Planète Schiste V

Forêt dense, 10h53, heure locale.

Depuis que j’avais terminé d’entrainer Denkyu et de lui apprendre à utiliser sa tête, je m’étais rendu sur cette planète inhospitalière et déserte de toute vie intelligente pour m’entrainer. J’avais atteint le stade de super saiyen de niveau deux en protégeant Mana mais au fond de moi, je savais qu’Hakai avait déjà surpassé ce stade lorsque je l’avais rencontré pour la première fois, il avait dit s’être transformé en super saiyen de niveau 3. Je réfléchissais alors au moyen de me transformer et à l’élément qui avait déclenché mes transformations. Après, quelques minutes je me souvins que c’était la colère qui avait réveillé mes pouvoirs et m’avait permis de me transformer en super saiyen puis en super saiyen de niveau 2. Je pris alors le temps de m’entrainer physiquement pour que mes muscles supportent de se développer davantage et mentalement pour ne plus être sous le contrôle de ma colère sous forme de super saiyen 2.

Après deux mois à m’entrainer et à apprendre à me contrôler sous ma forme actuellement la plus puissante, je me mis à m’entrainer à me transformer. Je pensais alors aux évènements qui m’avaient mis hors de moi, aux sentiments que j’avais ressentis. Je repensais à cette colère noire et cette envie de faire justice soi même. Je concentrais alors mon ki en moi et continuais de penser aux actes qui m’avaient énervé au point de me transformer. Il me fallut plusieurs tentatives mais le mois suivant, le stade de super sayajin de niveau 3 était enfin mien. Je me souvenais très bien de comment c’était passé cette première transformation. J’avais concentré mon ki et hurlé de rage pendant tout au plus une minute puis mon ki avait explosé après que mes cheveux ait poussé. Mes muscles s’étaient grandement développés et je sentais en moi une grande quantité d’énergie qui se dissipait très rapidement. J’avais découvert la puissance du super saiyen de niveau 3 mais aussi ses inconvénients, cette forme était très exténuante et consommait des quantités d’énergie faramineuses. Lors de cette transformation, j’avais remarqué que mes coups étaient plus lourds et puissants et que mon ki me permettait de lancer des attaques kikoha encore plus dévastatrices. Cependant, l’utilisation du kikoha raccourcissait le temps de ma transformation.

Afin de rendre cette transformation puissante exploitable, je m’étais alors lancé dans un entrainement extrême me poussant à développer mon endurance et à repousser mes limites. J’appris à survivre de longues périodes sans boire ni manger, à conserver mes forces puis à mieux exploiter mes transformations.
Mon dernier entrainement fut de tenter de repousser le temps d’échéance de ma transformation en super saiyen 3 et de rester sous cette forme le plus longtemps possible. Je fis des progrès infimes mais au bout de trois autres mois, j’étais parvenu à conserver ma forme de niveau 3 pendant une période raisonnable, une semaine en ne faisant rien à part méditer, ce qui valait un jour de combat intense mais non fatal.

C’est alors que je venais de terminer cette période d’entrainement que je sentis une nouvelle présence sur la planète. Je ne tardai pas à rencontrer un homme qui semblait avoir la quarantaine et me ressemblait comme deux gouttes d’eau sous ma forme initiale. Je ne pus m’empêcher d’être surpris par cette ressemblance et ce que j’éprouvais, je sentais que mon sang entrait en ébullition en sa présence et que quelque chose me liait à cet homme. Il ricana après que j’eus fini de le dévisager, l’homme portait une combinaison de l’élite saiyenne et affichait un sourire hautain. C’est alors qu’il prit la parole et se présenta.
Sosie plus âgé : « Hé bien, tu ne te souviens pas de moi, Yasha ? Ca ne m’étonne pas, vu le temps que tu ne m’as pas revu. Je m’appelle Kain et je suis ton père. C’est moi qui t’ai envoyé sur une planète alors que tu n’étais qu’un bébé frêle et inintéressant au possible. Mais je t’ai suivi et j’ai pu constater que tu as fait des progrès malgré mes nombreuses déceptions. »

Surpris par ces nouvelles, je ne pus m’empêcher de lui répondre du tac au tac.

