L'après midi se déroula normalement pour Doo'. Elle le passa à jouer avec sa peluche, sa dinette, et à regarder avec passion son album de vignettes vide. Mais cette journée allais être la dernière journée de petite fille "normale" qu'elle passerais avant un bon bout de temps. Du moins, tout l'annonçais. Déjà la visite de se soit-disant psychiatre. Un beau coup monté. Il n'y avait jamais eu de psychiatre pour évaluer les participants. Sinon jamais Songoku n'aurait pu y participer, ni Krillin. Et puis, ses parents en auraient entendu parler. Et maintenant, ce cadeau en provenance directe d'une planète éloignée -Sekai no Kami- et a priori expédié par celui qui se fait appeler Dieu. Et puis, une autre lettre, de la part d'un chef de clan inter-galactique. Non, décidément, plus rien ne tournais rond dans son petit monde.
Sa mère l'avait bien compris, et elle fit un repas gargantuesque pour le soir, ne sachant trop quand elle allait pouvoir revoir sa fille. Sa silhouette de nageuse de l'est s'affairait dans la cuisine, vidant les poissons, tranchant les poireaux, éminçant les échalotes, découpant les pommes de terre.
Le père adoptif, Gifu, qui usuellement avait la charge de cette tâche ménagère, regardais le manège de sa femme avec amusement, bien que son cœur soit serré de savoir le départ de Doo' si imminent. Elle leur avait apportée tellement de bonheur. Mais il fallait bien qu'elle vive sa vie, qu'elle suive sa voie, pour devenir une vraie guerrière, comme une vraie fille de Gifu et Gibo ! Et puis, il avait préparé un petit cadeau pour elle. Un petit quelque chose de rien du tout. Une armure. L'armure familliale, en réalité. Une armure Daimo, une armure de samourai. Une armure qui en imposait ! Oui, bien sûr, elle était trop petite pour la porter. Mais il avait déjà été témoin des capacités d'absorption et d'assimilation des vetements symbiotes de sa fille, et il savais qu'une fois assimilée, elle lui irais comme un gant. Il était si fier ! Sa petite fille chérie, invitée par un extra terrestre surpuissant. Quelle honneur. Et quelle tristesse aussi. Mais les vrais guerriers ne laissaient guère leurs sentiments prendre le dessus sur l'honneur, et en tant que bushi, il acceptait son destin, et celui de Salaga.
Le repas se déroula bien, et la Majin dévora comme dix, au sens propre, remplissant son bedon jusqu'à plus faim, se délectant des mets délicats, bien que passablement ratés, que lui avait préparée Gibo avec amour. Puis vint le temps de dormir. Elle devait partir vers trois heures du matin pour profiter de la meilleure inclinaison de la terre, et fit donc ses au revoir juste après le repas, et la réception du cadeau.
Et donc, a l'heure dite, la filette pris place dans la capsule, et enclencha le pilotage automatique qui devais la conduire sur la planète du Dieu génocide.

Salaga : 34 Lignes = 3.400 xp et 1.700 zénies !