendre dans ses veines, pénétrant ses organes et agrippant ses os comme un million d'insectes parasites. Il poussa un hurlement qui fut étouffé bien vite dans une quinte de toux grasse. Il fit apparaître un Canon Infernal dans l'une de ses mains et le jeta vers le ciel dans un ultime espoir de libération, et la détonation qui aurait dû être immédiate ne se fit jamais entendre. L'attaque se dissipa dans l'ombre...

Le Majin se noyait dans ce fumet atroce qui le possédait, et il tomba sur le dos en suffocant fortement, il sentait la mort le prendre. Ses pattes crochues aux ongles aiguisés se tendaient devant le visage de la créature violente, prêtes à lui rompre le cou d'un simple mouvement et Panzu, lassé de ne pouvoir fuir l'emprise du démon qui l'avait piégé, s'abandonna à lui...

...

Alors que le fameux esprit de la forêt s'était persuadé d'être venu à bout de sa proie particulièrement coriace, avec pour seuls et uniques spectateurs les sapins et les animaux nocturnes, il sortit une dague dont le manche était couvert d'inscriptions mystiques et de serpents gravés à même le métal. Les symboles sorciers s'illuminèrent d'une lueur verdâtre, tout comme la lame, alors que l'illusionniste maléfique s'apprêtait à pourfendre le cœur de sa cible, couchée dans la neige et à l'état de simple poupée de chiffon, à sa merci...

"Au nom de l'astre lunaire, j'offre ton corps et ton âme au dieu de la Montagne, tu souffriras pour l'éternité dans les limbes !"

Il abattit son poignard telle une épée de Damoclès, dans une inexorable chute qui mènerait bientôt le terrible Panzu à la mort, tout cela pour un sacrifice idiot à des dieux méconnus. Le sorcier fut profondément étonné lorsqu'une petite main griffue s'empara de son bras en pleine course. Sa capuche de tissu sale masquait intégralement son visage, mais Panzu aperçut parfaitement les traits qui traduisaient l'affolement.

"Pitoyable."

"Comment as-tu pu te libérer du sortilège ?"

La seule réponse qu'il put obtenir fut un effroyable coup de poing en plein visage, ce qui fit craquer ses os déjà meurtris par le froid. Le magicien fut propulsé dans les airs à une hauteur vertigineuse avant de s'écrouler lamentablement sur le ventre, face contre terre. Lorsqu'il leva les yeux, il aperçut vaguement les bottes de l'entité qui s'était déjà rétablie. Tremblant de peur, il osa remonter encore un peu son regard et entrevit la mort dans les yeux sanglants du Majin qui souriait de toutes ses dents.

La petite créature fut enveloppée d'une brume épaisse, imprégnée de noirceur, et en ressortit totalement transformé. Sa forme Carnage s'était activée d'elle-même suite aux flots de rage et de haine qui avaient pénétrés son esprit envouté par le mal. Un coup de pied brutal, qui était bien loin de s'avérer suffisant pour vider toute la colère que Panzu avait accumulé lorsqu'il était prisonnier de l'illusion. Le sorcier de la montagne poussa un cri de stupeur avant de s'encastrer dans le tronc d'un arbre. De la neige immaculée tomba sur son dos alors qu'il essayait de s'enfuir en marchant piteusement à quatre pattes, toujours choqué que son maléfice ait put être déjoué.

D'un autre coup de pied, Panzu l'expédia de nouveau au sol avant de le retourner sur le dos et d'écraser sa cage thoracique avec violence, une gerbe de sang noirâtre s'échappa avant de se changer en mince filet qui se dilua dans la neige...

"C... C'est impossible. Qui es-tu ?"

"Je suis la concrétisation de tous les pires cauchemars que ce monde ait connu."

Sans plus attendre, Panzu s'agenouilla en poussa un rire tonitruant et suraigu, et enfonça sa main dans les entrailles de sa victime qui lâcha un petit gémissement avant de serrer le bras de celui qui était en train de l'assassiner, fébrilement. Ses doigts fins et gris touchaient son bras sans pouvoir l'extirper. Devant cette terreur, le Majin se sentit revigoré et lâcha un Rayon des Abysses à l'intérieur du corps du Sorcier, dont la peau fut soudainement recouverte de multiples tâches rouges et lumineuses. Et puis, dans un dernier hurlement dont l'écho se répercuta sur plusieurs kilomètres, pendant de longues secondes, il explosa littéralement en recouvrant la surface si douce d'un liquide noir et épais.

Même après sa disparition, son cri continua à évoluer tout autour du Majin, à tel point que ses oreilles se mirent à siffler. Le silence refit surface, d'un coup, et Panzu sentit alors que son terrible adversaire avait bel et bien disparu. Toujours haletant, il s'octroya un moment de repos... Il fut interrompu par un assaut post-mortem du Magicien, et une nouvelle vague de fumée atroce s'infiltra subitement dans les poumons de Panzu, qui ressentait de nouveau la présence de l'esprit de la montagne. Mais cette fois, il était armé le contrer et parvint à maitriser son propre esprit afin de contenir la volonté du sorcier maléfique dans son esprit.

Littéralement, Panzu engloutit ce qui restait de l'entité malfaisante et cracha une petite quantité de liquide noir, avant de tomber à genoux. Il observa le ciel un court instant, les cieux étoilés, avant de porter son regard sur ses mains... Sa transformation disparut dans un nuage de cendres mais il percevait que quelque chose avait changé, au fond de lui.

A partir de maintenant, et pour toujours à compter de ce jour, l'esprit qui avait eu l'audace de s'attaquer à Panzu serait contraint d'octroyer sa force au Majin cauchemardesque. A cette pensée, il poussa un cri où l'on pouvait percevoir les voix des deux être. Le son de la voix caverneuse du sorcier, mêlé à celui de la voix aigüe de Panzu, à moins que cela ne fut un rire.

Date d'inscription : 31/12/2009

Panzu 135 lignes 13 500 xp 6750 zenies

Bonus :

- Le scénario: 5000 / 7500 xp : J'ai trouvé bizarre ton histoire. Pas vraiment de justificatif, mais t'a vraiment un perso enigmatique. Ton RP était pas mal, mais étrange

- L'orthographe: 7400 / 7500 xp : Rien à dire, c'était nickel, juste une ou deux fautes. Pas trop penalisées.
- Le style: 6500 / 7500 xp : J'adore ton style, plein de descriptions, on voit vraiment ce qui se passe... Seul petit bémol : Ton RP est allé trop vite, tu n'as pas pris assez le temps je pense. Ca manque aussi de quelques musiques
- Originalité: 5000 / 7500 xp : Le début, j'me suis ennuyé, j'te dit sérieux. C'était.. banal. Mais la fin commence déjà à être beaucoup plus originale

Ce qui te fait tout de même une belle note de 23900 xp.

Bonne chance pour tes prochains rp