Yasha : « Hé attends une seconde. Tu dis être mon père mais as-tu des preuves mis à part notre ressemblance ? D’ailleurs, je peux savoir ce que tu fais ici et pourquoi tu me racontes tout ça ? »

Kain : « Je suis ton père car je t’ai donné ton nom et j’ai connu celle qui t’as enfanté, une saiyenne idiote, qui ne cessait de me répéter que le niveau de puissance des enfants saiyens à leur naissance n’était pas significative et qui faisait preuve de pitié envers ses adversaires. Tu dois le sentir dans ton sang, je suis ton père et c’est comme ça. Quand à ta mère, c’était une honte pour les saiyens et tu es toi aussi comme elle, regarde-toi ! Tu rechignes à tuer et à te battre alors que finalement, tu as le potentiel pour devenir un saiyen digne de ce nom. Si seulement tu n’avais pas perdu ton caractère de saiyen, je t’aurai pris sous mon aile, le moment venu mais non. Toi et ta mère vous ressemblez trop. »

Yasha : « Désolé de ne pas répondre à tes attentes mais j’attends toujours ta réponse. Je ne te le demanderai pas une troisième fois, que viens-tu faire ici et que me veux tu ? »

Kain : « Je suis venu exterminer le peuple de cette planète pour la revendre au plus offrant comme le veux la tradition et il me parait évident que tu ais perdu ta fierté de saiyen. Mais passons, je veux que tu te joignes à moi, ensemble nous mettrons de nombreuses planètes en vente aux plus offrants et nous deviendront riches et puissants. Tu vois, je suis généreux et je te permets de t’allier à moi et de redevenir celui que tu aurais dû être. »

J’étais surpris par le discours de celui qui se prétendait être mon père. Il me faisait plus penser à une version plus âgée et maléfique de moi-même qu’à un père mais ce qui me surprit le plus fut d’entendre son discours sur la présence d’un peuple sur cette planète. J’étais pourtant persuadé d’être le seul être intelligent sur cette planète, qu’est-ce que cela signifiait ? Le saiyen me fit signe de le suivre et il m’amena alors vers un village peuplé de nombreux êtres ressemblant à des félins portant des vêtements et marchants sur leurs pattes antérieures. Je ne ressentais pas leur présence, je venais de comprendre pourquoi je pensais être seul sur cette planète…

Pendant que j’observais les habitants, mon père commença à détruire une habitation avec une vague déferlante. Je me mis alors en face de lui et lui retins sa main en lui conseillant de ne plus faire cela. Il me rit alors au nez et recommença. J’entrais alors dans un état de colère suffisant pour me transformer en super saiyen mais cela ne l’effraya pas du tout. Il se transforma alors en super saiyen de niveau 2 et je sentis que sa puissance rivalisait avec celle de mon super saiyen 3… Je n’arrivais pas à croire ce que je voyais, je me demandais qui était ce type et comment il pouvait posséder autant de force. J’allais me transformer en super saiyen de niveau 2 moi aussi pour me confronter à lui quand il sursauta et tourna sa tête en direction du ciel.

Kain : « Tiens ? Hé bien, on dirait que je n’aurais pas besoin de détruire ce village. Une météorite va s’en charger pour moi. Tant pis, je trouverais une autre planète. On se reverra mon fils. »

A peine avais-je eu le temps de quitter le ciel des yeux pour regarder mon père fuir qu’il n’était plus là. La météorite était bien visible dans le ciel à présent et la panique s’installa dans le village. De nombreux enfants pleuraient tandis que des parents tentaient de les mettre en sécurité et que d’autres implorait leurs dieux de les épargner. C’est alors que je me demandais ce que j’allais faire. Allais-je fuir pour ma propre survie et laisser ces innocents mourir ainsi à l’instar de mon père ou bien allais-je tenter le diable et prendre le risque d’y rester ?

A la vue de ces innocents, je me dis qu’il était hors de question que je fuis et ne les laisse mourir ainsi. Avais-je le pouvoir de les sauver, je n’en étais pas sûr mais il fallait que j’essaye. Je m’élevais alors dans les airs et me transformais en ssj3 au dessus du village. Puis, je pris de l’altitude et concentra mon ki dans mes mains avant de lancer ma plus puissante vague déferlante. Je me mis en position pour lancer mon Sadness’Flash et chargeai le ki dans chacune de mes mains. De nombreux éclairs jaillissaient de mes bras, des éclairs rouges comme le sang. Je joignis alors mes poignets paumes vers l’astéroïde et lança ma plus puissante vague déferlante et sa rencontre. Lors de la collision avec mon attaque, je sentis que la météorite continuait de gagner du terrain, je la fissurai mais ne parvenait pas à la détruire, le temps passait mais le rocher de l’espace allait quand même s’écraser sur la planète. Je poussais alors un soupir, il ne me restait alors plus qu’une solution, je me dirigeai alors vers la météorite à pleine vitesse avant de concentrer tout mon ki dans mon poing droit. Ma charge laissa derrière moi une trainée jaune parsemée d’éclairs tandis que mon poing laissait apparaitre un trait de ki rouge. Mon poing auréolé de ki rouge heurta l’astéroïde. Pendant quelques secondes, je crus que mon poing allait céder sous le choc et que ma main allait se briser mais il n’en fut rien et une énorme explosion se fit. Je disparus ainsi que la météorite dans une énorme sphère rougeoyante qui faisait penser à un soleil. Quelques secondes plus tard, mon corps chuta et s’écrasa vidé de toutes forces au village. La météorite n’avait pas résisté au cumul de mes deux techniques mais je me retrouvais à présent inconscient dans le village. Une menace avait été écartée mais je ne savais pas quelle serait la réaction des villageois face à mes actes…

Je repris connaissance dans le village, dans ce qui semblait être une hutte faite de feuilles. Les êtres ressemblant à des félins m’avaient transporté et posé sur ce qui semblait être un lit de fortune. A mes côtés se trouvaient de nombreux enfants qui me fixaient avec des yeux ronds, l’un d’entre eux pris alors la parole.

Enfant : « Monsieur ! Vous êtes un héros ! Merci de nous avoir sauvés ! Mais vous êtes bizarre, vous venez d’où ? Vous avez une famille ? Et comment vous avez fait pour lancer votre rayon et vous transformer ? D’ailleurs pourquoi vous avez une queue mais pas de pelage ? »

Je souris à l’enfant et allais lui répondre quand je fus rejoins par un tigre massif qui se tenait sur ses pattes arrières. Il semblait être le chef du village.

Chef : « Au nom de ma tribu, je te remercie de nous avoir sauvé de cette menace. Mais pourrais-je savoir quelles sont les raisons qui t’ont poussé à mettre ta vie en péril pour des inconnus ? »

Yasha : « J’ai agi en suivant ce que me dictait de faire mon âme et ma conscience. Je ne suis pas comme mon père. Je ne fuirais plus pour sauver ma peau et en abandonnant des innocents à leurs triste sorts. Cet univers a suffisamment connu de drames et je ne pouvais laisser celui-ci avoir lieu alors que j’étais sur place et pouvais faire quelque chose. »

Chef : « Je vois et quel est ton nom, homme descendu du ciel ? »

Yasha : « Yasha. »

A l’évocation de mon nom, les habitants qui étaient regroupés devant la hutte avaient tous répété celui-ci avec surprise comme s’il le connaissait.

Chef : « Est-ce vraiment votre nom ? »

Yasha : « Ça l’est, pourquoi ? »

Chef : « Car depuis l’aube des temps, Yasha a toujours été notre divinité protectrice, un dieu miséricordieux qui apporte son soutien aux âmes en peine, aide les faibles et guide les âmes errantes vers le monde des morts. »

Yasha : « Je n’ai pas la prétention de me prendre pour un Dieu. J’ai en effet le même nom qu’une divinité mais n’en suis pas une. »

Chef : « Je comprends mais certaines légendes de notre tribu raconte que la divinité de la miséricorde et de la tristesse se réincarne parfois en être de chair et d’os lors des évènements importants de l’histoire. Vous n’avez peut être pas la mémoire d’une divinité ni son essence divine mais nous avons le droit de croire que vous êtes l’être qu’a choisi notre divinité pour se réincarner. »

Yasha : « Pensez ce que vous voulez mais ne faites pas de moi un Dieu et ne me vénérez pas. J’ai peut être pu vous épargner d’une menace mais l’homme à qui je parlais et que je voulais affronter, n’est autre que mon géniteur, mon père. Et il est possible qu’il revienne pour attenter à vos vies et vendre votre belle planète au plus offrant. »

Chef : « Ne vous inquiétez pas pour cela, nous sommes protégé par notre Dieu et par cette terre bénie. Lorsque nous le voulons, nous devenons impossibles à déceler aussi bien au niveau de nos puissances que du point de vue physique. Quand à ce qui est de notre avenir, nous pouvons interroger la voyante. »

Yasha : « La voyante ? »

Chef : « Oui, suivez moi ! »

Je me levais alors de mon lit de fortune fait de feuilles et suivi le chef baraqué jusqu’à une hutte retirée du village. Des volutes de fumées émanait de devant celle-ci, leur voyante était semble-t-il en train de préparer une de ses concoctions dont elle devait avoir le secret. Le chef s’arrêta devant elle et me laissa me tenir à ses côtés. Le regard de la vieille femme chat s’était animé de surprise quand elle m’aperçut.

Oracle : « Je ne m’attendais pas à voir une réincarnation de mon vivant. Encore moins celle de notre Dieu protecteur. Si j’avais su je me serais mieux préparé pour cet évènement, si seulement mes visions n’avaient pas été aussi floues et troublées par l’arrivée de cette météorite. Mais dites-moi, qu’attendez-vous de moi ? Ah oui, vous voulez connaître l’avenir de ma tribu. »

Chef : « Je vous avais dis qu’elle était très efficace. »

Oracle : « L’être qui voulait nous asservir ne reviendra pas sur notre planète pas plus qu’une météorite et ce bien avant longtemps. Le démon Kain aura d’autres préoccupations que d’asservir notre peuple. Et vous serez amené à obtenir un grand pouvoir mais en échange d’un lourd tribut, votre incarnation ne vivra pas aussi longtemps qu’elle l’aurait dû mais vous obtiendrez le potentiel de faire de grandes choses. ».

Yasha : « Encore cette prédiction ? Mais vous vous passez le mot ou quoi ? On m’a déjà prédis que de mes choix allait dépendre l’équilibre de cet univers, que je pouvais apporter l’équilibre ou le chaos en acquérant une grande puissance. Et vous me dites quelque chose de similaire. Est-ce un coup monté ? »

Oracle : « Sachez, jeune homme, que personne ne remet en cause les prédictions de Sybis la grande prêtresse et oracle de la tribu de Siam. Mes visions se sont toujours révélées justes ! Maintenant, ne vous en déplaise, c’est ainsi que m’apparaît votre avenir et le fait que je ne sois pas la seule est une preuve suffisante pour que la considériez sérieusement, réincarnation de divinité ou être de chair. »

Yasha : « Hé bien, merci de confirmer mes craintes pour l’avenir. Déjà que ma vie n'était pas facile, il faut que j'ai droit à une couche supplémentaire. Je sais donc que je vais encore avoir à surmonter des épreuves et en baver. La vie s’acharnerait-elle contre moi ? Est-ce que je connaitrais au moins des moments paisibles et agréables. »

Oracle Sybis : « Bien sûr mais vous aurez aussi votre lot de souffrance, on n’a rien sans rien, jeune homme ! Maintenant, partez à la rencontre de votre destin. On ne peut dire non à l’appel du destin ! »

Le chef me posa sa patte griffue sur mon épaule et me raccompagna au village. Je le remerciais alors de sa compassion à mon égard et saluais les villageois avant de rejoindre ma capsule et de repartir vers l’immensité de l’espace où d’autres aventures m’attendaient ainsi qu’un destin à accomplir selon la voyante de cette étrange tribu. Je me rappelais alors que le nombre de mes ennemis augmentaient aussi, ce qui n’allait pas me faciliter la tâche. Au fond de moi, je me disais que quitter cette planète me ferait du bien. Je partais alors à la rencontre de ce destin qui m’attendait avec une appréhension qui ne cessait de grandir.